Ces propos du cardinal Müller ont été tenus la veille de la publication du document papal permettant la bénédiction des couples homosexuels. On attend donc la suite avec une certaine impatience, tout en étant conscient que le cardinal est un homme profond qui ne s’exprime pas à la légère sur une matière aussi grave. En même temps, il salue les dernières victimes de la miséricorde papale, qualifiant Mgr Strickland et le cardinal Burke de « fervents catholiques et de pasteurs zélés »

Cardinal Müller : Aujourd’hui, l’Occident mettrait Jésus en prison pour son enseignement sur le mariage

Maike Hickson
Life Site News

S’adressant à Jacob Rees-Mogg de GB News [Britain’s News Channel] le 17 décembre, le cardinal Gerhard Müller a fait des commentaires sévères sur l’état des pays occidentaux aujourd’hui.

Selon lui, Jésus-Christ ne serait pas seulement condamné pour être le Messie, mais aussi pour son enseignement sur le mariage entre un homme et une femme. Le prélat a répondu à un commentaire de Rees-Mogg quidisait qu’il « semble que le pape François ait pris des positions contestables à l’égard des personnes ‘trans' ».

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Les remarques de Müller ont été faites un jour avant que François et le cardinal Victor Manuel Fernández ne publient le 18 décembre le document Fiducia Supplicans, qui autorise les ecclésiastiques à « bénir » les « couples en situation irrégulière et les couples de même sexe ».

Soulignant que « la préoccupation pastorale pour le salut de chaque personne » est le devoir de tout prêtre, évêque et pape, Müller a insisté dans sa réponse sur le fait que le Christ donne à chacun une « chance de conversion et un nouveau départ », ajoutant.

« Mais Jésus contredit aussi les idéologues qui veulent relativiser ou même détruire le mariage entre un homme et une femme et la famille des parents avec leurs propres enfants. Je crois qu’aujourd’hui Jésus ne serait pas condamné uniquement parce qu’il est le Messie, mais qu’il irait en prison aux États-Unis et dans les pays européens parce qu’il a dit la vérité sur le mariage entre un homme et une femme ».

Par ces mots, Müller nous a rappelé la parole de Jésus-Christ selon laquelle les chrétiens seront persécutés à cause de lui.

Rees-Mogg a ensuite interrogé le prélat sur le traitement réservé par le pape à l’évêque Joseph Strickland et au cardinal Raymond Burke. Bien que Müller ait déclaré ne pas « en savoir plus sur l’évêque Strickland et le cardinal Burke que ce qui est écrit dans les journaux », « je peux personnellement témoigner que tous deux sont de fervents catholiques et des pasteurs zélés ».

« Burke est le canoniste le plus qualifié du Collège des cardinaux romains », a ajouté Müller, avant de faire remarquer que l’idée selon laquelle Burke et Strickland sont des « ennemis du Pape » ne fait que montrer « l’esprit peu chrétien des auteurs de ces accusations absurdes ».

Au contraire, le prélat allemand a proposé un dialogue digne avec Burke et Strickland au lieu de les traiter durement. « Au lieu de prendre des mesures drastiques qui ne font que mettre l’Église à la une des journaux, je propose un dialogue respectueux entre des hommes qui, en raison de leur ordination épiscopale, sont nommés par le Christ lui-même pour être les bergers de son Église et pour se traiter comme des frères ».

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