Il faut prier pour Alfie
Derniers développements d'une histoire déchirante, tristement emblématique d'une terrible époque... (24/4/2018, mise à jour ultérieure)
>>> L'une des dernières photos d'Alfie publiées (dans les bras de sa maman, et sans l'assistance respiratoire...)
Voir aussi:
¤ Les mots du Pape, pour justifier l'euthanasie
¤ Feu vert de Mgr Paglia à l'euthanasie
¤ Euthanasie, ou acharnement thérapeutique?
¤ Affaire Alfie Evans (Cascioli, Tosatti et le tweet du Pape)
¤ Alfie, Vincent: le silence de l'Eglise
L'histoire du petit garçon de Liverpool, atteint d'une maladie rare, dont la justice britannique a décidé de cesser la ventilation qui le maintient en vie (le juge s'est même réclamé de propos imprudemment tenus par le Pape lui-même, sur "l'acharnement thérapeutique"), connaît des rebondissement quotidiens (et désormais à chaque heure), à cause de l'acharnement impitoyable de ceux qui veulent sa mort, contre la ténacité de ses magnifiques et courageux jeunes parents, et grâce à l'implication passionnée de la Nuova Bussola Quotidiana (qui a créé une page spéciale ICI), qui a envoyé sur place, à l'Alder Hospital de Liverpool, une journaliste, Benedetta Figerio, laquelle suit l'affaire en temps réel: c'est grâce à leur intervention que le papa d'Alfie, Tom Evans, a pu enfin rencontrer à Sainte Marthe (la semaine dernière) le pape François (qui n'avait plus d'autre choix), qui s'est personnellement engagé, assurant que l'enfant pourrait être acueilli à l'hôpital pédiatrique Bambino Gesù, propriété du Saint-Siège. Cela n'a pas suffi à désarmer la rage des médecins et de la "justice" britanniques.
Depuis lors, le gouvernement italien, à l'instigation de deux de ses ministres (l'un du Parti Démocratique, l'autre du centre-droit...), dans un geste inouï (et à saluer!) a accordé la nationalité italiennne au petit malade, ce qui devrait lui permettre (au moins en vertu du principe de libre circulation des personnes au sein de l'UE dont la "perfide Albion" fait toujours partie...) de pouvoir être transféré en Italie, soit au Bambino Gesù, soit dans une clinique pédiatrique de Gênes qui s'est elle aussi proposée. Malgré que la directrice du Bambino Gesù ait fait le voyage à Liverpool, la direction de l'hôpital n'a même pas daigné la recevoir, et l'intervention sur place de l'ambassadeur d'Italie en Grande-Bretagne n'a pas non plus eu d'effet. La police continue de bloquer les abords de l'hôpital.
Aux dernières nouvelles, le ventilateur a été débranché hier soir à 22h17, et depuis lors, l'enfant respire seul.... Il ne reste plus qu'à prier pour que le miracle se produise.
Tandis que la presse mainstream, si soucieuse du "drame" des migrants, a honteusement ignoré la déchirante histoire d'Alfie, les blogueurs habituels, honneur à eux, se sont massivement mobilisés derrière la Bussola (Valli, Tossatti, Socci, Riscossa Cristiana, Chiesa e post Concilio, et pour la sphère anglophone, Edward Pentin), en relayant d'innombrables témoignages et pétitions de particuliers, en suppliant d'abord le Pape de parler haut et fort, et plus tard d'accorder à la famillle Evans l'asile "polititique" au Vatican.
ALFIE POURRAIT ÊTRE SAUVÉ
Pourquoi Bergoglio ne se rend-il pas à Liverpool pour tonner "C'est une honte" comme il l'a fait quand il est allé à Lampedusa ?
Pourquoi n'appelle-t-il pas la reine pour lui demander son intervention ? Pourquoi ne met-il pas Alfie et sa famille en sécurité comme il l'a fait avec trois familles de réfugiés syriens (musulmans) à Lesbos ? Pourquoi ne leur donne-t-il pas la citoyenneté du Vatican et ne les accueille-t-il pas dans des structures du Vatican comme Pie XII l'a fait avec tant de familles de persécutés pendant la guerre ? Pourquoi ne fait-il pas supprmer pas l'incroyable communiqué de la Conférence épiscopale anglaise qui a également été relancé dans l'Osservatore Romano ?
Sandro Magister faisait hier une chronologie détaillée couvrant toute l'affaire jusqu'au 22 avril inclus (comme les rebondissements se succèdent depuis lors pratiquement chaque heure, pour les derniers développements, on se rendra sur le site de la Bussola).
En marge de cette synthèse, voici deux documents tristement significatifs de "l'implication" de la hérarche de l'Eglise (tels qu'ils sont reproduits par Marco Tosatti, et dans ma traduction): le premier, un communiqué surréaliste de la Conférence épiscopale anglaise, le second, une lettre, qui ne l'est pas moins, de "Mgr" Paglia, président de l'Académie Pontificale pour la Vie.
