Depuis hier, nous sommes tympanisés par l’annonce d’un énième rapport du GIEC, « très attendu », tiens donc! nous avertissant que la planète est sur le point de lâcher… par notre faute. Une propagande tellement lancinante (mais aussi tellement lourde et caricaturale qu’on se demande à qui elle s’adresse, et si ceux qui s’y livrent nous prennent pour des demeurés), qu’elle a réussi à éclipser celle sur le vaccin et le pass sanitaire, reléguant la mort du malheureux Père Lemaire pratiquement au rang de fait divers. Ainsi va l’info… Heureusement, données à l’appui, et grâce à une petite incursion dans un passé récent, Riccardo Cascioli remet les pendules à l’heure.

« Alerte rouge » à cause du climat.

Mais l’avertissement de l’ONU est démenti par les faits

Riccardo Cascioli
La NBQ
10 août 2021
Ma traduction

Le sixième rapport du GIEC, publié hier, tire la sonnette d’alarme sur l’urgence climatique avec les habituelles prévisions catastrophiques si des mesures politiques et économiques immédiates ne sont pas prises. Mais les données démentent la hausse continue des températures, alors qu’il est utile de rappeler qu’en 1989, l’ONU a lancé une alerte dans laquelle les gouvernements ne disposaient que de dix ans pour inverser la tendance. Trente ans ont passé et ces catastrophes ne se sont jamais réalisées.

«Che barba, che noia» (Quelle barbe, quel ennui) [réplique-culte d’un sketch de deux acteurs populaires qui incarnaient un vieux couple dans un sitcom de la télé italienne, ndt]. La boutade de Sandra Mondaini et Raimondo Vianello est parfaitement adaptée à la publication du sixième rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), l’organe de l’ONU qui traite du changement climatique. Comme largement prédit, on y présente la catastrophe climatique comme déjà en cours, avec la montée des mers, des températures mondiales hors de contrôle, des événements extrêmes qui font rage, la fonte des glaciers, etc. Si cela continue, ce sera la fin de la planète, et certains dommages sont déjà irréversibles. Il faut donc agir immédiatement pour sauver ce qui peut l’être. Comment ? Bien entendu, en éliminant rapidement tous les combustibles fossiles, en particulier le charbon (mais le méthane devrait également être inclus dans la liste des « imprésentables »), et en se concentrant sur les sources renouvelables telles que l’énergie éolienne et solaire. Bref, il s’agit d’une « alerte rouge pour l’humanité », comme l’a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, indiquant une limite d’alerte à ne pas dépasser : ce qui vient après l’alerte rouge, c’est le désastre.

Le rapport du GIEC – celui publié hier est la première de trois parties, la dernière sera publiée en 2022 – arrive à dessein pour faire pression sur la prochaine conférence internationale sur le climat (COP26) qui se tiendra en novembre à Glasgow, et dont l’échec est déjà signé. « La science a parlé, maintenant c’est au tour de la politique », a été le refrain habituel répété encore hier, pour accréditer le récit selon lequel il y a un monde scientifique totalement d’accord sur l’urgence climatique sans précédent et ensuite le monde des dirigeants gouvernementaux qui n’ont aucune volonté réelle de prendre les mesures nécessaires au nom d’intérêts électoraux mesquins.

Mais justement c’est un récit, pas la réalité. En attendant, quelle est la science qui a parlé ? Et il faut rappeler ici que le GIEC n’est pas un organisme scientifique, comme on le croit généralement, mais politique, comme son nom l’indique : c’est un organisme intergouvernemental sous l’égide de l’ONU. Il y a des scientifiques en son sein, mais pas seulement, et ils ne sont même pas majoritaires : à tel point que l’actuel président du GIEC, le Sud-Coréen Hoesung Lee (en poste depuis 2015), est économiste, et son prédécesseur Rajendra Pachauri (2002-2015) était ingénieur. L’opposition science-politique est donc une pure mystification. De plus, le GIEC ne produit pas de travaux scientifiques propres, mais se contente de synthétiser les études existantes sur le climat, et évidemment pas toutes les études, puisqu’il y a des milliers de scientifiques qui nient l’existence d’une urgence climatique.

