Il ne faut surtout pas manquer ce commentaire, en mettant éventuellement de côté la théorie du « siège empêché », qui dérange certains [*]. Tout ce qui est dit ici est documenté dans mon blog (je n’ai pas eu le temps de rechercher les liens), Andrea Cionci N’INVENTE RIEN. Et cela donne une idée de la façon dont « Papa Bergoglio » veut – une fois de plus – tordre le coup à l’histoire, juste pour se donner le beau rôle. Nous verrons si cela marche.
[*] Certes, « une contre-vérité répétée un millier de fois reste une contre-vérité ». Mais en inversant la proposition, ce n’est pas parce que 99,.9% des gens pensent qu’une théorie est fausse qu’elle l’est nécessairement. Personnellement, je suis incapable de trancher.
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Un livre-propagande de Bergoglio sur son « amitié » avec Ratzinger
www.liberoquotidiano.it…/blog/andrea-cioncil
Pour en arriver à faire publier un livre sur sa « profonde amitié » avec le pape Benoît XVI, il faut que Bergoglio se trouve en grande difficulté.
Cette tâche a d’ailleurs été confiée à un personnage qui a déjà été le protagoniste d’une gaffe apocalyptique, le vaticaniste espagnol Javier Martinez Brocal.
Souvenez-vous de cette photo de François sortant du magasin de disques de ses amis au Panthéon. Elle a fait le tour du monde, accompagnée d’un flot de rhétorique : « Comme le pape François est bon, comme il est sympa, comme un citoyen ordinaire, etc. etc. »…
Vatican News écrivait :
« Brocal, qui se trouvait par hasard dans le coin, a immortalisé le pape en train de partir avec le sac cadeau sous le bras et a diffusé la photo sur les réseaux sociaux, où elle est devenue virale en un peu moins de trente minutes ».
Or, comme nous l’avons souligné à l’époque, le photographe-vaticaniste-biographe-documentariste de François qui, selon Vatican News … était là par hasard, n’est autre que Brocal!
Et voici comment ces jours-ci Avvenire, appliquant visiblement une PNL [programmation neuro-linguistique, voir ICI] de niveau élémentaire, dévoile dans son communiqué de presse sur le prochain livre-interview de Brocal la modeste tentative d’insistance subliminale sur le concept de « prédécesseur-successeur » :
« Un Benoît XVI aux aspects inédits et raconté plus d’un an après sa mort par son successeur direct sur la Chaire de Pierre : le Pape François ».
Voilà ce qui ressortira du livre en espagnol El Succesor. Mis recuerdos de Benedicto XVI […]
La valeur de cet ouvrage, d’après les anticipations diffusées par les médias aujourd’hui, est qu’il raconte les presque dix ans de cohabitation dans le petit enclos de la cité léonine (2013-2022) entre le pape François et son prédécesseur en tant qu’évêque de Rome Benoît XVI (1927-2022). Grâce à ce récit inédit, il émergera comment François a lui-même vécu la renonciation au ministère pétrinien de Ratzinger et les années de la papauté émérite de son prédécesseur.
L’élément de langage rebattu est le suivant: « tout va bien, les deux papes étaient amis, mais attention François est le successeur légitime de Benoît », pour essayer d’inculquer à tout prix dans votre esprit la notion d’une succession pétrinienne valide, ce qu’il n’y a jamais eu (…).
Au sujet de la façon dont François aurait vécu l’abdication de Benoît, nous pouvons vous montrer dans ce film ce qui s’est passé lorsque le pape Ratzinger a salué les cardinaux le 28 février 2013 ICI à la minute 8.36.
Bergoglio regarde la caméra, voit qu’il est filmé et ramène immédiatement sa main sur son cœur, un geste très typiquement maçonnique, que le même reproduira, en septembre 2023, à la « chapelle ardente » de Napolitano, en omettant soigneusement de faire le signe de la croix.
Mais le comble est atteint dans les paroles de Bergoglio :
« Benoît et moi avions une relation très profonde, je veux qu’elle soit connue et je veux qu’elle soit connue sans intermédiaires. C’est un homme qui a eu le courage de démissionner et qui, depuis, a continué à accompagner l’Église et son successeur’. […] »
Le livre permettra surtout de connaître la grande estime et la vieille affection que Bergoglio a toujours réservées au pape théologien . Le livre permettra également de connaître de « près » l’amitié entre Bergoglio et Ratzinger lorsqu’ils étaient tous deux de « simples » cardinaux pendant le long pontificat de Jean-Paul II : l’un archevêque de Buenos Aires et l’autre préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi.
