Aujourd’hui, à la conférence de presse quotidienne, il y avait un invité encombrant, pourtant nommé par le Pape à titre personnel, comme « père synodal »: le militant pro-migrants, anti-Meloni, altermondialiste, Luca Casarini, dont nous avons parlé à plusieurs reprises. Selon Messa in latino, l’homme (qui a un vague air de ressemblance avec Renaud, voir plus bas) est arrivé en T-shirt et gilet sans manches, queue de cheval, piercing et tatouages bien en évidence. The right man in the right place, en somme.

En plus d’être invité au Synode, Casarini a été l’un des organisateurs des manifestations lors du sommet du G8 à Gênes en 2001, qui ont été amplement documentées par des images et ont conduit à de lourdes condamnations contre un certain nombre de manifestants. Sa présence au synode signifie-t-elle que le Saint-Siège considère ce type de protestation comme un modèle à utiliser pour promouvoir l’agenda écologiste qui est depuis peu au centre du magistère papal ?

.

Edward Pentin (National Catholic Register), a posé deux questions à Casarini sur les affrontements du G8 à Gênes en 2001 et sur le fait qu’il fait l’objet d’une enquête pour immigration illégale. Ruffini (le préfet de la communication) ne voulait pas que Casarini réponde, mais il l’a fait, disant qu’il ne comprenait pas les accusations (du Premier ministre) d’immigration illégale et a déclaré que les huit ans de procès à Gênes avaient été résolus de manière positive.

.

https://blog.messainlatino.it/2023/10/il-no-global-luca-casarini-invitato.html

On objectera que, comme son nom l’indique, Messa in Latino est un blog traditionaliste et donc plutôt critique du Synode… et de François. Mais il n’est pas le seul à s’offusquer. Le très bergoglien Luis Badilla, directeur du blog Il Sismografo (ce qui ne l’empêche d’être souvent assez critique, honneur à lui) n’a pas apprécié le cirque casarinesque.

. . . . . .

Le billet du jour. Un spectacle insensé se déroule au Synode

ilsismografo.blogspot.com

Parmi plus de 400 participants, dont des dizaines de laïcs, de femmes et d’hommes, le Secrétariat général du Synode a voulu choisir pour le briefing quotidien « il signore » Luca Casarini, un personnage bien connu et discuté en Italie et dans d’autres pays d’Europe, en raison de son passé de leader social et politique extrémiste. Nous n’avons rien contre lui. Son parcours de vie, y compris bien sûr la dimension religieuse et spirituelle, est aussi respectable [???] que celui de n’importe quel être humain.

Le problème est différent, et peut-être que le protagoniste lui-même n’en est pas conscient. Il s’agit de la tribune qu’on lui a donnée en la retirant à d’autres voix autorisées, appropriées au lieu et aux circonstances.
Pour quelle raison ? Pour dire qu’il s’agit d’une Église ouverte, en marche, non fermée et non rigide.


Le Synode est « une institution ecclésiastique centrale représentant tout l’épiscopat catholique » – a écrit saint Paul VI -, où la présence de cette personne nommée par le pape François semble totalement insensée. On s’attendait, pour des raisons de bon goût et de discrétion, à ce que la présence de Casarini soit discrète. Il n’en est rien !

Selon Franca Giansoldati (Il Messaggero), le « père » synodal, Luca Casarini, s’adressant aux journalistes aujourd’hui, a déclaré :

« L’Évangile accueille les publicains et les prostituées, Jésus va à leur recherche et non à celle de ceux qui sont à leur place »

Très bien, mais ni lui ni le Pape – qui l’a nommé – ne sont Jésus.

Luca Casarini, dont on se souvient aussi des diverses occupations de bâtiments, ne sait peut-être pas que l’archevêque de Buenos Aires, Mgr Jorge Mario Bergoglio, a demandé il y a des années l’intervention de la police pour déloger un bâtiment occupé qui était la propriété de l’éparchie de Santa Maria del Patrocinio (Église gréco-catholique ukrainienne) en Argentine, alors dirigée par Mgr Sviatoslav Shevchuk, administrateur apostolique (10 mars 2010 – 23 mars 2011) et actuel archevêque majeur de Kiev-Halyč.

Bref, un spectacle insensé dans le Synode où il y avait des dizaines et des dizaines d’évêques ou de laïcs qui auraient pu dire des choses sérieuses et appropriées lors d’une réunion du Collège des évêques.

Mots Clés :
Share This