Après le parc à thème œcuménique en Argentine, voici la Place Saint-Pierre défigurée par une crèche venue du village de Chopcca dans les Andes, dont les habitants continuent à vénérer les divinités païennes de l’ère pré-chrétienne. Un hommage non déguisé à la pachamama. Andrea Cionci (encore lui) a enquêté.

Après la crèche ésotérique voici la nouvelle (anti-)crèche pachamamesque sur la Pace Saint-Pierre

www.liberoquotidiano.it/articolo_blog/blog/andrea-cionci/29750218/nuovo-presepe-piazza-san-pietro-dal-villaggio-ultimi-adoratori-dea-pagana-pachamama

Nostalgie. Autrefois, c’était divertissant: il fallait creuser, effectuer des recherches passionnantes, consulter des livres et des experts… Comme à l’époque de l’affaire de « Maria che scioglie i nodi » [Marie qui défait les nœuds], le culte propagé par Bergoglio dans le monde entier dont on a découvert qu’il avait un fond magico-ésotérico-maçonnique inquiétant et inattendu [cf. www.liberoquotidiano.it/articolo_blog/blog/andrea-cionci/27452309/papa-francesco-strano-culto-maria-scioglie-nodi-risvolti-esoterico-massonici].

On pense aussi à la subtile connexion alchimique [cf. www.liberoquotidiano.it/articolo_blog/blog/andrea-cionci/27490817/-s-giuseppe-dormiente-immagine-votiva-di-bergoglio-collegamento-giacobbe-dormiente-esoterico-del-mutus-liber-alchemico] de son « San Jose dormido » [Saint Joseph endormi], ou à la recherche passionnante et laborieuse sur sa croix pectorale avec le Bon Pasteur des Maçons rosicruciens que Son Excellence a remplacé, une semaine plus tard, par une croix orthodoxe. Toujours pas catholique.

Maintenant, au contraire, tout devient trop facile, trop évident. Il n’y a plus de plaisir. En 15 secondes, nous avons trouvé, d’un seul coup, la nouvelle accroche anticatholique de la « crèche » du Vatican dont l’inauguration est prévue cet après-midi sur la place Saint-Pierre. Vatican News explique :

« La Nativité qui sera installée pour Noël provient du village de Chopcca dans les Andes. Elle sera composée de plus de 30 pièces et créée par cinq artistes célèbres de Huancavelica… ».

Recherche instantanée sur Google : « Chopcca-Pachamama ». Lisons ensemble, à la page 198 du livre « Los Chopcca de Huancavelica » publié par le Ministère de la Culture du Pérou :

Malgré l’intense travail pastoral des deux doctrines chrétiennes – catholique et évangélique – les pratiques rituelles préchrétiennes n’ont pas été éradiquées. Dépendant des forces de la nature, subsiste chez les villageois la conception d’un monde présidé par les Apus ou les Wamanis, esprits vivant sur les collines, et par la Pachamama, entités explicitement mentionnées dans leurs rituels. Les principaux Apus de la zone, Qaparina et Cobremina, sont les collines les plus élevées de la région, auxquelles on rend hommage par des cérémonies et des rituels pendant les fêtes du cycle de production. Dans la herranza o Santiago [?], on effectue le pagapu, un rituel au cours duquel des offrandes sont faites au dieu Apu ou à la Pachamama pour la protection des animaux. Des rituels similaires sont effectués lors des semailles, des récoltes et d’autres activités qui nécessitent l’aide et la protection des divinités andines. Il est remarquable que la principale victime culturelle de la prédication évangélique (protestante, ndr) n’ait pas été les fêtes du cycle productif, où se manifeste une grande partie de la cosmovision andine, persécutée par le catholicisme depuis l’époque coloniale, mais spécifiquement les fêtes religieuses catholiques.

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https://repositorio.cultura.gob.pe/bitstream/handle/CULTURA/369/Los%20Chopcca%20de%20Huancavelica.pdf?sequence=1&isAllowed=y

Ainsi, alors que l’année dernière vous avez apprécié l’horrible crèche ésotérico-maçonnique conciliaire en céramique de Castelli (quelle injustice pour la ville des Abruzzes) avec le guerrier cornu avec le crâne sur le front (personnage typique de Noël, non?) cette année, vous avez la Nativité pachamamesque, un hommage à la dernière population au monde qui maintient avec bec et ongles ce culte païen sanglant auquel on sacrifie des bébés lamas et autrefois, dit-on, on faisait même des sacrifices humains.
De tous les villages du monde où l’on pouvait emprunter une crèche, il fallait choisir Chopcca, où, de plus, les fêtes catholiques ont été renversées par le protestantisme, laissant place aux divinités païennes. Autre chose ?