Depuis 1990, le GIEC produit périodiquement des rapports d’évaluation comme celui présenté hier (le précédent datait de 2013-2014) et l’objectif est toujours politique : créer une alarme climatique (excès d’émissions de CO2, dioxyde de carbone) pour pousser les gouvernements à prendre les décisions souhaitées (élimination des énergies fossiles) et convaincre les opinions publiques d’accepter des taxes et des limitations de liberté qu’elles n’accepteraient jamais sans état d’urgence.

Si cela ressemble beaucoup au mécanisme par lequel est née l’urgence Covid et tout ce qui s’ensuit, sachez que ce n’est pas une coïncidence : il existe un totalitarisme qui progresse à pas de géant, exploitant le thème même des prétendues urgences mondiales (mais nous reviendrons sur ce sujet) et instillant la peur dans la population.

Pour en revenir au sixième rapport d’évaluation présenté hier, il y a un petit détail qu’il laisse de côté, à savoir qu’il n’y a pas de hausse linéaire ou tumultueuse des températures mondiales (bien que les émissions de CO2 aient augmenté), et même, nous sommes aujourd’hui exactement au niveau où nous étions au moment du dernier rapport du GIEC (2014), comme le montre ce graphique de la base de données Hadcrut5 du MetOffice britannique [l’équivalent de Météo France, ndt].

Clic!

En pratique, une augmentation des températures sur la période 2002-2014 a été suivie d’une période multiphase caractérisé par l’événement El Nino (2015-2020) et maintenant d’une baisse des températures qui nous ramène au niveau de 2014. Et même, 2021, au train où vont les choses jusqu’à présent, est candidate à l’année la plus froide depuis 2014 et peut-être même 2005. Ceux qui font vraiment de la science devraient s’interroger sur ces données, qui contredisent les théories sur le réchauffement climatique d’origine humaine. Et ce n’est pas tout : étant donné que nous nous sommes habitués au crescendo des alarmes climatiques, revenir sur les appels du passé est un exercice sain de réalisme.

Rappelons qu’en 1989, juste avant le premier rapport du GIEC, les Nations unies ont lancé la déclaration sur l’urgence climatique, également connue sous le nom de « Dix ans pour sauver le monde ». Le directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), Noel Brown, a déclaré que « des nations entières pourraient être rayées de la surface de la terre en raison de l’élévation du niveau des mers si la tendance au réchauffement de la planète n’est pas inversée d’ici à l’an 2000 ». Les inondations côtières et la destruction des cultures entraîneront un exode des « éco-réfugiés » et le chaos politique. « Les gouvernements disposent d’une fenêtre de dix ans pour résoudre le problème des gaz à effet de serre avant que la situation ne devienne totalement hors de contrôle humain ».

Le rapport du PNUE, en collaboration avec l’Agence américaine pour l’environnement, entrait dans les détails : le réchauffement entraîne la fonte des calottes polaires et le niveau des océans devrait augmenter d’un mètre. Les Maldives et d’autres îles seraient inondées, tout comme un sixième du Bangladesh, qui devrait faire face à 23 millions de personnes déplacées en conséquence ; l’Égypte serait affamée car un cinquième de ses terres agricoles dans le delta du Nil serait submergé, ce qui entraînerait la perte de la nourriture nécessaire à sa population.

Plus de 20 ans se sont écoulés depuis 2000 et ces prédictions, comme d’autres prédictions catastrophiques, ne se sont pas réalisées. Il n’y a pas non plus de raison de croire que les mêmes prédictions qui ont été répétées hier pour la énième fois se réaliseront. Par contre, il est certain que la catastrophe sera causée par les politiques climatiques très coûteuses qui se sont déjà révélées être un échec : les énormes investissements déjà réalisés dans les énergies renouvelables et les technologies visant à réduire les émissions de CO2 sont en train de détruire les industries occidentales, déplaçant une grande partie de la production vers la Chine, où il n’y a aucune contrainte sur l’utilisation des combustibles fossiles. En conséquence, les émissions mondiales de CO2 ont continué et continueront d’augmenter. Et ce n’est pas cette énième alarme du GIEC qui changera la réalité.

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