A vrai dire, on s’en doutait un peu, mais il n’est pas inutile de le rappeler au moment où certains béni-oui-oui irrécupérables voudraient nous faire croire que la terre est plate autrement dit que la décision de François/Tucho s’inscrit dans la droite ligne de la théologie de Benoît XVI. Et c’est encore mieux si celui qui s’en charge est le cardinal Müller lui-même, s’exprimant lors d’un symposium sur Benoît XVI qui s’est tenu à Rome hier, juste après la messe de suffrage dans la Basilique vaticane (parmi les autres intervenants, il y avait Georg Gänswein).
L’Agence italienne ANSA cite quelques extraits des propos du cardinal.

(ANSA) – Source: MIL

Benoît XVI n’aurait jamais autorisé la bénédiction des couples homosexuels, a dit le cardinal Gerhard Müller, qualifiant d’ « ambiguë » la mesure décidée par l’actuel chef de l’ex Saint-Office, Victor Manuel Fernandez.

« Avec lui Préfet, et avec moi Préfet, cela ne serait jamais arrivé », « il n’y a pas de mariage homosexuel, cela n’existe pas malgré toute l’idéologie actuelle, c’est vrai et cela reste vrai » et la décision sur les bénédictions, même non liturgiques, est « une décision ambiguë ». « Ce n’est pas une bonne voie pour résoudre les problèmes d’aujourd’hui, alors qu’il y a tellement de luttes contre la famille et contre le mariage », a-t-il affirmé en marge d’un événement organisé par la chaîne de télévision Ewtn, au Campo Santo Teutonico un an après la mort de Ratzinger. L’Eglise « devrait éviter ces signaux ambigus ».

L’Eglise a besoin d’une « plus grande unité » mais cela ne signifie pas qu’il ne faut pas critiquer certaines décisions du Pape qui « est un évêque, pas Dieu sur terre« . « Je ne l’ai pas critiqué », a précisé le cardinal Müller en parlant du pape François, « mais j’ai critiqué certaines choses. Je suis un évêque, pas un fonctionnaire d’un système religieux ».

« Nous ne sommes pas en Union soviétique, où une seule personne décide, mais nous avons tous notre responsabilité. Le pape a une responsabilité particulière dans l’Église, mais tous les évêques et cardinaux ont leurs propres responsabilités, selon leurs compétences ».
« La relation personnelle » avec le pape François « est très bonne », assure Müller, rappelant qu’il a passé plusieurs années en Amérique latine.

« Mais je pense que la meilleure aide que nous pouvons apporter au pape est d’être proches dans la vérité et la foi de l’Église catholique, pas d’être ses admirateurs », « nous ne sommes pas dans une monarchie où il faut avoir une position importante à la Cour ».

Dans la perspective d’un futur conclave, le cardinal allemand espère une personnalité qui ne soit pas un facteur de division.

« L’Église a besoin de plus d’unité, pas d’une unité faite de mesures disciplinaires, mais d’une unité en Jésus-Christ et dans la vérité de Jésus-Christ ».

Revenant sur les récentes décisions de la Doctrine de la Foi, sur les parrains trans ou la bénédiction des couples homosexuels, Müller déclare : « Nous ne pouvons pas changer le plan de Dieu pour le Salut et nous devons donc limiter ces signaux ambigus qui peuvent être faussement interprétés. Nous savons que la communauté LGBT a déjà dit : ‘c’est le premier pas' ».

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