Communiqué des évêques britanniques
Nos cœurs vont aux parents d'Alfie Evans et nos prières sont pour lui et avec eux, qui essaient de faire tout ce qu'ils peuvent pour le soin de leur fils.
Nous affirmons notre conviction que tous ceux qui ont pris des décisions déchirantes concernant les soins d'Alfie Evans agissent avec intégrité et pour le bien d'Alfie, tel qu'ils le voient.
Le professionnalisme et les soins prodigués aux enfants gravement malades à l'hôpital Alder Hey doivent être reconnus et affirmés. Nous savons que les critiques publiques récemment publiées au sujet de leur travail sont sans fondement, de même que l'attention de notre aumônerie au personnel, et vraiment offerte à la famille, a été fournie de façon constante.
Nous prenons note de l'offre du Bambino Gesù de Rome de s'occuper d'Alfie Evans. C'est à cet hôpital de présenter devant les tribunaux britanniques, où des décisions cruciales doivent être prises en cas de conflits d'opinion, les raisons médicales pour qu'une exception soit faite dans ce cas tragique.
Avec le Saint-Père, nous prions pour que tout soit fait avec amour et réalisme pour accompagner Alfie et ses parents dans cette profonde souffrance.
Lettre de Mgr Paglia
L'histoire dramatique d'Alfie Evans continue de susciter une profonde résonance émotionnelle. Au vu de l'évolution à laquelle nous assistons, nous ne pouvons pas échapper à un grand malaise, en particulier le sentiment d'être dans une impasse où nous risquons tous d'être vaincus. Compte tenu des solutions problématiques à trouver dans les circonstances changeantes, nous pensons qu'il est important de travailler à une solution aussi partagée que possible. Ce n'est que dans la recherche d'une compréhension entre tous - une alliance d'amour entre parents, famille et agents de santé - qu'il sera possible de trouver la meilleure solution pour aider le petit Alfie dans ce moment dramatique de sa vie.
Belles paroles, vraiment. Et de la part du monsignore, bel exemple de charabia ecclésiastique.
En ce qui concerne le "professionalisme" et la qualité des soins portés à Alfie, et "l'amour" prodigué par les "agents de santé" de l'Alder Hospital de Liverpool, le papa de l'enfant a pris des photos de son fils et les a mises en ligne. En les regardant, on réalise que ce sont des preuves sans équivoque - au minimum - de négligence, voire de maltraitance.
Pour finir, voici une video toute récente, qui montre combien l'enfant est vif et réactif.
Et on veut le faire mourir...
Mise à jour
Voici le curieux commentaire datant d'hier après-midi de Luis Badilla, le directeur du site para-vatican Il Sismografo (sorte de Tornielli bis). On voit où ils veulent en venir. Badilla insinue que l'attribution de la citoyenneté italienne à Alfie est une récupération à des fins politiques, mais la récupération, au profit de l'immigrationnisme, n'est-elle pas surtout le fait de Badilla et de ses amis?
LA NOTE DU JOUR: QUAND UNE CERTAINE POLITIQUE EXPLOITE L'HISTOIRE DU PETIT ALFIE EVANS.
QUATRE QUESTIONS
23 avril 2018
ilsismografo.blogspot.fr
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Voici comment le site web de l'Avvenire rapporte la nouvelle: «Évolution inattendue dans le cas du petit Alfie : l'Italie a accordé la citoyenneté à l'enfant. Quel changement cette décision des ministres des Affaires étrangères Alfano et de l'Intérieur Minniti apportera au sort de l'enfant, ce n'est pas encore facile à imaginer. Malgré tout, le gouvernement italien " espère que le fait d'être citoyen italien permettra à l'enfant de s'installer immédiatement en Italie. A 14h30, heure italienne, alors que tout semblait prêt pour le détachement du respirateur d'Alfie, les parents ont réussi à obtenir un nouveau délai pour clarifier un aspect formel de la décision».
Questions nécessaires :
1) Comment se fait-il que cette citoyenneté soit arrivée presque au même moment où les médecins britanniques ont été autorisés par la loi à débrancher les appareils du petit Alfie Evans ?
2) Pourquoi n'a-t-on pas donné cette citoyenneté il y a quelques jours de manière à intégrer l'événement dans les procédures judiciaires de la Cour européenne et des tribunaux britanniques et peut-être ainsi apporter une aide significative au projet d'amener Alfie en Italie [NDT: Peut-être. mais pourquoi la démarche n'est-elle pas venue du Pape, comme on peut supposer que le gouvernement italien le prévoyait? Par ailleurs, il n'était pas évident que l'inhumanité des juges britanniques irait jusque là]
3) Que revendique cette démarche qui, adoptée in extremis, révèle son manque de cohérence et de sérieux au point d'apparaître comme un artifice propagandiste (???)?
4) Comment se fait-il que le ministre Alfano et le ministre Minniti aient trouvé un accord pour donner la citoyenneté italienne en quelques minutes à Alfie, chose plus que juste même si c'est tardif, et n'aient jamais trouvé un accord pour donner la citoyenneté italienne à des dizaines de milliers d'enfants nés en Italie, enfants de parents non italiens ?
(Luis Badilla)
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