Alors que débutent aujourd’hui les JMJ de Lisbonne (ce matin, LA porte-parole de la CEI était invitée sur une radio commerciale, en 10 minutes, elle n’a pas prononcé une seule fois le nom de Jésus, pas davantage « Dieu », « foi », « prière ». Par contre, il a été question d’écologie et bien sûr, des affaires de pédophilie), c’est un vent d’air frais qui souffle avec le rappel des trois JMJ auxquelles Benoît XVI a participé. Marco Mancini offre ici un (trop) bref aperçu sur le site de l’Agence italienne ACI.

Pour ceux qui ont la nostalgie d’une époque révolue (sans idéaliser, à part le Pape, tout n’était pas parfait, loin de là), ils peuvent relire les pages que j’avais consacrées aux éditions de Sidney et surtout de Madrid, dont on retient évidemment l’inoubliable rencontre finale sur l’aéroport bien nommé des Quatre Vents (cf. Le Pape Benoît et les jeunes: l’inoubliable veillée des 4 Vents, aux JMJ de Madrid en 2011) .

JMJ: les éditions avec Benoît XVI

Marco Mancini
www.acistampa.com

Jean-Paul II meurt le 2 avril 2005 et le 19 avril suivant, le cardinal Joseph Ratzinger est élu pape sous le nom de Benoît XVI.

Pour le nouveau pape, le premier voyage apostolique international coïncide avec les Journées mondiales de la jeunesse, célébrées en Allemagne, la patrie du souverain pontife, et plus précisément à Cologne.

Benoît XVI surprend tout le monde et son entente avec les jeunes grandit. Un million deux cent mille jeunes rejoignent Cologne – du 18 au 21 août 2005 – pour débattre du thème « Nous sommes venus l’adorer ».

Aux jeunes, le pape Benoît adresse des paroles claires :

« Ouvrez grand votre cœur à Dieu, laissez-vous surprendre par le Christ ! Accordez-lui le droit de vous parler pendant ces jours ! Ouvrez les portes de votre liberté à son amour miséricordieux ! Exposez vos joies et vos peines au Christ, laissez-le illuminer votre esprit de sa lumière et toucher votre cœur de sa grâce. En ces jours bénis de partage et de joie, faites l’expérience libératrice de l’Église comme lieu de la miséricorde et de la tendresse de Dieu envers les hommes. Dans l’Église et par l’Église, vous rejoindrez le Christ qui vous attend ».

Trois ans plus tard, Benoît XVI se rend littéralement à l’autre bout du monde pour participer aux Journées mondiales de la jeunesse. Du 15 au 20 juillet, Sydney, en Australie, est le centre du monde.

Un demi-million de jeunes participent aux JMJ sur le thème « Vous recevrez une force de l’Esprit Saint qui viendra sur vous et vous serez mes témoins ». Le pape Benoît rappelle aux participants l’importance de l’Esprit Saint :

« Enrichis des dons de l’Esprit, vous aurez la force d’aller au-delà des visions partielles, des utopies vides, des précarités passagères, pour offrir la cohérence et la certitude du témoignage chrétien ! L’Esprit créateur est la puissance de Dieu qui donne vie à toute la création et qui est la source d’une vie nouvelle et abondante dans le Christ. L’Esprit maintient l’Église unie à son Seigneur et fidèle à la Tradition apostolique. Il est l’inspirateur des Saintes Écritures et conduit le peuple de Dieu à la plénitude de la vérité. De toutes ces manières, l’Esprit donne la vie, nous conduisant au cœur même de Dieu. Ainsi, plus nous laissons l’Esprit nous diriger, plus grande est notre configuration au Christ et plus profonde est notre immersion dans la vie du Dieu trinitaire ».

Du 16 au 21 août 2011, les JMJ franchissent à nouveau les frontières de l’Europe. Nous sommes à Madrid, en Espagne. Et Benoît XVI ne manquera pas à l’appel. Ce seront ses dernières JMJ au niveau international. Moins de deux ans plus tard, le pape renoncera à la papauté.

Dans la capitale espagnole, les jeunes – qui sont quelque 2 millions – méditent sur le thème « Enracinés et fondés dans le Christ, fermes dans la foi ».

Aux jeunes, le pape laisse des paroles pleines d’espérance, presque un testament spirituel :

« Dieu nous aime. C’est la grande vérité de notre vie et elle donne un sens à tout le reste. Nous ne sommes pas le fruit du hasard ou de l’irrationnel, mais à l’origine de notre existence, il y a un projet d’amour de Dieu. Demeurer dans son amour signifie vivre enraciné dans la foi, car la foi n’est pas la simple acceptation d’une vérité abstraite, mais une relation intime avec le Christ qui nous conduit à ouvrir notre cœur à ce mystère d’amour et à vivre comme des personnes qui se reconnaissent aimées de Dieu ».

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