Même s’il n’y croit pas vraiment, ou pas entièrement, l’érudit et toujours passionnant blogueur argentin « The Wanderer » (impitoyable avec le pape actuel) évoque à propos de François les fameuses prophéties de Saint Malachie, selon lesquelles entre le pape désigné par Gloria Olivae (identifié avec Benoît XVI) et « le dernier pape » Petrus Romanus, il y aurait un « pape sans nom »… Serait-ce François? Et dans ce cas, pourquoi « sans nom »? Ce n’est pas forcément une fable. Il ne faut pas oublier que Benoît XVI lui-même, interrogé sur ces prophéties par Peter Seewald, loin de les rejeter, avait eu cette réponse sibylline « tout est possible ». On admettra que c’est pour le moins un avis autorisé sur la question [1] .

François, le pape sans nom

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Il y a quelques semaines, j’ai écrit que les révélations privées, même lorsqu’elles sont approuvées par l’Église, ne font pas partie du dépôt de la foi auquel les catholiques doivent nécessairement adhérer. Cependant, cela ne signifie pas qu’elles peuvent être sous-estimées et qu’elles peuvent parfois éclairer des circonstances historiques particulières. En ce sens, les fameuses « prophéties de Malachie », bien qu’elles aient été remises en question à divers points de vue, m’ont toujours paru pour le moins curieuses [1].

Le blog de Specola a mentionné il y a quelques jours un article sur une interprétation intéressante des prophéties. On y apprend qu’à la fin, derrière la devise Gloria Olivae (la gloire de l’olivier) du pape Benoît XVI, il y a deux autres personnages. Le dernier est Petrus Romanus (Pierre le Romain), au pontificat héroïque duquel on attribue la destruction de Rome et le Jugement dernier.

Il serait précédé d’un candidat de transition inséré entre Gloria Olivae et Petrus Romanus, représenté par la phrase incomplète du texte des prophéties qui dit :

« Dans la persécution de la Sainte Église romaine, il siégera… ».

Et l’auteur affirme que le résultat d’une analyse minutieuse des deux premières impressions historiques de l’original de ces prophéties au XVIe siècle a révélé non seulement le fait qu’en plus de Petrus Romanus, un autre candidat intermédiaire apparaît dans la liste, mais aussi que le nom du sujet a été délibérément omis dans la devise de ce même candidat.

L’existence d’un pape ou d’un personnage qui prendrait sa place mais qui n’a pas de nom semble être une rareté.

Cependant, saint Irénée de Lyon, docteur de l’Église, écrit dans son Adversus haereses (5,30, 4) le commentaire suivant sur le nombre de la bête ou de l’antéchrist :

« Il a gardé le silence sur le nom, parce qu’il n’est pas digne d’être proclamé par le Saint-Esprit. En effet, s’il avait été proclamé par lui, peut-être aurait-il duré longtemps ; mais comme il ‘était et n’est plus, qu’il sort de l’abîme et va à la perdition’, comme s’il n’existait pas du tout, son nom n’a pas été proclamé, car on ne proclame pas le nom de ce qui n’existe pas. »

Ce personnage est si terrible et si horrible ; si mauvais et si grotesque qu’il ne mérite même pas d’être nommé. Il serait le pape sans nom, celui que les prophéties préfèrent ne pas nommer pour que le pontificat ne se répande pas, et parce qu’au fond, il n’existe pas.

Je ne sais pas si c’est le cas et si les prophéties sont vraies ou si elles ne sont que les fantasmes d’un médiéviste tardif [1], mais ce qui est certain, c’est que ce que Bergoglio fait à l’Église n’a pas de nom.

Il s’est employé, depuis le début de son pontificat, à déconstruire l’une après l’autre les pierres angulaires de la tradition, les piliers de la pensée théologique catholique et le depositum fidei. C’est la « non-théologie » ou, si vous préférez, l’ « anti-théologie » qui a vidé la théologie au nom de la prétendue nécessité de la « mettre à jour » et de l’adapter aux normes contemporaines. Ainsi, la pensée théologique s’est évaporée, elle a disparu après avoir été humiliée et mise en pièces.

