L’humble prière d’un simple catholique, qui se joint à de nombreuses autres voix demandant au Pape de regagner le Palais Apostolique. Et ce n’est pas un simple détail, car cette lumière, tout là-haut, revêt une énorme valeur symbolique

Sainteté, s’il vous plaît, rallumez cette lumière.

La lumière de la fenêtre du Pape, que nous pouvions voir jusque tard dans la soirée et qui témoignait d’une présence.

La présence du Père, là-haut, qui veille sur Rome et sur le monde. Comme une bénédiction permanente Urbi et Orbi.

Sainteté, s’il vous plaît, rallumez cette lumière

www.korazym.org (Vik van Brantegem)
12 mai 2025

Mimmo Muolo

L'Appartamento pontificio

Le Bureau de presse du Saint-Siège a annoncé que ce matin, à la fin de la récitation du Regina Caeli depuis la Loggia des bénédictions de la Basilique vaticane, le Saint-Père Léon XIV a rouvert l’appartement pontifical du Palais apostolique, en enlevant les scellés apposés dans l’après-midi du 21 avril 2025, à la suite du décès du pape François.

En ces premiers jours du pontificat de Léon XIV, les souhaits exprimés par les experts et les simples fidèles sont nombreux. Et les analyses ne manquent pas sur tel ou tel aspect, sur telle ou telle parole du nouveau pape. Moi, en tant que fils de l’Église, je voudrais simplement lui adresser une prière. De la manière la plus humble et la plus sincère (c’est-à-dire du fond du cœur) :

Sainteté, rallumez cette lumière, s’il vous plaît. La lumière de la fenêtre du Pape, que nous pouvions voir jusque tard dans la soirée et qui témoignait d’une présence. La présence du Père, là-haut, qui veille sur Rome et sur le monde. Comme une bénédiction permanente Urbi et Orbi. Cette lumière nous a tous fait sentir, même les non-croyants je pense, des enfants aimés, caressés, voire un peu cajolés.

Cette lumière marquait, certes, la saine distance de respect qui doit toujours accompagner la relation enfant-parent, mais aussi la singulière proximité dans l’affection, dans la prière, dans la foi.

Combien de personnes s’arrêtaient le soir sous cette fenêtre pour réciter un Ave Maria, un Pater Noster, un Gloria. Et ainsi, peu à peu, cette fenêtre, cette lumière, cette présence, est devenue un panneau de signalisation indiquant le chemin du Ciel et du Christ.

Car vous avez raison, Votre Sainteté, le pape doit disparaître et le Christ doit grandir. Mais en attendant, comme nous sommes des enfants imparfaits, nous voulons continuer à voir et à sentir le Pape près de nous, même et surtout dans les nuits sombres du monde. Comme un Père qui nous rassure face aux mauvais rêves des enfants éternels que nous sommes. « Ne craignez rien, le mal ne vaincra pas ».


Cher Saint-Père, rallumez cette lumière, s’il vous plaît. La foi chrétienne, vous en témoignez, est une foi de signes, c’est-à-dire de concret. Les sacrements aussi le sont. Ainsi, cette lumière allumée en ces temps de ténèbres spirituelles et matérielles sera pour nous le signe tangible que le Pape est à nos côtés. Que le Gardien d’Israël veille sans relâche. Et que notre cœur, comme le dit son et notre saint Augustin, trouve enfin la paix dans le Seigneur

(Mimmo Muolo).


Franca Giansoldati, la vaticaniste du Messaggero a été durant le pontificat bergoglien une courroie de transmission efficace du magistère de Sainte Marthe. En d’autres termes, elle était plutôt bien vu par le Pape.
Les temps changent, apparemment, à en juger par ce commentaire très critique du choix de François de déserter le fameux « Appartement », du Palais Apostolique. Ni très grand ni luxueux, du reste, ce qui réduit à néant l’argument de l’humilité. Un peu tard, malheureusement. C’est il y a 12 ans qu’il fallait le dire.

Certains, sarcastiques, font remarquer que l’état de conservation du Palais apostolique semble refléter l’état général de l’Eglise. Endommagé et nécessitant une intervention urgente.

C’est le pape Léon XIV qui s’en chargera.

Retour au Palais apostolique : Prévost accepte l’invitation de la curie.

Après 12 ans d' »abandon », la résidence papale abandonnée par Bergoglio devra être rénovée : il y a des infiltrations d’eau, le toit est plein de mauvaises herbes et la corniche en travertin risque de s’effondrer


Franca Giansoldati
Il Messaggero,

11 mai 2025

Il est difficile pour Léon XIV d’ignorer les demandes précises qui ont été entendues, haut et fort, au sein des Congrégations générales dans les jours qui ont précédé le conclave. Plusieurs cardinaux, dans leur examen de l’état général de l’Église, ont également soulevé la question de la résidence papale, soulignant à l’assemblée que la résidence papale traditionnelle dans le Palais apostolique doit être récupérée comme elle l’a toujours été jusqu’à l’arrivée de François, qui, parmi d’autres anomalies, a également détruit ce symbole. Et peut-être qu’aujourd’hui déjà, Prévost pourrait s’y installer.

