Depuis quelques jours, je ne les compte plus, nous sommes agressés dès le réveil par des nouvelles dignes du scénario d’un film d’épouvante, comme si nous étions sur le point de vivre l’apocalypse: les pom pom girls (car là, il n’y a toujours pas la parité, on se demande bien pourquoi…) de la météo font assaut de vocabulaire de terreur, « pics de chaleurs », « records battus », « dômes de chaleur », « canicule sans précédent », « alerte rouge », etc. etc. Suivent les conseils infantilisants (buvez au moins 3 litres d’eau par jour, restez à l’ombre, baissez vos volets, j’en passe – c’est le triste remake des « portez un masque » et « lavez-vous les mains » de covidesque mémoire), puis le défilé habituel des spécialistes auto-proclamés (bien sûr!) et des fonctionnaires stipendiés du GIEC.
Je ne dis pas que tout est faux, mais tout n’est certainement pas vrai, il y a trop de scénarisation, trop d’exagération pour ne pas soupçonner la volonté de susciter la peur chez les gens, meilleur moyen de les garder sous contrôle (il suffit d’entendre parler autour de soi pour se convaincre que ça marche!).
Pour ceux qui en ont assez de ce lavage de cerveau quotidien, H24, au karcher, l’article de Ricardo Cascioli est une bouffée d’air… frais, justement. A ne pas manquer.

« Aucune passion ne prive aussi complètement l’esprit de sa capacité d’agir et de raisonner que la peur »

Edmund Burke

Des vagues de chaleur ? Cela s’appelle l’été

Riccardo Cascioli
lanuovabq.it/it/ondate-di-calore-si-chiama-estate

Depuis une quinzaine de jours, les nouvelles alarmantes sur les records de température vont crescendo. Il a toujours fait très chaud en juillet, mais ce qui était perçu comme naturel génère aujourd’hui de l’angoisse. C’est la force d’un pouvoir qui nous gouverne par la peur.

« La Sicile, l’environnement, le climat, le paysage. (…) ce climat qui nous inflige six mois de fièvre à quarante degrés ; que Chevalley les compte [dans le roman Il Gattopardo/Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, le chevalier Aimone Chevalley est l’envoyé du gouvernement de la « nouvelle Italie », chargé de convaincre le Prince Salina de devenir sénateur – ndt] : mai, juin, juillet, août, septembre, octobre ; six fois trente jours de soleil qui surplombent nos têtes. (…) Vous ne le savez pas encore, mais on peut dire qu’il neige du feu, comme les villes maudites de la Bible…« .

Ces mots, tirés du Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, décrivent le climat de la Sicile en 1860 et reviennent à l’esprit face aux bulletins météorologiques carrément terroristes qui ont envahi les journaux ces deux dernières semaines.

Après un mois de juin plutôt frais, l’enfer s’est déchaîné dès la première hausse des températures en juillet. Non pas à cause des températures élevées, mais à cause du bombardement de nouvelles de plus en plus alarmantes : « la journée la plus chaude de tous les temps », « des vagues de chaleur frappent l’Italie et tout le sud de l’Europe ».

Et puis surtout les prévisions : « La semaine prochaine, des températures record », « Les 50 degrés seront dépassés », « Charon arrive » [Charon est le passeur des enfers dans la mythologie grecque. Au moins, les journalistes italiens sont plus cultivés que ceux de chez nous – ndt].

Et puis des interviews d’importants professeurs [professoroni – péjoratif] qui analysent cette étrange vague de chaleur. Dont, si nous étions en novembre, on pourrait même comprendre l’inquiétude qu’elle suscite. Mais nous sommes en juillet, et en juillet , ce serait anormal qu’il fasse frais. De plus, les prévisions terrifient, mais le moment venu, on s’aperçoit que oui, il fait très chaud, mais pas comme prévu.

Il ne s’agit pas d’un hasard, mais bien d’une stratégie de communication visant à susciter la peur du climat, une véritable forme de terrorisme utilisant des données bidon ou savamment gonflées.