Maintenant, malgré les fumisteries jésuites sur l’ « inculturation »,il faut savoir que la Pachamama est, pour la forme et le contenu religieux, l’anti-Sainte Vierge parfaite. Rien ne justifie de continuer à propager cet ancien culte, étant donné qu’en Amérique du Sud, il a été largement supplanté depuis des siècles par la vénérée Vierge de Guadalupe.

Or, si Marie est considérée par les croyants comme la Reine du Ciel, la Vierge, la « toute belle », la Femme vêtue de soleil, enveloppée d’un manteau d’étoiles, Celle qui reçoit le Verbe en son sein et qui répand les grâces spirituelles aux hommes de bonne volonté, Si la Vierge a donné naissance au Sauveur qui s’est sacrifié pour les hommes, la Pachamama est, au contraire, la déesse païenne de la Terre, nue, décharnée, affamée, qui exige des sacrifices cruels d’animaux (et peut-être d’humains, autrefois) afin de fournir des biens matériels en échange : les cultures et les récoltes. Certains disent qu’elle serait aussi enceinte de l’Antéchrist, mais nous n’allons pas jusque-là, même si, après tout, le syncrétisme religieux est un processus « techniquement » antichristique. La définition est en fait donnée par St Jean : c’est l’Anti-Christ qui ne reconnaît pas Jésus comme le fils de Dieu. Et si dans le syncrétisme toutes les religions doivent être égales, évidemment, bien le bonjour à la divinité de Jésus, avec toutes les annexes. Vous comprenez ? Logique élémentaire.

Avec tout le respect dû aux religions andines, l’iconographie de la Pachamama et son culte sont donc, de fait, un renversement macroscopique de la figure de Marie, à laquelle, le jour de la fête de l’Immaculée Conception, le 8 décembre, Bergoglio n’a dédié qu’une corbeille de roses blanches (ayant peut-être coûté 50 euros ?) laissée là, sur la balustrade du monument de la Piazza di Spagna, dans la pénombre d’une aube sombre et solitaire. L’excuse était « d’éviter les foules », ce qui n’a pourtant pas semblé gêner Bergoglio quelques jours plus tôt à Chypre et en Grèce, vu les foules. Un Covid à courant alternatif, alors.

En bref, une répétitivité désolante. Ils se laissent aller, ils n’essaient même plus de déguiser un comportement parfaitement cohérent avec le programme bien connu : le culte marial, ainsi que la transsubstantiation, étant essentiellement identitaires du catholicisme, doivent être supprimés, puisque, comme Bergoglio l’a dit à La Stampa le 13 mars 2021 « Nous ne devons pas gaspiller la crise, mais l’utiliser pour construire un Nouvel Ordre Mondial ». S’il le dit, nous pouvons le croire.

En fait, ce projet maçonnique nécessite une nouvelle religion syncrétiste qui envoie tout l’attirail catholique au grenier. Il s’agit d’une opération fascinante, mais très risquée car, selon au moins les « prédictions des spécialistes », du prophète Daniel à Padre Pio, elle ne devrait pas bien se terminer. En fait, comme nous l’avons démontré, il y a déjà un problème insoluble : Bergoglio n’est pas le pape puisque Benoît XVI n’a jamais abdiqué, donc rien de ce qu’il a fait en huit ans n’est valable. C’est du vent.

D’ailleurs, si vous voulez entendre le vrai pape en cette fête de l’Immaculée Conception, rafraîchissez vos oreilles et – pour ceux qui sont croyants – votre âme, avec ce lumineux discours du Saint Père Benoît du 8 décembre 2012.

« La voix de Dieu, enseigne le pape, n’est pas perçue en restant à la surface, mais en descendant à un niveau plus profond où les forces à l’œuvre ne sont pas économiques et politiques, mais morales et spirituelles. C’est là que Marie nous invite à descendre et à nous mettre à l’écoute de l’action de Dieu ».

On est loin des sacrifices de bébés lamas. Cet appel de Benoît XVI est frappant, un peu plus de deux mois avant sa retraite
Et nous ne considérons pas comme une coïncidence le fait que, comme nous l’a fait remarquer Anna Maria Conti, le vrai Saint-Père, hier encore, ait voulu apparaître sur une photo tenant une VRAIE crèche (cf. Une crèche pour Benoît XVI).

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