Un général italien encore en activité, Roberto Vannacci [1], a écrit un pamphlet qui dénonce « le monde à l’envers » (c’est le titre du livre) dans lequel nous vivons. Apriti cielo, comme disent les italiens. Tout ce que le pays compte d’opinionistes, d’ « intellectuels » et de journalistes, tous évidemment de gauche (mais, je me répète, c’est un pléonasme), lui est tombé dessus avec une belle unanimité. AM Valli en parlait aujourd’hui, et ce qu’il dit permet de se faire une idée sur le motif de leur fureur. Le sujet m’a paru intéressant, susceptible d’engendrer une réflexion plus large (notamment sur l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement réputé « d’extrême-droite »), mais je pensais que la polémique se cantonnerait à l’Italie. Que nenni! La capture d’écran faite aujourd’hui sur les actualités de Google montre qu’elle a franchi les Alpes, et sans doute l’océan, et qu’il y une véritable internationale de la censure politiquement correcte.


Capture d’écran actualités Google
Admirez la pluralité de l’info!

L’objet du délit:

Le titre en dit long sur la teneur et le contenu de ce livre. En effet, « Le monde à l’envers » veut représenter de manière provocante l’état d’esprit de tous ceux qui, comme moi, perçoivent dans les événements quotidiens une tendance générale dissonante et irritante qui s’écarte largement de ce que nous percevons comme le sentiment commun, la logique et la rationalité. « Qu’y a-t-il d’étrange à cela ? Cela arrive à tout le monde, et tout le temps », direz-vous. Mais ce qui est anormal, c’est que ce sentiment désagréable d’inadéquation ne se limite pas à des événements spécifiques et circonscrits de notre vie, à des faits résonnants, même s’ils sont limités, mais qu’il envahit notre existence au point de nous faire nous sentir hors de notre place, hors du temps. Des extraterrestres qui errent dans le présent avec l’impression de ne pas pouvoir changer le quotidien et de vivre dans un environnement régi par des habitudes, des lois et des principes bien différents de ceux auxquels nous sommes habitués.

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Il suffit d’ouvrir la serrure à cinq points qu’une minorité de délinquants nous a obligés à installer sur notre porte d’entrée pour pénétrer dans une ville où une minorité de graffeurs grossiers dégrade les murs et les monuments, en espérant ne pas tomber sur une manifestation d’une autre minorité qui, pour lutter contre une apocalypse climatique annoncée et contre les mesures déjà prises et établies par la majorité, bloque la circulation et crée des désagréments pour toute la communauté. Les débats ne parlent que de droits, surtout ceux des minorités : de ceux qui prétendent ne pas trouver de travail et doivent être soutenus par la multitude qui a travaillé dur pour en trouver un ; de ceux qui ne peuvent biologiquement pas avoir d’enfants, mais qui les réclament ; de ceux qui n’ont pas de maison et qui la squattent ; de ceux qui volent dans le métro, mais qui revendiquent le droit à la vie privée.

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Il Mondo al contrario , Roberto Vannacci (présentation sur le site de l’éditeur)
https://www.amazon.it/MONDO-AL-CONTRARIO-ROBERTO-VANNACCI

Sur les polémiques autour du livre du général

Je n’ai pas lu le livre du général Roberto Vannacci, au centre d’une âpre polémique ces jours-ci. Je ne porterai donc pas de jugement sur l’ouvrage. Ce qui m’a frappé, c’est la réaction violente des paladins de la pensée autorisée. Pour le simple fait d’avoir exprimé des idées et des évaluations non conformes à cette pensée, le général a en effet été excommunié, au sens propre : chassé de l’assemblée « civile » et étiqueté comme indigne.

Je le répète : je n’ai pas lu Il mondo al contrario [Le monde à l’envers] (titre qui m’inspire néanmoins de la sympathie). Je réfléchis simplement sur la brutalité de ces défenseurs de la tolérance et de l’inclusion, de ces liberal autoproclamés chez qui l’instinct de répression se déclenche automatiquement contre quiconque ose exprimer une dissension par rapport aux idées qu’ils ont eux-mêmes érigées en seules légitimes et recevables.

L’appréciation du ministre de la Défense Crosetto, qui à propos du livre a parlé de « divagations » qui « discréditent l’Armée, la Défense et la Constitution » et qui a même annoncé un examen disciplinaire à l’encontre du général, est donc vraiment étrange. Il serait intéressant de comprendre en quoi, selon Crosetto, le général a jeté le discrédit sur l’armée et la défense. Il s’avère que Vannacci est un soldat exemplaire avec des états de service respectables. Il aurait jeté le discrédit s’il s’était mal comporté en tant que soldat. Mais avec ce livre, il a simplement exercé sa liberté de pensée, qui est protégée par notre Constitution.

J’ai toujours soutenu que ce gouvernement dit de Droite n’est que l’autre face de la même pièce de monnaie mondialiste et dominante. Il me semble que tous les éléments sont là pour confirmer cette thèse.

AM Valli

Ndr

Ancien chef d’un corps d’élite des parachutistes, le général Roberto Vannacci, 54 ans, est toujours en exercice, et se trouve actuellement à la tête de l’Institut géographique militaire.

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[Il a] exercé en Somalie, au Rwanda, en Afghanistan et en Libye.

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Valeurs actuelles
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