Sommes-nous vraiment sûrs que cette amitié existait lorsqu’ils étaient tous deux cardinaux ?
Nous lisons dans la « Biographie » autorisée (2015) du cardinal Danneels, membre de la mafia saint-galloise, où il parle du conclave de 2013 :
« L’attitude de Bergoglio a gagné la confiance de nombreux participants du groupe saint-gallois, dont Danneels. […] C’est le cardinal Ratzinger qui a été choisi par le conclave comme successeur presque évident du pape polonais, bien que pendant le pré-conclave, le cardinal jésuite Jorge Mario Bergoglio ait été une alternative réaliste ».
Et voici ce qu’a dit l’archevêque Gänswein, dans le fameux discours de 2016 sur le « ministère élargi » :
« Benoît XVI a été élu après seulement quatre tours de scrutin à la suite d’une lutte dramatique entre le « Parti du sel de la terre » autour des cardinaux López Trujíllo, Ruini, Herranz, Rouco Varela ou Medina et le « Groupe de Saint-Gall » autour des cardinaux Danneels, Martini, Silvestrini ou Murphy-O’Connor ; un groupe que, récemment, le cardinal Danneels lui-même, depuis Bruxelles, a qualifié en plaisantant de « sorte de club mafieux » ».
Parfait : Gänswein, en citant Danneels, savait donc pertinemment que Bergoglio était le candidat de Saint-Gall. Voici comment il poursuit :
« L’élection était certainement aussi le résultat d’un affrontement dont Ratzinger lui-même avait presque fourni la clé en tant que cardinal doyen, dans l’homélie historique du 18 avril 2005 à Saint-Pierre ; et précisément là où à « une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien comme définitif et qui ne laisse comme mesure ultime que son propre moi et ses envies », il avait opposé une autre mesure : « le Fils de Dieu et vrai homme » comme « mesure de l’humanisme véritable » « .
En 2016, Gänswein nous dit donc que le parti des cardinaux poussant Bergoglio, la mafia de Saint-Gall, l’adversaire de Ratzinger, était celui de la dictature du relativisme.
Étant donné que le pape Benoît a consacré sa vie à la lutte contre le relativisme, comment peut-on penser que l’on est ami avec le champion du parti de la dictature du relativisme ?
Peut-être que ceux qui ont apprécié le film de fantasy involontairement comique ‘Les deux papes’ (Netflix, 2019) qui propose la version selon laquelle le pape Ratzinger voulait abdiquer pour laisser le trône pétrinien précisément à Bergoglio( !), peuvent y croire.
Mais rappelons maintenant quelques pages de cette prétendue « profonde amitié ».
- En 2017, la pique aigre de Bergoglio à l’égard du pape Benoît a été relevée par Libero: une homélie sévère dans laquelle François a explicitement déclaré : « Prions pour les pasteurs, pour nos pasteurs : pour les curés, pour les évêques, Pour le pape ; afin que leur vie soit une vie sans compromis, une vie en chemin, et une vie où ils ne se croient pas au centre de l’histoire et apprennent ainsi à prendre congé« . Benoît a été soumis à une allusion aussi lourde parce qu’il venait de faire l’éloge du cardinal Sarah, en disant que la liturgie était entre de bonnes mains avec lui.
- On se souvient que l’Argentin avait fait arracher la vigne préférée de Benoît XVI à Castel Gandolfo le 15 janvier 2020. Coldiretti la lui avait offerte, parce que le pape allemand s’était présenté lors de l’élection comme un « humble travailleur dans la vigne du Seigneur ». Immédiatement après la nouvelle de la publication du livre dérangeant signé avec le cardinal Sarah bloquant les bonds en avant de Bergoglio sur l’abolition du célibat ecclésiastique, la vigne du pape Ratzinger a été brutalement déracinée sans raisons plausibles. Franca Giansoldati a écrit pour Il Messaggero : ‘Certains spéculent que cet espace sera utilisé pour faire place à une petite route qui sera bientôt construite. En fait, la décision a été prise par la nouvelle direction des villas pontificales qui a donné l’ordre de démolir l’un des lieux les plus symboliques du précédent pontificat. Très probablement, les travaux ont été lancés sans tenir compte du fait qu’il ne s’agissait pas d’une vulgaire vigne, d’un morceau de campagne comme un autre, mais qu’elle représentait emblématiquement l’Église de Benoît XVI’.