Les problèmes critiques

La demeure – simplement appelé l’Appartement avec un grand A – a été désaffecté il y a douze ans et personne n’y a mis les pieds depuis. Pendant cette période, la négligence et, à l’ évidence, le manque d’entretien extérieur ont entraîné des dégâts évidents d’une certaine ampleur, dont certains sont même visibles à l’œil nu. Par exemple, le soupçon d’une méchante fuite d’eau du toit (où poussent maintenant de luxuriantes rangées d’inflorescences jaunes) ou peut-être d’une rupture de canalisation. Le fait est qu’en correspondance avec les deux fenêtres de la cuisine, la corniche en travertin de Clément VIII Aldrobrandini est malheureusement en train de se détacher et c’est pourquoi, fin mars, deux ouvriers ont été rapidement envoyés pour colmater le désastre avec un filet de protection, mais seulement pour éviter que de lourds morceaux de marbre ne tombent d’en dessous. L’humidité détectée par les techniciens aurait également fait l’objet de plusieurs rapports aux bureaux techniques compétents, tant au gouvernorat qu’au secrétariat d’État. Toutefois, ces rapports n’ont pas été suivis d’interventions adéquates et de plans de redressement substantiels.

Un peu comme ce qui s’est passé à la Sala Regia – la magnifique salle voisine de la Chapelle Sixtine – où un filet de protection a été mis en place pour éviter que des morceaux de stuc ne continuent à tomber (toujours à cause de l’humidité), évitant ainsi des travaux de restauration et de rénovation coûteux et contraignants. Certains, sarcastiques, font remarquer que l’état de conservation du Palais apostolique semble refléter l’état général de l’église. Endommagé et nécessitant une intervention urgente. C’est le pape Léon XIV qui s’en chargera.

L’Appartement

L’appartement papal, destiné à Prevost, est resté inhabité pendant douze ans, bien qu’il ait été rénové et rafraîchi immédiatement après la démission de Ratzinger pour permettre au nouveau pape de l’habiter.

Mais Bergoglio, en quittant la Chapelle Sixtine, a décidé de rester pour toujours dans l’hôtel quatre étoiles de Santa Marta.

Les conseils des cardinaux stupéfaits n’ont servi à rien. « Votre Sainteté, ne faites pas cela », lui a-t-on dit, mais François est resté inflexible, expliquant plus tard que vivre en isolement, dans un endroit luxueux et envahi par la végétation, le plongerait dans la dépression (ou quelque chose du genre). Il a dit qu’il le faisait pour des raisons « psychiatriques », aimant le contact avec les gens. Voilà comment les choses se sont passées.

Le grand dilemme du logement s’est inévitablement posé à nouveau. Poursuivre la ligne bergoglienne, c’est-à-dire démolir les insignes papaux, ou revenir vivre dans un lieu conforme à l’histoire et à la tradition ?

En ces premiers jours de pontificat marqués par la nouveauté du moment, Prevost préfère ne pas rester dans la chambre qui lui a été attribuée à Santa Marta mais se reposer provisoirement chez lui, dans un grand appartement situé dans l’immeuble de l’ancien Saint-Office. Il vient d’y emménager il y a quelques mois.

Le soir de l’élection, il avait été raccompagné par les gendarmes non plus dans la 500 blanche de son prédécesseur (autre symbole bergoglien) mais dans une berline Volkswagen de couleur sombre, portant bien sûr toujours la plaque SCV1, celle qui appartient au souverain pontife.

Une vue à couper le souffle

Étant donné que la décision du lieu de résidence lui appartient en propre, le choix du nouveau pape semble déjà tout tracé. En tout cas, dans la Terza Loggia, cet appartement qui n’a rien de royal reste un lieu particulier. Loin d’être luxueux et gigantesque, comme l’a dit François, il est spacieux mais pas tant que cela: une chapelle privée, une cuisine, deux chambres et deux salles de bains, un salon, une salle à manger, un bureau. Elle a toujours été la résidence permanente des papes qui, avant 1870, habitaient aussi au Latran et surtout au Quirinal. C’est Pie X qui a organisé l’appartement tel qu’il est aujourd’hui.

Ce qui est spécial et unique, presque royal, dans cette résidence, c’est la vue, qui est vraiment spectaculaire.

Share This