Le blog Silere non possum a choisi pour l’illustrer la nomination (pas cruciale pour l’Eglise mondiale mais qui n’en revêt pas moins une valeur de paradigme) de l’évêque d’un diocèse du nord de l’Italie. Mgr Giacomo Morandi, « un produit de Rupnik » (sic!), nouvel évêque de Reggio Emilia-Guastalla, a été informé de sa désignation par la presse locale! C’est sans doute un destin de ce type qui attend Mgr Gänswein.

Evêque de Reggio Emilia? Les journaux l’ont su avant moi

Silere non possum

Rencontrant la presse locale le jeudi 27 avril 2023, Mgr Giacomo Morandi a révélé un détail inédit sur sa nomination en tant qu’archevêque-évêque de Reggio Emilia-Guastalla.

Comme on le sait, Mgr Morandi a en effet été secrétaire de la Congrégation (aujourd’hui Dicastère) pour la Doctrine de la Foi. Le 10 janvier 2022, le Bureau de presse du Saint-Siège annonçait que l’archevêque allait être envoyé dans le diocèse devenu vacant à la suite de la démission de Mgr Camiscasca [ndt: pour raison d’âge… né en 1946, il avait juste atteint les 75 ans canoniques, l’acceptation de la démission n’a pas traîné; il faut dire qu’il s’était opposé au principe des unions civiles entre personnes du même sexe]

Morandi a expliqué aux journalistes que quand le pape l’a appelé en décembre 2021, il avait sur son bureau l’article du journal local « La Gazzetta di Reggio » qui le présentait comme un successeur possible de l’évêque issu de C&L.

La méthode François

Loin de moi l’idée de défendre Giacomo Morandi, qui est un produit de Marko Ivan Rupnik. Mais il est clair que le système utilisé par Jorge Mario Bergoglio se confirme aussi à cette occasion.

Obéissance selon la méthode jésuite : « Faites ce que je dis. Point! ». et absence totale d’attention humaine à l’égard de ses premiers collaborateurs. François est l’un des nombreux membres de l’Église à avoir été maltraité [!!](rappelons-nous son exil en Allemagne) et à se comporter de la même manière.

Les membres de son cercle magique divulguent alors des informations à leurs amis et celles-ci sont ensuite diffusées dans la presse. Avant même l’intéressé, dont le destin est donc communiqué Urbi et Orbi.

Ce système du journal sur le bureau me revient à l’esprit lorsque je repense au 24 septembre 2020, jour où le pape François a reçu, pendant quelques minutes, le cardinal Angelo Becciu pour l’informer, journal en main, qu’il allait être privé de tous les droits (et non des devoirs) attachés au cardinalat. Mais déjà à cette occasion, avant même que le cardinal n’atteigne la Piazza del Sant’Uffizio, la salle de presse avait informé le monde de son triste sort.

Aujourd’hui, dans ces limbes, il y a l’archevêque Georg Gänswein, qui sait déjà que c’est la presse qui lui révélera où il va, et certainement pas Bergoglio.

Pourtant, François est décrit, plus que tout autre pape, comme celui qui est attentif à l’être humain, le pontife de la miséricorde, etc. Une information vraiment étrange.

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