Voici le témoignage glaçant d’une victime, James Grein, qui, à l’âge de 11 ans, a été la première victime de McCarrick et qui n’hésite à remettre en cause l’évaluation des « experts »:

« J’ai porté plainte dans cette affaire, dans l’espoir de trouver la justice dans ce tribunal. Au lieu de cela, McCarrick est libre et il ne me reste rien, sauf la crainte permanente de représailles dont j’ai été menacé à deux reprises ».

La déclaration complète de la victime de McCarrick, James Grein, devant le tribunal de district de Dedham concernant l’affaire Commonwealth v. Theodore McCarrick

LifeSiteNews,

Je vous remercie de m’avoir permis de présenter cette déclaration à la Cour. Bien que je ne m’attende pas à ce qu’elle influence la décision de la Cour sur la question examinée, je pense que le compte rendu devrait refléter ce que cette disposition signifie pour moi.

Il m’a fallu beaucoup de courage pour révéler en 2018 le véritable Theodore McCarrick.

Je m’attendais à ce que cette procédure mette fin à au moins l’un des nombreux abus que j’ai subis de la part de Monsieur McCarrick [Mr McCarrick). Mais ce n’est pas le cas, non pas parce que les allégations sont fausses – elles ne le sont pas – mais parce que deux psychiatres ont découvert que cet homme brillant n’est plus en mesure de comprendre les nuances de la procédure pénale engagée contre lui.

Non pas qu’il ne comprenne plus les faits de ce qu’il a fait à Wellesley en 1974. Les photos et les témoignages montrent qu’il était présent à Wellesley, les prédateurs avérés et son retrait de l’Église catholique montrent au tribunal exactement l’homme présenté ici.

Theodore McCarrick fait partie de ma famille depuis 1945 et a été mon agresseur de 1969 à 1989. Nous avons pu observer presque en directt la trajectoire de son rôle dans l’Église catholique. La vie de McCarrick a été une ascension immédiate et incroyable vers le sommet de l’Église.

Tous ses succès ont été déclarés et publiés au vu et au su de tout le monde. Il était charismatique, intelligent et plein d’esprit. Son esprit fonctionnait rapidement et il pouvait contrôler son auditoire assez vite. Il était brillant et, je crois, l’est toujours. Mais on sait aussi aujourd’hui que c’était un prédateur. Il comprenait toujours ce qu’il faisait et pensait qu’il n’y aurait pas de coût personnel. Mais il y a eu un coût personnel pour moi. Cette procédure aurait dû apporter une modeste récompense.

Mais la Cour est parvenue à la conclusion que M. McCarrick n’est pas apte à être jugé. Cette conclusion est basée sur des rapports soumis par deux professionnels, tous deux psychiatres et l’un d’entre eux spécialiste en médecine légale.

Je ne connais pas la durée des conversations entre les experts et McCarrick pour déterminer son niveau de compétence, mais elles ont certainement été brèves, comparées à mes expériences avec lui. Je crois savoir que l’un des experts a déclaré que M. McCarrick était intelligent et éloquent. J’ai du mal à concilier l’idée qu’une personne intelligente et éloquente n’est même pas compétente pour être jugée et répondre de ses actes.

Je comprends que le fait d’être jugé incompétent pour un procès n’est pas la même chose qu’un acquittement. Mais il ne sera pas jugé coupable et rien ne semble l’empêcher, lui et ses avocats, de déclarer qu’il n’a jamais été condamné pour les faits qui lui sont reprochés dans le Massachusetts.

Il semble que ses avocats aient épuisé leurs ressources pour retarder davantage la procédure et qu’ils soient passés à des questions de juridiction. Seuls eux et McCarrick savent combien d’instructions ont été nécessaires pour le préparer aux deux entretiens. Si McCarrick est jugé incompétent, ils auront gagné et la justice aura perdu.

S’il est jugé incompétent McCarrick sera libre et je crains d’être victime de représailles de la part de ses partisans. En 2018, après avoir rendu mon nom public à Baltimore, McCarrick a envoyé des partisans chez moi pour me rappeler qu’il était « l’homme le plus puissant des États-Unis, voire du monde ». La première fois qu’il m’a dit cela, c’était en 2012, lors des funérailles de ma mère. Ses yeux et sa voix sinistres m’ont mise en garde contre des représailles si je parlais.

J’ai porté plainte dans cette affaire, espérant trouver justice dans ce tribunal. Au lieu de cela, McCarrick est libre et je n’ai plus rien. Rien d’autre que la crainte permanente de représailles dont j’ai été menacé à deux reprises.

James Grein

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