Ce sujet est de grande actualité au moment où le Pape fait des génuflexions devant toutes les entités « mondaines », à commencer par l’ONU, y compris quand l’agenda de ces entités contredit de façon flagrante lenseignement de l’Eglise. Durant ses huit années de pontificat, Benoît XVI a émané peu de motu proprio (on était bien loin de l’inflation bergoglienne) mais chacun d’eux était mûri et nécessaire. La NBQ, dans sa rubrique « Doctrine sociale de l’Eglise » rappelle opportunément le motu proprio Intima Ecclesiae natura sur le service de la charité (11 novembre 2012), dans lequel le Pape rappelait à l’ordre les organisations caritatives catholiques qui collaboraient avec d’autres organisations poursuivant des objectifs opposées à l’enseignement de l’Eglise.

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Pour Benoît XVI, le catholique ne peut pas collaborer avec tout le monde

Un Motu proprio de 2012 définissait les modalités des collaborations caritatives, afin qu’elles ne nuisent pas à la charité la plus haute : celle de la Vérité.

lanuovabq.it/it/per-benedetto-xvi-il-cattolico-non-puo-collaborare-con-tutti

Dans l’Église d’aujourd’hui, s’applique le principe que l’on doit et que l’on peut collaborer avec tout le monde. Les discours et la praxis de François nous le disent abondamment et continuellement. Cependant, le 11 novembre 2012, Benoît XVI a publié un Motu proprio sur le service de la charité dans l’Église, dans lequel il a dit quelque chose de tout à fait différent.

Il y dit qu’il faut éviter que les initiatives diocésaines ou paroissiales ne donnent la parole à des associations ou à des groupes qui, tout en se présentant comme ayant un but caritatif, poursuivent des objectifs contraires à l’enseignement de l’Église. Benoît XVI disait aussi que le financement d’associations caritatives catholiques par des entités ou des institutions qui poursuivent des buts contraires à ceux de l’Église catholique devait être refusé. Il établissait que l’évêque est tenu de rendre public à tous les fidèles le fait qu’une telle organisation ou association qui dit poursuivre des fins charitables mais se subordonne à des fins incompatibles avec la doctrine chrétienne ne doit pas être considérée comme catholique et qu’elle ne peut pas utiliser ce titre.

Combien de fois arrive-t-il que ce soient précisément les diocèses ou les paroisses qui donnent la parole à des groupes ou à des associations dont les buts sont incompatibles avec la doctrine catholique ? Combien de fois les institutions diocésaines collaborent-elles avec des entités dont les idéologies sont contraires à la religion catholique, et des fonds sont-ils tirés de cette collaboration ? Parmi les mouvements populaires auxquels François s’est adressé dans de nombreux discours, beaucoup avaient des objectifs qui ne correspondaient en rien à la Doctrine sociale de l’Église, mais tous ont été soutenus et encouragés à fonctionner. Il arrive que des associations et des groupes catholiques collaborent avec d’autres entités agrégées pour atteindre des objectifs qui sont en soi acceptables, mais qui s’inscrivent dans une vision ou un programme culturel qui laisse beaucoup à désirer. Il ne suffit pas d’être d’accord sur un point de l’agenda si d’autres points ne satisfont pas les exigences morales et religieuses.

Cette Lettre Apostolique a une grande signification en ce sens qu’elle remet implicitement en question le point de vue de ceux qui prétendent que les catholiques peuvent collaborer avec tout le monde dans la vie sociale et politique. Cette activité est certainement une forme de charité, mais la charité doit être associée aux deux autres fonctions propres de l’Église, la fonction liturgique et la fonction doctrinale d’enseignement de la Parole de Dieu.

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