Une exhibition tellement outrée, à la limite de l’hystérie, qu’au-delà des querelles sur la réalité des risques climatiques, certains, comme le premier ministre australien, ont commencé à ouvrir les yeux. C’est à elle (ou à ceux qui l’exploitent) qu’il faudrait dire « Comment oses-tu? », quand des millions d’enfants dans le monde souffrent de faim et de violences de toutes sortes. Sur la NBQ, Benedetta Frigerio propose un autre modèle…

Greta et ses parents, militants « antifa »

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Le modèle Greta, un danger pour les jeunes

Benedetta Frigerio
La NBQ
26 septembre 2019

Une génération entière est instrumentalisée à travers Greta, éduquée au victimisme, à la haine et non au pardon. Pourtant, il existe d’autres solutions, pensons à l’exemple de Janna Jessen, blessée à vie à cause de sa mère qui a tenté de l’avorter. Elle parcourt le monde, convaincue qu’il n’y a qu’une seule chose qui puisse le changer: prêcher l’Evangile.

Il y a des millions d’enfants qui sont contraints de travailler pour un maigre salaire. Il y a des millions d’enfants qui sont victimes de pédophilie et de pédopornographie. Il y a des jeunes garçons qui sont engagés par des groupes terroristes musulmans et utilisés comme soldats. Il y a des enfants qui sont achetés avec la fécondation in vitro et d’autres qui sont avortés. Et puis il y a une fillette aisée, qui depuis des mois est logée dans les salons des puissants, qui traverse les océans sur un voilier, qui est encensée par la moitié du monde mais qui joue les victimes du système en criant : « Je ne devrais pas être ici, je devrais être à l’école, de l’autre côté de l’océan ».

C’est vrai, Greta Thunberg devrait être en classe pour apprendre l’histoire, les sciences, les mathématiques, mais surtout pour apprendre l’exercice de la critique et l’étude approfondie des hypothèses que les ancêtres livrent à la postérité. Mais non, un groupe d’adultes lui a dit que le monde est sur le point de disparaître, que des gens meurent à cause de la pollution et du changement climatique. En peu de mots, sans lui apprendre à vérifier si la pensée commune est fondée ou non, ce groupe l’a terrorisée en lui inculquant une haine impressionnante et en l’emmenant à travers le monde.

Son discours d’hier aux Nations Unies impressionne par la haine et la méchanceté qui en émanent. C’est pourquoi le fait qu’elle soit présentée aux jeunes comme un modèle d’activisme inquiète. Il suffit d’écouter la férocité avec laquelle elle a crié ces paroles qui résonnent comme une menace : « Si vous choisissez d’échouer, nous ne vous pardonnerons jamais… nous vous tenons à l’œil ».

Pourtant, face à l’instrumentalisation d’une génération à travers celle de Greta, la majorité des dirigeants, s’ils n’applaudissent pas, se taisent malgré ces tresses qui ne conviennent pas vraiment à une fureur d’adulte. Mais que certains aient décidé de s’opposer et de signaler la violence en place, c’est un fait. Hier, le Guardian a publié la réponse de Scott Morrison, le Premier ministre australien, contre l’endoctrinement des enfants : « Je ne permets pas que les jeunes soient déformés par un point de vue spécifique. J’apprécie qu’ils choisissent avec leur tête, mais j’aime aussi les rassurer parce que la pire chose qu’on puisse imposer à un enfant, c’est l’anxiété injustifiée. Ils ont déjà assez de raisons d’être inquiets ».

En fait, jamais comme aujourd’hui l’enfance n’avait été volée aux enfants, non pas pour les raisons énumérées par Greta, mais parce que le monde adulte ne leur permet pas de se comporter en enfants, les chargeant du poids de leur égoïsme (divorces, familles élargies, avortement, fiv, sexualisation précoce, etc.). Par conséquent, a poursuivi le premier ministre, « nous devons permettre aux enfants d’être des enfants » et donc « je pense que nous devons prendre des précautions contre la diffusion de l’anxiété parmi les enfants ».

De son côté, Andrew Bolt, journaliste du Herald Sun, a commenté: « J’espère que les alarmistes qui ont terrorisé Greta Thunberg par la peur d’une apocalypse du réchauffement climatique auront honte d’eux-mêmes. Maintenant, ils ont vu la peur mise à nu par cette fille dérangée, pleurant et criant à la réunion de l’ONU sur le climat ». Bolt avait déjà souligné qu’il n’avait jamais « vu une fille avec autant de problèmes mentaux utilisés par autant d’adultes ». Mais malheureusement « quiconque soulève des critiques à son sujet ou au sujet de la politique qu’elle représente… peut se voir qualifié d’anti-Greta, quelqu’un qui déteste les enfants, de personne qui ne prend pas les jeunes au sérieux », mais « ce que le ‘culte vert‘ a fait à la demoiselle Thunberg est impardonnable… Ils l’ont aspirée – elle et des millions d’autres enfants – à travers la politique de la peur. Ils ont convaincu la prochaine génération que la planète est au plus fort du malheur. Ils ont semé la terreur chez les jeunes ».

Comme nous l’avons documenté de multiples façons dans les pages de la NBQ, on est déconcerté par une telle publicité faite à une pensée aussi fausse sur le sort de la planète. Mais même si tout cela était vrai, permettre à une fillette angoissée, qui transpire le désespoir et la haine, de prêcher le non-pardon, en utilisant la menace comme modalité de lutte, serait de toute façon injustifiable. Et au lieu de cela? Au lieu de cela, le ministre de l’Education Lorenzo Fioramonti a envoyé une circulaire aux chefs d’établissement leur demandant de justifier l’absence de tous les élèves inspirés par Thunberg pour faire grève, du 20 au 27 septembre, contre le changement climatique.

Mais est-ce là l’éducation que nous voulons donner aux générations futures? Combattre de façon acritique des batailles qui ne sont pas les nôtres avec l’arme du victimisme, de la haine et non du pardon? Parce qu’il existe une alternative grandiose. Une alternative montrée par des activistes qui sont réellement des victimes capables d’enseigner la méthode de la critique. Pensons à Janna Jessen, blessée à vie à cause de sa mère qui a essayé de l’avorter. Jessen, qui parcourt le monde pour crier contre le meurtre d’enfants dans le sein de la mère, parle du pardon de ceux qui lui ont fait du mal.

Parce qu’il n’y a qu’une seule façon de changer le monde et donc aussi le cœur des leaders: prêcher l’Evangile. Il suffit de lire comment Jessen accomplit, contrairement à Greta, la mission qu’elle dit accomplir : « Sûrement Dieu m’a donné la mission de rire, car je le fais toujours! En fait, il m’en a donné plusieurs. Mais la mission principale reste celle de raconter ce que Jésus a fait pour moi et, à travers cela, de prêcher l’Evangile de Jésus Christ. A quoi servirait de se battre pour un seul idéal, pour une seule cause, fût-ce celle – qui me paraît importante – de défendre la vie prénatale si je n’annonçais pas Jésus Christ, et si je n’essayais pas de faire comprendre à ceux que je rencontre que chacun est aimé de Dieu: cela ne servirait à rien, ni pour moi ni pour les autres ».

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