Un an plus tard, comme on peut le lire dans Il Mattino, Bergoglio a fait replanter SA vigne au même endroit.
- Le pape Benoît pour sa part, comme nous l’avons montré « aimait son ennemi et priait pour son persécuteur » à tel point qu’il a toujours exprimé des jugements totalement neutres et/ou à double sens, à l’égard de [François] comme celui-ci : « En Argentine, il disait avec beaucoup de détermination : ceci se fait, cela ne se fait pas » ; « C’est une personne très directe avec ses pairs » et d’autres commentaires qui s’arrêtaient toujours juste avant d’être sans équivoque, en évitant toujours d’exprimer des appréciations clairement positives.
À tel point qu’il concluait de manière amphibologique son ouvrage posthume « Qu’est-ce que le christianisme ? » en remerciant « le pape François parce qu’il nous montre que la lumière du Seigneur ne s’est pas éteinte ». Bien sûr, en deuxième lecture, nous savons que ce n’est qu’à travers les ténèbres que nous pouvons apprécier la lumière. Mais tout le monde fait semblant de ne pas comprendre.
- Une bonne douche froide, Benoît XVI l’a donnée à [Bergoglio] quand il a refusé de revoir les ‘petits livres’ sur sa théologie, avec le scandale qui a coûté son poste à Mgr Dario Viganò. Cependant, même la première partie de la lettre que le monsignore a publiée à dessein était pleine d’ironies subtiles en « large restriction mentale » .
- Les dernières mufleries, Bergoglio les a réservées pour les funérailles du « sage grand-père » (c’est le cliché mielleux et irrévérencieux avec lequel il l’a dépeint, et le pape Benoît a fait remarquer avec esprit qu’il n’avait que dix ans de plus que son « petit-fils »).
Le refus des drapeaux en berne au Vatican, l’homélie copiée sur les textes de Benoît sans le citer, la précipitation du départ, la non célébration de la messe… Des propos irrespectueux qui n’ont pas échappé au mainstream le plus aligné.
Le blog ‘Silere non possum’ écrivait :
» Sur la place, pendant les funérailles, beaucoup se sont plaints d’un « traitement qu’on ne réserverait même pas à son pire ennemi ». Le pape François a révélé en ces heures ce qu’il pense vraiment du ‘pape émérite’ et de la ‘papauté émérite’. Deux de ses collaborateurs ont dû hier se livrer à un ‘bras de fer’ pour le convaincre de ne pas abandonner le cercueil sur la Place et partir avant même qu’il ne soit emmené dans les grottes pour la sépulture. Le pape n’a pas voulu en entendre parler. Le diktat, depuis qu’on a su que le Saint-Père émérite Benoît XVI allait nous quitter, était le suivant : « des funérailles comme celles des cardinaux. Rien de plus ». Ensuite, les négociations ont commencé’.
Enfin, du 4 janvier 2023, le commentaire glacial de l’archevêque Gänswein sur Traditionis custodes, qui allait annuler Summorum Pontificum, le motu proprio par lequel le pape Benoît avait libéralisé la messe en latin en 2007. « Je pense que cela lui a brisé le cœur ».
Bref : vous avez une idée de l’amitié de Bergoglio pour le vrai pape, même si celui-ci a accompli le commandement le plus difficile du Christ : « aime ton ennemi et prie pour ton persécuteur », à tel point qu’il a conclu l’interview pour « Ein Leben » [Ma vie, Peter Seewald] en disant : « L’amitié personnelle avec le pape François est non seulement restée, mais s’est développée au fil du temps ». Une amitié « personnelle » parce qu’elle n’appartient qu’à lui, bien sûr, à sens unique et certainement pas réciproque.
Même si la majorité gobera cette énième opération de propagande, il y a un peuple catholique qui se réveille, lentement mais sûrement.
Il suffit de voir la série de commentaires furieux sur le mur Facebook de la Fondation Ratzinger sous le post présentant le livre, sur la couverture duquel – comme beaucoup le notent – il y a seulement l’image d’un Bergoglio rondouillard et satisfait.
(CLIQUEZ pour voir les commentaires sur Facebook)
Bref, pour reprendre la lecture d’Isaïe choisie par le pape pour ses funérailles,
« Encore un peu de temps et le Liban sera changé en verger, et le verger sera considéré comme un bosquet. Ce jour-là, les sourds entendront les paroles du Livre ; libérés des ténèbres et de l’obscurité, les yeux des aveugles verront ».