The Wanderer a commencé une liste des évêques qui se sont exprimés publiquement contre Fiducia supplicans. Sans surprise, elle ne contient pour le moment qu’une poignée de noms (6, pour être précis: il ne fait pas bon s’opposer à François). Aucun Français, malheureusement (que fera Mgr Aillet?). Parmi les très rares courageux, Mgr Munilla, l’évêque d’Orihuela-Alicante (nous l’avons souvent croisé dans ces pages). Sur sa chaîne Youtube, il explique pourquoi l’Église ne peut pas bénir les unions homosexuelles.
De son côté, AM. Valli publie les réactions, nombreuses, de ses lecteurs. L’un des premiers à s’exprimer est Mgr Nicola Bux, théologien, ex-consultant de la CDF sous Benoît XVI dont il était réputé proche, lui aussi familier de ces pages.
Le siège de Pierre demande, dans un langage ambigu, anti-évangélique, mensonger et donc diabolique, de bénir ce que le Seigneur maudit. Même les juifs et les musulmans sont scandalisés. C’est une atteinte à la révélation biblique et une blessure grave à l’unité de l’Église catholique.
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Paul nous rappelle que les divisions sont nécessaires. Elle creuse le fossé entre les adeptes de l’hérésie et les gardiens de la foi catholique transmise par les Apôtres, que le Saint-Siège a perdue..
Don Nicola Bux
Prions pour la conversion de Pierre.
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NI UN SYNODE, NI UN CONCILE, NI UN PAPE NE PEUVENT LE CHANGER.
L’archevêque Munilla explique pourquoi l’Église ne peut pas bénir les unions homosexuelles, ni aujourd’hui ni jamais.
Dans une vidéo d’un peu plus d’une demi-heure sur sa chaîne Youtube « En tí confio », Mgr José Ignacio Munilla, évêque d’Orihuela-Alicante, tente d’expliquer pourquoi l’Église ne peut pas donner de bénédiction aux couples homosexuels, au milieu de la controverse sur le possible changement de critères sur cette question au sein du Dicastère pour la Doctrine de la Foi.
Munilla explique d’où vient la controverse :
» Étant donné la nouvelle que la congrégation (le dicastère) pour la doctrine de la foi, avec son nouveau cardinal préfet, Mgr Victor Manuel Fernandez, vient de faire sur la question de savoir si l’Eglise peut donner sa bénédiction aux couples homosexuels une déclaration différente de celle faite il y a deux ans par le cardinal Ladaria, et que les deux déclarations ont reçu la bénédiction du pape François, une certaine polémique a été engendrée, et je comprends la question, l’Église pourrait-elle donner la bénédiction d’étonnements homosexuels ? «
L’évêque assure les homosexuels catholiques qu’ils peuvent dire :
» Nous prenons un engagement très fort dans notre vie pour découvrir le dessein de Dieu et marcher à la suite de Jésus-Christ en sachant que nous portons en nous cette inclination à l’attirance homosexuelle et en sachant que nous voulons nous conformer à l’idéal évangélique, nous portons un combat. «
Et il ajoute
« Et maintenant, si certains nous disent que l’Eglise fait l’interprétation, que certains médias ont faite, que l’Eglise assume aujourd’hui d’une certaine manière l’agenda LGTB, alors je comprends que vous disiez, qu’est-ce que je fais, je comprends parfaitement ».
Mgr Munilla rappelle la réponse donnée par la Doctrine de la Foi sur cette question. Et il souligne cette explication :
« L’Eglise rappelle que Dieu lui-même ne cesse de bénir chacun de ses enfants, pèlerins en ce monde, parce que pour lui nous sommes plus importants que tous les péchés que nous pouvons commettre. Mais il ne bénit pas et ne peut pas bénir le péché ».
L’évêque, qui rappelle qu’il ne peut y avoir d’opposition entre la vérité et la charité, admet que l’action de la grâce de Dieu dans le croyant qui se détourne du péché peut prendre du temps, mais qu’elle doit toujours aller dans la bonne direction :
« Dieu est patient et qu’il assume que notre marche puisse être lente, mais il est évident que Dieu ne peut pas bénir un chemin qui va dans la mauvaise direction, c’est-à-dire qu’alors c’est comme s’il nous mentait, comme s’il ne nous aimait pas vraiment, comme s’il ne désirait pas pour nous le bien. Dieu ne peut pas bénir une relation qui va dans la mauvaise direction ».
Mgr Munilla poursuit en expliquant l’enseignement de l’Église sur l’homosexualité, rappelant que la simple tendance n’est pas en soi un péché, mais que le fait d’avoir des relations sexuelles avec des personnes du même sexe l’est.
Le prélat avertit que « ce ne sont pas seulement les unions homosexuelles qui ne peuvent recevoir cette bénédiction, mais aussi d’autres types de relations qui, sans être homosexuelles, ne peuvent recevoir cette bénédiction ». Et il donne un exemple :
« Imaginez, par exemple, que quelqu’un vous dise : regardez, je suis tombé amoureux de ma secrétaire, je viens vous voir pour bénir ma relation avec ma secrétaire et je n’aime plus ma femme et je l’ai quittée. Je ne peux pas bénir cette union avec votre secrétaire, parce qu’elle est contraire au plan de Dieu, à la vocation que vous avez donnée au mariage ».
Comme deuxième raison de ne pas donner de bénédiction aux couples homosexuels, il déclare :
« Il y a une deuxième raison de ne pas bénir les unions homosexuelles. Quel est le dessein de Dieu en ce qui concerne l’amour conjugal ? C’est l’union d’un homme et d’une femme, ouverte à la transmission de la vie, une union stable pour toujours. Tel est le dessein de Dieu. En réalité, ce dessein n’est pas réalisé dans une union homosexuelle ».
Il ajoute :
« L’union d’un homme et d’une femme ouverte à la transmission de la vie ne se produit pas dans une union homosexuelle, c’est pourquoi elle ne peut recevoir cette bénédiction. Et la troisième raison supplémentaire est qu’une telle bénédiction serait une simulation, une simulation sacramentelle. Si un couple homosexuel va à l’église pour y recevoir la bénédiction le jour même, comme ils l’ont fait dans certains endroits que nous avons vus sur certaines photographies dans d’autres pays, il s’agit évidemment d’une simulation..
À la question de savoir si un synode ou le pape peut changer cette doctrine, l’évêque d’Orihuela-Alicante répond : « Non, un synode ne peut pas venir changer cette doctrine :
« Non, un synode ne peut pas venir la changer, un concile ne peut pas peut venir la changer, le prochain pape ne peut pas venir la changer. Non, le pape ne peut pas changer deux ans plus tard ce qu’il a dit auparavant. Non, ce n’est pas comme ça que ça se passe, la réponse est que, sinon, ce serait une violation du magistère de l’Église, surtout parce que cette déclaration faite il y a deux ans était clairement basée sur des raisons évangéliques et sur la tradition de l’Église ».