Evidemment sous le noble prétexte de promouvoir le bien commun. Mais ce faisant, il contredit délibérément tout le magistère de ses prédécesseurs. Certains diront: ce magistère est obsolète aujourd’hui, les temps ont changé. Certes. Surtout dans le sens que depuis les fermes condamnation des papes du XIXe siècle et de la première partie du XXe, à partir de Pie IX, il y a eu la confirmation des crimes du communisme. François n’y a pas fait la moindre allusion, en s’adressant récemment à un groupe engagé dans le « dialogue » (!!) christiano-marxiste.


www.vaticannews.va/fr/pape/news/2024-01/francois-au-dialop…

Le pape François aux communistes : ‘Ne reculez pas, n’abandonnez pas’

« Imaginez qu’il ait dit cela [n’abandonnez pas] aux catholiques traditionnels »

www.lifesitenews.com/news/pope-francis-tells-communists-dont-back-down-dont-give-up/


Accueillant un groupe de dialogue entre marxistes et chrétiens au Vatican mercredi, le pape François les a exhortés à « être ouverts, dans le dialogue, à de nouvelles voies », tout en évitant de réitérer la condamnation constante du marxisme par l’Église.

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Le Pape a reçu en audience les représentants du DIALOP, mercredi 10 janvier 2024.

Peu avant son audience générale hebdomadaire du 10 janvier, le pape François a reçu une petite délégation du groupe DIALOP. DIALOP, selon sa propre description, est un « projet de dialogue entre socialistes/marxistes et chrétiens, impliquant des intellectuels, des universitaires, des politiciens, des activistes et des étudiants de plusieurs Pays européens. »

Dans son discours, le pape a exhorté les participants marxistes et chrétiens à « ne jamais perdre la capacité de rêver. »

Aujourd’hui, dans un monde divisé par la guerre et la polarisation, nous courons le risque de perdre la capacité de rêver. Nous, Argentins, disons « no te arrugues« , ce qui signifie « ne recule pas ». C’est l’invitation que je vous lance à vous aussi : Ne reculez pas, n’abandonnez pas et ne cessez pas de rêver d’un monde meilleur.

François a déclaré que « c’est dans l’imagination, la capacité de rêver, que l’intelligence, l’intuition, l’expérience et la mémoire historique s’unissent pour nous faire être créatifs, prendre des risques et courir des risques. »

Ponctuant ce bref discours, il a donné trois « attitudes » qui, selon lui, seraient « utiles à vos efforts », à savoir : « le courage de briser le moule, le souci des moins favorisés et le soutien à l’État de droit ».

Développant son « souci pour les moins favorisés », François a fait référence aux crimes des « grandes dictatures », mentionnant nommément le « nazisme », mais il a évité de parler des maux du communisme lui-même.

John-Henry Westen de LifeSite a ironisé sur le fait que le chaleureux message de bienvenue de François aux marxistes ne se reflète pas dans son attitude à l’égard des fidèles de la messe traditionnelle.

En effet, alors que le groupe DIALOP est officiellement composé de marxistes et de chrétiens en dialogue, le pape n’a fait aucune mention du Christ, du christianisme ou de la condamnation du communisme et du marxisme par l’Église.

L’enseignement catholique contre le communisme est très clair. Dans Quadragesimo Anno, le pape Pie XI a mis en garde l’Église tout entière contre « le caractère impie et inique du communisme. » Décrivant le socialisme comme légèrement moins violent, Pie XI a fermement interdit toute tentative de mariage entre le socialisme et le catholicisme :

Qu’il soit considéré comme une doctrine, ou un fait historique, ou un mouvement, le socialisme, s’il reste vraiment le socialisme, même après avoir cédé à la vérité et à la justice sur les points que nous avons mentionnés, ne peut être réconcilié avec les enseignements de l’Église catholique parce que sa conception de la société elle-même est tout à fait étrangère à la vérité chrétienne.