Comme l’explique le site d’experts Climate Monitor, les températures « record » sont produites avant l’événement, et claironnées sur les « réseaux unifiés » comme si elles avaient déjà été enregistrées et officialisées. Dommage que les modèles météorologiques aient régulièrement tendance à surestimer l’intensité des vagues de chaleur, surtout plusieurs jours après l’événement, puis à corriger le tir à l’approche de la prévision ». De plus, lorsque le moment est venu et que les températures s’avèrent beaucoup plus basses que prévu, personne ne le signale car, entre-temps, des températures record sont annoncées pour la semaine prochaine, dans un crescendo de communications anxiogènes qui ont des effets dévastateurs sur le psychisme des gens.

La vérité est que le mois de juillet a généralement toujours été très chaud et – si nous essayions d’activer notre mémoire engourdie par l’éco-catastrophisme ambiant – nous nous rendrions compte que nous avons connu de nombreux étés plus chauds et plus insupportables que celui que nous vivons actuellement. Nous nous souviendrions également des reportages estivaux montrant des touristes se jetant dans les fontaines des villes ou fuyant vers les montagnes, la mer et les lacs pour échapper à la chaleur.

Cela n’exclut pas la possibilité de pics de chaleur jamais atteints dans l’histoire (même si nous ne parions pas dessus) dans les semaines à venir, mais jusqu’à présent, cela ne s’est pas produit, malgré les gros titres des journaux, de la radio et de la télévision.

La différence avec le passé réside uniquement dans la perception et le jugement que nous portons. Il fut un temps, voir le passage du Guépard cité plus haut, où nous savions que la nature était ainsi faite : en été, il fait chaud, et peut faire très chaud ; en hiver, il fait froid, et peut faire très froid. Ce n’est pas pour rien qu’il y a des années historiques gravées dans la mémoire collective qui rappellent ces pics : l’hiver 1956 ou l’été 2003, pour ne donner qu’un exemple.

La nature est ainsi faite, c’est à l’homme de se défendre autant que possible contre ces événements. Nous devrions être reconnaissants qu’aujourd’hui, grâce au développement technologique, une grande partie de la population ait la possibilité de bénéficier de l’air conditionné dans leur maison, ce qui leur permet de traverser les moments les plus lourds sans dommage. Au lieu de cela, nous constatons que les gens sont de plus en plus effrayés et anxieux en pensant à ces vagues de chaleur qui sont sur le point de nous frapper.

Oui, vagues de chaleur : le pouvoir des mots. Si nous disons « été », nous pensons à la saison, à un phénomène naturel ; il suffit de le remplacer par « vagues de chaleur » et nous avons immédiatement le sentiment de quelque chose d’anormal et de mauvais, de quelque chose qui ne devrait pas être là (sous-entendu : si nous nous étions bien comportés). Il en va de même pour l’inversion des saisons : le terme terrifiant de « bombes d’eau » a remplacé celui, plus familier mais redoutable, de « tempête de nuages ».

Nous avons dit que ces changements ne sont pas le fruit du hasard : nous sommes désormais contraints de vivre dans une situation d’urgence permanente, c’est un travail continu et systématique d’instillation de la peur chez les gens. Edmund Burke a dit qu’ « aucune passion ne prive aussi complètement l’esprit de sa capacité d’agir et de raisonner que la peur ». Et en effet, tout au long de l’histoire, toutes les dictatures, quelle que soit leur couleur politique, ont exercé le pouvoir de domination par le biais de la peur. Et les démocraties, elles aussi, ont utilisé les moyens de communication pour susciter la peur afin de pousser les gens dans les directions souhaitées ou d’accepter des politiques autrement irréalisables.
C’est ce qui se passe avec la prétendue crise climatique, qui pousse les gens à accepter l’imposition de coûts sociaux très élevés pour réaliser la soi-disant transition écologique, et l’énergie en particulier.

Le seul antidote est de revenir à la raison. Et en attendant, buvez beaucoup d’eau et mangez des fruits et des légumes.

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