Mise à jour – Le harcèlement scolaire est une cause mondiale (qu’au niveau français le ministre de l’éducation exploite ad nauseam au profit de son image, mais c’est une autre histoire). Certes, les enfants qui en sont victimes méritent notre compassion, et surtout ont besoin du soutien et de l’amour de leurs parents. Mais la nature humaine étant ce qu’elle est, le mal a toujours existé (les enfants sont cruels, ce n’est pas nouveau) et il est difficile d’imaginer qu’il pourra être éradiqué juste en légiférant. Sans compter qu’il est traité d’un bout à l’autre de la planète avec une telle uniformité, et une telle simultanéité qu’on peut se demander s’il ne s’agit pas d’un mot d’ordre, ou d’un scenario écrit d’en haut (bon, je suis incorrigible, je sais) [voir mise à jour].

Il fallait donc que François mette son grain de sel. S’adressant par visioconférence à un groupe d’étudiants en Asie, il leur a confié une prétendue (???) anecdote personnelle de jeunesse. Dans un but pédagogique, a priori.

Eh bien c’est raté. L’anecdote, qu’il a peut-être inventée ou « enjolivée » pour l’occasion (ce ne serait pas la première fois, et en plus, le protagoniste est mort…) donne une image pas très édifiante de l’homme qui, 70 ans plus tard est devenu pape. Il aurait pu la garder pour lui.

Voici ce que rapporte l’Agence Reuters (reprise, curieusement, par Il Sismografo):

Mardi, le pape François a condamné le « body shaming » chez les jeunes, reconnaissant qu’il s’en était rendu coupable lui-même lorsqu’il était enfant en Argentine, il y a plus de soixante-dix ans.


Le pape François a fait ces commentaires alors qu’il s’adressait à des étudiants en Asie à travers une liaison vidéo.

Une indienne lui a raconté comment, lorsqu’elle était adolescente, elle s’était sentie gênée et inférieure à ses camarades de classe en raison de son poids et de sa silhouette, et avait été victime de brimades.

« Peu importe que vous soyez gros, mince, petit ou grand, l’important est de vivre en harmonie, en harmonie dans vos cœurs… chaque homme, chaque femme a sa propre beauté et nous devons vraiment apprendre à la reconnaître », a-t-il dit.

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Avant de répondre à la femme, qui a également évoqué les pressions exercées par les réseaux sociaux, il lui a raconté une histoire personnelle.
« Je me souviens d’un de mes amis qui était un peu gros et nous nous sommes moqués de lui, j’oserais même dire que nous l’avons brimé, une fois nous l’avons poussé et il est tombé », a-t-il raconté, avant d’ajouter: « Quand je suis rentré chez moi, mon père en a été informé et il m’a emmené chez ce camarade d’école pour m’excuser ».

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François, qui a 86 ans, a déclaré qu’il avait repris contact avec son ami ces dernières années et découvert qu’il était devenu pasteur évangélique. L’homme est décédé récemment.

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https://ilsismografo.blogspot.com/2023/09/vaticano-pope-condemning-body-shaming.html

Mise à jour

Je ne suis pas la seule à l’avoir remarqué: Marc Baudriller le dit excellemment sur Boulevard Voltaire aujourd’hui:  

(…) ce qui étonne, c’est moins le fond que la manière et le moment. C’est moins la lutte légitime contre le harcèlement scolaire que l’orchestration de notre indignation. Tout cela paraît bien huilé, bien rodé. Et pour cause. Les déclarations de nos responsables et la médiatisation de cette lutte s’inscrivent, en l’occurrence, dans le calendrier précis d’une offensive mondiale. Une forme de morale appliquée au monde libre qui impose ainsi ses thématiques, son programme, ses problématiques et ses solutions.

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Le constat est clair : ce qui aurait pu être un bel élan d’indignation d’un ministre et d’un pays n’est que le fruit d’une campagne mondiale docilement déclinée par la France. La politique au temps du mondialisme? Un simple relais de communication des organismes mondiaux, avec les risques d’inadaptation aux particularismes de la société française que cela comporte.

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https://www.bvoltaire.fr/harcelement-lindignation-de-gabriel-attal-calquee-sur-celle-de-lunesco/

Et comme par hasard, le Pape prend le relais!!!

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