Le Vatican a signé un accord avec le groupe Volkswagen, selon lequel d’ici 2030 la totalité de son parc automobile sera électrique. Plutôt que d’annoncer l’évangile, le Pape préfère donner des gages aux agences de l’ONU et à l’agenda 2030. Il confirme ainsi la nature de ses priorités.

Le Vatican va convertir entièrement son parc automobile à l’e-mobilité d’ici 2030

LES PRIORITÉS ABERRANTES DU VATICAN

Giuseppe Nardi
katholisches.info

Le Vatican a signé hier un programme de leasing avec le groupe VW : d’ici 2030, l’intégralité de son parc automobile sera composée de voitures électriques.

. . . . . .

Le Vatican réalise un investissement important en renouvelant l’ensemble de son parc automobile au cours des sept prochaines années. La raison n’est pas une question de besoin, mais d’idéologie. D’ici 2030, l’État pontifical devra rouler exclusivement avec des véhicules électriques. Les objectifs de l’Agenda 2030 de l’ONU seront ainsi mis en œuvre de manière exemplaire. Un réseau de stations de rechargement sera également mis en place à cette fin sur le territoire de l’État de la Cité du Vatican et sur le territoire extraterritorial du Vatican en Italie.

Le Vatican entend ainsi contribuer à la réalisation des « objectifs de protection du climat ». Pour atteindre cet objectif, le Vatican a signé hier un accord avec le groupe allemand Volkswagen pour renouveler son parc automobile avec des véhicules des marques Volkswagen et Škoda par le biais de programmes de leasing.

Der Vatikan unterzeichnete gestern ein Leasingprogramm mit dem VW-Konzern: Bis 2030 soll die gesamte Fahrzeugflotte aus E-Autos bestehen.

Tous les véhicules seront exclusivement électriques. Le réseau de stations de rechargement doit pouvoir être utilisé par tous les employés de l’État pontifical et l’électricité nécessaire, selon l’engagement pris, doit provenir exclusivement de sources renouvelables.

« L’État de la Cité du Vatican s’est engagé depuis de nombreuses années dans la promotion du développement durable à travers des politiques respectueuses de l’environnement, afin de protéger l’environnement et de développer des stratégies d’économie d’énergie », peut-on lire dans un communiqué publié hier.

Il y est également rappelé que l’État pontifical a ratifié la Convention-cadre des Nations unies et l’Accord de Paris sur le changement climatique de 2015.

Ainsi, selon le gouvernorat, le gouvernement de l’État pontifical, le Vatican veut atteindre la « neutralité climatique ».

Tout récemment, une trentaine de leaders religieux du monde entier ont signé une déclaration interreligieuse appelant les dirigeants politiques à prendre des mesures concrètes contre « l’urgence climatique » lors de la prochaine conférence des Nations unies sur le climat COP28 à Dubaï. Le pape François était représenté par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, lors de la signature.

Le cardinal Parolin a déclaré à VaticanNews [je le crédite d’un certain bon sens, ndt] :

« Je crois que le changement climatique est un thème séculier. En effet, les hommes politiques et le monde de la politique, les scientifiques et ainsi de suite s’en occupent. Mais l’implication des leaders religieux est due au fait qu’il y a aussi une dimension éthique et morale ».

Le pape François participera personnellement à la COP28.

Avec ce dernier accord, le Vatican continue de soutenir le cadre climatique de l’ONU, dont il a été démontré qu’il était faux, voire trompeur.

Le pape François a publié en 2015 une encyclique écologique, Laudato si’, et en 2023 un supplément, Laudate Deum, dans lequel Jésus est tout de même mentionné une fois. Si le cardinal secrétaire d’État a souligné qu’il s’agissait d’un sujet « séculier », les deux documents cités peuvent aussi être lus comme une invitation à l’humanité à s’approprier une nouvelle « religion de substitution » commune. Dans son dernier document, François promeut l’introduction du changement climatique quand il s’agit d’une catégorie de discrimination et en tire des revendications politiques d’envergure (droit à la migration, redistribution des finances).

Lors de l’adoption de l’Agenda 2030 de l’ONU en septembre 2015, le pape François a prononcé un discours solennel au siège de l’ONU à New York. Selon ses détracteurs, le pape met ainsi l’Eglise sur la voie de l’ONU sans apporter de contribution à l’évangélisation. Au contraire, en soutenant les discours anxiogènes, il encouragerait un égarement éco-idéologique de l’humanité, derrière lequel se cacherait un éco-socialisme qui servirait d’instrument à la transformation souhaitée.

Le Vatican sera ainsi le seul État à mettre en œuvre de manière exemplaire l’Agenda 2030 dans ce domaine. Comme il l’a déjà fait dans la « pandémie » de Covid, le Vatican se présente comme le bon élève de l’ONU plutôt que comme le maître de l’évangélisation.

La question n’est donc pas tant de savoir si le fait que le Vatican transforme son parc automobile est un beau geste ou non, mais plutôt qu’il promeut ainsi un récit mensonger, comme ce fut le cas pendant la période du covid;, et pour l’Eglise, c’est fortement problématique.

Share This