D’ores et déjà, selon l’heureuse formule de Nico Spuntoni hier, les dubia des 5 cardinaux s’annoncent comme « l’invité de pierre » au Synode qui s’ouvre demain. Mais un invité de pierre qui aura une voix, et quelle voix! Sollicité par Life Site News, le cardinal Müller a publié une brève déclaration disant qu’il est « heureux » que « d’autres, à leur manière, fassent ce qui est nécessaire » pour rappeler au Pape « la responsabilité que Dieu lui a donnée de sauvegarder l’Église ».

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Dans sa déclaration, Müller rejette ce qu’il appelle une forme de « néo-papalisme », qui fait accepter par obéissance tout ce que dit François, rejetant l’idée que l’on doive se soumettre à tout ce qui vient de François comme si cela lui était donné comme une « information directe » du « Saint-Esprit ». Müller rappelle aux fidèles que la hiérarchie de l’Église – avec le pape au sommet – est tenue de servir la vérité du Christ, et aucune autre.

Mais les forces séculières qui travaillent contre l’ordre de Dieu, dit Müller, peuvent utiliser le pape et d’autres dirigeants au sein de l’Église comme « une autorité pour gagner les masses catholiques, à leurs yeux arriérées et non éclairées, au Nouvel Ordre Mondial 2030 ».

Déclaration complète du cardinal Müller :

J’ai défendu la doctrine catholique contre le pseudo-modernisme, en particulier au cours des dix dernières années, remplissant ainsi devant Dieu, en ma conscience, ma responsabilité d’évêque et de cardinal pour le bien de la doctrine orthodoxe. Mais je suis heureux lorsque d’autres, à leur manière, font ce qui est nécessaire et rappellent au pape la responsabilité que Dieu lui a confiée pour la préservation de l’Église dans « l’enseignement des Apôtres » (Actes 2:42).


Il existe actuellement une position hérétique et carriériste selon laquelle Dieu se révèle au seul pape François par l’information directe de l’Esprit Saint et que les évêques ne font que répéter aveuglément ces illuminations célestes et les transmettre mécaniquement comme des marionnettes parlantes.

Un évêque, au contraire, en vertu de sa consécration, est le successeur des Apôtres et le maître authentique de l’Évangile du Christ, mais dans le collège de tous les évêques avec le pape comme principe visible toujours présent de l’unité de l’Église dans la vérité révélée et de sa communion sacramentelle. Telle est la véritable doctrine de la primauté du Pape et non le néo-papalisme de ceux qui veulent livrer l’Église du Christ à l’idéologie du capitalisme athée et anti-humain de Davos.

Leur prétexte frauduleux est l’adaptation de la Parole de Dieu prétendument obsolète, comme si toute vérité ne nous avait pas été donnée dans le Christ, aux normes d’une anthropologie pseudo-scientifique anti-mariage et d’une civilisation de la mort (avortement, trafic d’embryons, euthanasie, mutilation du corps par un soi-disant changement de sexe).

Tout catholique croit en la vérité divine et catholique selon laquelle les évêques de Rome sont les successeurs légitimes de Pierre.

Mais en tant que disciple du Christ théologiquement éclairé , il s’oppose à la caricature de la papauté, tant dans la polémique anti-romaine des réformateurs de l’époque que dans la compréhension paroissiale du néo-papalisme ou du papagayisme non-catholique. Ce faisant, ils exposent la foi catholique au ridicule dans un public séculier qui ne croit pas au fait de la Révélation historique de Dieu dans le Christ et qui utilise le pape – qu’il le réalise ou qu’il le suive naïvement, peu importe – comme une autorité pour gagner les masses catholiques, à leurs yeux arriérés et non éclairés, au Nouvel Ordre Mondial 2030.

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