Dans une longue interview reproduite en italien sur le blog d’AM Valli, l’archevêque répond aux questions de “Catholic Family News”, une publication mensuelle traditionaliste américaine. Il aborde de nombreux sujets – les dix ans de pontificat de François, la campagne 2024 de Trump, la guerre en Ukraine, etc.. Dans la première questions, le journaliste lui demande quelle a été selon lui le problème le plus dommageable de ce pontificat et comment l’Église peut s’en remettre. Mgr Vigano explique la « méthode Bergoglio », désormais bien rôdée, et dont il vient encore de donner des exemples lors des JMJ.

Mgr Vigano: Il est difficile – et je pense que beaucoup seront d’accord avec moi – d’identifier la question qui a influencé le plus négativement les actions et les paroles de Bergoglio. Chacun de ses gestes est délibérément provocateur et histrionique, délibérément conçu pour laisser son interlocuteur perplexe, ou pour l’offenser, ou pour se moquer de lui. Ceux qui pensent que Bergoglio est un imbécile se trompent : chaque mot qu’il prononce est destiné à faire scandale, à se démarquer de tous ses prédécesseurs, à critiquer le passé de l’Église, à le déformer par des simplifications irritantes. Et surtout, il n’affirme jamais. Si vous avez remarqué, ses déclarations les plus controversées ne sont pas le résultat d’une déclaration autonome, mais la réponse à des questions posées par d’autres, selon les indications reçues, de sorte qu’il semble que le sujet ait été choisi par l’intervieweur ou l’interlocuteur.

Si vous remarquez bien, toutes les déclarations les plus déroutantes – de « Qui suis-je pour juger » à la dernière « Dieu vous aime tels que vous êtes » – sont des réponses à des questions. Bergoglio lui-même le confirme, lors de la conférence de presse de retour du Portugal : « Merci d’avoir eu le courage de poser cette question. Merci ».

En pratique, quel que soit le sujet abordé, toutes les paroles de Bergoglio reposent a priori sur une fiction, un mensonge. Dans certains cas, ces manipulations se font avec des systèmes plus élaborés, mais toujours malhonnêtes et injustes : pensons aux manœuvres pour imposer sa propre ligne lors des derniers synodes, et au mépris absolu des règlements. Ajoutez à cela le mépris moqueur avec lequel il attribue à d’autres circonstances et à d’autres personnes ce qu’il fait ostensiblement en premier.

Au-delà des scandales individuels, je crois que le plus grand dommage causé à l’Église par ce « pontificat » est le discrédit et le déshonneur jetés sur la papauté, l’Église, le clergé et les fidèles. Sa haine de la Tradition ne connaît pas de répit, et cela se répercute nécessairement sur ce dont cette Tradition est l’expression naturelle : la doctrine, la morale, la liturgie, la spiritualité. La démolition est systématique et part principalement de l’autorité, corrompue et inféodée à l’ennemi, qui abuse de son pouvoir dans un but opposé à celui qui le légitime.

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