Pie XI a également écrit ces mots dans Divini Redemptoris :

Le communisme est intrinsèquement mauvais, et aucun de ceux qui veulent sauver la civilisation chrétienne ne peut collaborer avec lui dans quelque entreprise que ce soit. Ceux qui se laissent tromper en prêtant leur concours au triomphe du communisme dans leur propre pays seront les premiers à être victimes de leur erreur. Et plus l’ancienneté et la grandeur de la civilisation chrétienne seront grandes dans les régions où le communisme réussit à pénétrer, plus la haine des impies sera dévastatrice.

Les paroles de Pie XI ne font que s’appuyer sur l’enseignement constant de ses prédécesseurs. L’encyclique Qui pluribus de Pie IX, publiée en 1846, décrivait le communisme comme « une doctrine très opposée à la loi naturelle », qui entraînerait « la destruction complète des lois, du gouvernement, de la propriété et même de la société humaine elle-même. »

L’encyclique Quod Apostolici Muneris, publiée en 1878 par le pape Léon XIII, condamnait le socialisme comme une « peste mortelle qui s’insinue dans les fibres mêmes de la société humaine et la conduit au bord de la destruction. »

Le philosophe catholique Edward Feser a pris un soin particulier à mettre en évidence des sections de l’enseignement de l’Église sur les maux du socialisme, du communisme et du marxisme. Même si certains papes plus récents se sont prononcés avec moins d’audace et de franchise sur ces questions quand on les compare à leurs prédécesseurs, l’interdiction constante d’accepter ces idéologies ou de collaborer avec elles est restée constante.

L’encyclique Deus Caritas Est, publiée en 2005 par le pape Benoît XVI, est particulièrement importante au regard de l’approbation par François de la collaboration entre catholiques et marxistes. Le défunt pontife a noté que l’activité caritative catholique ne doit pas se faire parallèlement à l’intervention marxiste, mais être indépendante et centralement catholique :

L’activité caritative chrétienne doit être indépendante des partis et des idéologies. Elle n’est pas un moyen de changer le monde idéologiquement, et elle n’est pas au service de stratagèmes mondains, mais elle est un moyen de rendre présent ici et maintenant l’amour dont l’homme a toujours besoin.

En outre, Léon XIII a condamné de manière préventive la forme de collaboration catholique-marxiste que François a approuvée. Dans Quod Apostolici Muneris, Léon XIII a expliqué comment les améliorations sociétales devaient être apportées par l’Église, qui devait agir sans être freinée par des forces extérieures :

puisqu’ils savent que l’Église du Christ a, pour conjurer le fléau du socialisme, un pouvoir tel qu’on ne le trouve ni dans les lois humaines, ni dans les mandats des magistrats, ni dans la force des armées, qu’ils rendent à cette Église l’état et la liberté dans lesquels elle peut exercer sa force curative au profit de toute la société ».

Le groupe DIALOP affirme que « le dialogue est le meilleur moyen d’apporter un réel changement et nous travaillons pour faire du monde un endroit où il fait bon vivre », et François a à son tour fait l’éloge de DIALOP en le qualifiant de « beau programme ».

Le lien entre DIALOP et François est peut-être plus profond qu’on ne le pense. L’un de ses objectifs est d’approfondir les relations entre l’Église catholique et une organisation peu connue appelée Global Compact on Education (GCE) . Le GCE est en fait une création du pape François, qui vise à promouvoir l’éducation à la lumière des idéaux de l’ONU, y compris sur des sujets de discussion tels que le mode de vie « durable » et l' »égalité des sexes ».

Ces dernières années, François s’est de plus en plus aligné sur des entités mondialistes telles que l’ONU, le « Conseil pour un capitalisme inclusif avec le Vatican », qui s’est en substance engagé à promouvoir des « mesures environnementales, sociales et de gouvernance » afin d’atteindre les Objectifs de développement durable pro-avortement de l’ONU, le Fonds monétaire international, le programme climatique de la COP et le Forum économique mondial.

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