Difficile de suivre ce Pape, décidément.

Dimanche, victime d’un « refroidissement » qui s’était avéré par la suite être plutôt une infection assez grave (compte-tenu de son tableau clinique) des poumons, il n’avait pas pu prononcer lui-même l’homélie d’Angélus, et annulé la rencontre prévue avec des victimes françaises de prêtres pédophiles, à la grande déception de ces dernières (cf. Des audiences reportées… et d’autres pas. L’agenda à géométrie variable de François).

Contre-ordre le surlendemain, le pape a finalement reçu mardi les 26 « survivants » à sa résidence de Sainte Marthe et leur a demandé pardon (cf. www.francebleu.fr). Geste spontané, ou calculé (ou fortement « conseillé »), difficile à dire.

Seconde modification, de taille, celle-là. Le voyage prévu cette semaine à Dubai pour la COP 28, programmé de longue date et dont la veille encore la salle de presse du Vatican assurait qu’il serait maintenu a finalement été annulé.

Matteo Bruni, le directeur de la salle de presse a publié hier un communiqué:

Bien que l’état clinique général du Saint-Père relativement à l’état grippal et l’inflammation des voies respiratoires se soit amélioré, les médecins ont demandé au Pape de ne pas effectuer le voyage prévu dans les prochains jours à Dubaï pour la 28e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Le pape François a accepté avec grand regret la demande des médecins et le voyage est donc annulé. Le Pape et le Saint-Siège restant disposés à participer aux discussions qui se dérouleront dans les prochains jours, les modalités de cette participation seront définies dès que possible.

Sage décision d’un point de vue médical, et d’une certaine façon providentielle. Le chef de l’Eglise n’avait RIEN à faire à Dubai. Mais l’insistance à participer à tout pris, sans doute par visioconférence résonne comme une excuse, confirmant qu’il ne s’agit pas d’une absence « diplomatique »

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