Après la révélation d’un livre porno qu’il a écrit il y a 25 ans, le tollé s’amplifie dans le monde (presque) entier. Pas en France, toutefois, où la réactivité au moindre « scandale » touchant de loin Benoît XVI (des scandales « construits » par ses ennemis, sans lien avec lui, en vérité, j’ai des quantités d’exemples – affaire Williamson, Ratisbonne, l’affaire de Rétife, etc.) était au contraire proprement ultrasonique – tout juste si le « scandale » médiatique ne précédait pas les faits. Cette fois, à en juger par les informations de Google que j’ai consultées ce matin, les nouvelles sur Fernandez datent d’avant Noël!
Sentant le vent du boulet, Fernandez a commencé à s’expliquer en pleurnichant.
Voici l’article du site américain CNA:

Le cardinal Fernández répond au tollé suscité par son livre sexuellement explicite :

« Je n’écrirais certainement pas [cela] maintenant ».

www.catholicnewsagency.com/news/256482/cardinal-fernandez-responds-to-uproar-over-sexually-explicit-book-i-certainly-would-not-write-that-now

Le cardinal Víctor Manuel Fernández, l’un des hommes les plus puissants du Vatican, a répondu aux critiques concernant un livre qu’il a écrit dans les années 1990 sur la spiritualité et la sensualité.

« Je n’écrirais certainement pas [cela] maintenant », a déclaré à Crux Fernández, qui occupe le poste de préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, en précisant qu’il avait écrit ce livre quand il était plus jeune.

« Bien après ce livre, j’en ai écrit d’autres beaucoup plus sérieux comme ‘La force de guérison du mysticisme’ et ‘La force de transformation du mysticisme' », a dit Fernández à Crux.

Le cardinal a fait remarquer qu’il avait « effacé » le livre à thème sexuel peu de temps après sa publication et qu’il n’avait « jamais permis qu’il soit réimprimé. » Il a ajouté qu’il l’avait écrit pour les jeunes couples « qui voulaient mieux comprendre le sens spirituel de leurs relations », mais qu’il s’était ensuite rendu compte qu’il « pouvait être mal interprété. »

« C’est pourquoi je ne pense pas que ce soit une bonne chose de le diffuser maintenant », a dit Fernández. « En fait, je ne l’ai pas autorisé et c’est contraire à ma volonté » [!!!!].

Le livre de 1998 dépeint une interaction sensuelle imaginaire entre le Christ et une adolescente, établit un lien entre l’orgasme humain et l’intimité divine, et parle d’activités sexuelles illicites pratiquées d’une manière « sans être coupable et sans perdre la grâce de Dieu ou l’expérience de son amour. »

Dans le septième chapitre du livre, Fernández aborde le sujet de la pornographie et de l’excitation sexuelle, affirmant qu' »une femme […] est moins attirée qu’un homme par le fait de regarder des photos contenant des scènes sexuelles violentes, des images d’orgies, etc. Cela ne signifie pas qu’elle se sente moins excitée par la pornographie dure, mais plutôt qu’elle y prend moins de plaisir et qu’elle y accorde moins d’importance. »

Le texte poursuit en évoquant « la possibilité d’atteindre une sorte d’orgasme épanouissant dans notre relation avec Dieu, qui n’implique pas tant des altérations physiques, mais simplement que Dieu parvienne à toucher le centre de plaisir âme-corps, de sorte que l’on éprouve une satisfaction qui englobe toute la personne. »

Plus tôt, dans le sixième chapitre, le livre décrit « une expérience d’amour, une rencontre passionnée avec Jésus, qu’une [jeune] adolescente de seize ans m’a racontée. » Le texte évoque une rencontre avec le Christ à la mer de Galilée, alors qu’il se baigne et s’allonge dans le sable. Il comprend une longue description des baisers et des caresses sur son corps de la tête aux pieds, alors que la Sainte Mère se tient debout et approuve la rencontre.

Ce n’est pas la première fois que Fernández fait l’objet d’un examen minutieux pour des textes sexuellement explicites. L’année dernière, son livre de 1995 « Heal Me With Your Mouth : The Art of Kissing », qui contenait également des thèmes érotiques, a refait surface. Il a également défendu ce livre, déclarant à l’époque qu’il s’agissait d’une « catéchèse de pasteur pour les adolescents » et « pas d’un livre de théologie. »

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