Le pontife actuel a transformé l’Église en un centre de syncrétisme et de banalisation, mettant toutes les religions dans le même sac pour les rendre toutes aussi inutiles et ridicules et, par conséquent, superflues et dispensables. Avec son accession au trône papal, la foi s’est dissoute dans l’athéisme liquide d’un relativisme faussement humanitaire, écologiste et humaniste, qui a expurgé toute référence à la transcendance, au sacré et au Christ.

La religion de Bergoglio se confirme ainsi comme une religion-Woodstock, dans laquelle tout est bien et tous les droits sont sauvegardés, surtout le droit universel d’avoir des relations sexuelles avec n’importe qui. C’est une nouvelle religion extravagante et hétéroclite, du culte de Pachamama et de la réhabilitation de Luther ; de la non-existence de l’enfer et de l’eucharistie pour tous et pour tout.

L’impudeur de Bergoglio devient notre propre honte.

Lors de son voyage en Mongolie, juste après dimanche dernier, à l’heure où l’on distribue le pop-corn avant le spectacle de sa messe – gratuite bien sûr – il s’est consacré à l’éloge de Gengis Khan et de la pax mongolica [ndt: les discours du voyage en Mongolie ne sont pas encore disponibles sur le site du Vatican, il y a juste les vidéos. Mais effectivement, on trouve sur Vatican News des traces d’une espèce d’hommage du Pape à Gengis Kahn].

Rarement dans son histoire, l’humanité a connu un régime aussi cruel et sanglant que le régime mongol du XIIIème siècle. La paix régnait, bien sûr, car le premier qui avait l’idée de “hacer lío” [mettre le bazar, une expression chère à François…] avait la tête tranchée.

Ce même triste personnage pourrait nous surprendre dans les jours à venir en faisant l’éloge de Genséric [v. 379-477, fondateur du royaume des Vandales en 429, l’un des principaux acteurs de la chute de l’Empire romain d’Occident] et de la pax vandalica ou de Staline et de la pax sovietica.

Mais, au passage, alors qu’il encourage les Mongols à revenir aux années glorieuses de Gengis Khan, il alerte les Espagnols et les hispano-américains sur les « horreurs » commises par leurs ancêtres lors de l’évangélisation de l’Amérique et sur les graves injustices des missionnaires qui ont dépouillé les peuples autochtones de leurs religions légitimes et saines et de leurs traditions ancestrales. Le crime horrible du prosélytisme a été commis ; la destruction de villes entières et le meurtre de leurs habitants par Gengis Khan ne sont qu’un grain de sable comparé au crime des conquistadors et des missionnaires espagnols.

En vérité, nous sommes face à l’homme qui ne mérite même pas un nom. Pour reprendre les mots de Caton l’Ancien, « le nom de Bergoglio doit être détruit » comme l’a été Carthage.

Ndt

(1)

Pour dissiper tout doute sur l’appréciation de ces prophéties papales par l’Église : Le défunt pape Benoît XVI, lors d’une conversation avec Peter Seewald, non seulement n’a pas nié leur authenticité, mais a même qualifié ces oracles de « prophéties » et a associé leur origine à saint Philippe Néri. Lorsqu’on lui a demandé s’il était susceptible d’être le dernier des papes à représenter la figure du pape telle que nous la connaissons, il a répondu : « Tout est possible ». On ne dit donc pas qu’il n’y aura plus de papes, mais il a été témoigné par la bouche la plus autorisée en 2016 ou peu avant qu’il pourrait être le dernier des papes tels que nous les connaissons.

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https://www.sabinopaciolla.com/il-senza-nome-nelle-profezie-di-malachia-cosa-o-chi-si-nasconde-dietro-questa-anomalia
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