Tout a déjà été écrit, décidé, bouclé derrière le dos des peuples, et ce qui se profile n’est rien de moins qu’une « révolution ». Il va falloir revoir radicalement nos modes de vie… mais non, on peut continuer à dormir sur nos deux oreilles, l’article qui suit, reproduit par AM Valli, est issu du site sulfureux « Tradition Famille Propriété »; lequel n’écrit et ne propage que des fake news… c’est bien connu. Et pendant ce temps-là, les « grands » de la planète sont en représentation à Glasgow dans un invraisemblable embouteillage aérien de jets privés qui prouve qu’ils se soucient de leur empreinte carbone « comme de leur premier mensonge ».

Image et titre trouvés sur cet autre site « sulfureux », (mais) plutôt bien informé
(et qui nous en apprend de belles sur Janus/Boris Johnson)

La dernière folie écologiste

Début novembre, l’attention du monde s’est portée sur la réunion des chefs d’État et des personnalités concernées à Glasgow, en Écosse, connue sous le nom de Cop26. Passons sur la terrible hypocrisie de ces boss qui, sous prétexte de discuter sur le climat planétaire, utilisent une flotte de plus de quatre cents jets privés, qui ont généré plus de 15000 tonnes d’émissions de CO2, soit l’équivalent de la quantité produite par plus de 1600 passagers anglais en un an. Mais entrons dans le vif du sujet : de quoi discutent-ils ?

Pour faire face au phénomène du « réchauffement climatique », c’est-à-dire l’augmentation progressive de la température de la planète au cours des dernières années, et estimant que les principaux responsables sont les « gaz à effet de serre », à commencer par le CO2, les dirigeants proposent de mettre en œuvre une série de mesures visant à encourager la transition vers une économie « verte », en réduisant considérablement les émissions de ces gaz. Ils veulent fixer un plafond au réchauffement de la planète : pas plus de +1,5°C d’ici 2050.

Chez nous, les institutions européennes (Parlement, Commission et Conseil) se sont déjà mises au travail, produisant une longue série de mesures dans le cadre de l’Action européenne pour le climat qui vise à rendre le continent climatiquement neutre d’ici 2050.

Fit for 55: une « Révolution française »

Le 14 juillet 2021, la Commission européenne a publié une série de nouvelles propositions environnementales connues sous le nom de Fit for 55 ou Green Package. La date n’est pas fortuite : le 14 juillet est le début de la Révolution française. En fait, les promoteurs appellent ce nouveau programme la « Révolution française de l’environnementalisme ». Il vise à accélérer la mise en œuvre de ce que l’on appelle le Green Deal, approuvé en décembre 2019. Il entend notamment réduire de 55 % les émissions de gaz dits à effet de serre (d’où son nom) afin d’atteindre la « neutralité climatique » d’ici 2050. Climate neutrality est un néologisme inventé pour décrire une situation dans laquelle l’Europe, puis le monde, auraient un impact nul sur l’environnement et le climat. En d’autres termes, la pollution zéro.

Les experts soulignent qu’une réduction de 55 % des gaz à effet de serre d’ici 2030 est un objectif très ambitieux qui nécessitera des mesures environnementales très strictes qui pèseront encore plus lourdement sur l’économie européenne déjà surchargée. Pour vous donner une idée : de 1990 à 2020, les émissions n’ont été réduites que de 20%. Le passage à une réduction de 55 % nécessitera des interventions massives. Il n’est pas étonnant que la Commission qualifie le programme Fit for 55 de « programme colossal ».

« Avec le programme Fit for 55 , la politique climatique de l’UE pèsera directement sur tous les citoyens européens, affectant leur vie de manière significative. Cette politique de lutte contre le changement climatique sera très coûteuse », indique un document publié par le Center for European Policy Studies (Ceps) à Bruxelles. Il poursuit : « Les contribuables européens devront financer de leur poche l’acier et le béton « verts », les marchés publics « verts », les infrastructures « vertes » et les mesures de compensation pour l’industrie. Les contribuables européens paieront même les coûts supplémentaires des importations, en raison du mécanisme d’ajustement des droits de douane » (1).

Malgré la promesse de la Commission européenne de « ne laisser personne de côté », le nouvel agenda vert touchera principalement les citoyens sous le seuil de pauvreté. « Les lois proposées pourraient appauvrir les personnes à faibles revenus, au-delà des difficultés financières causées par la pandémie. De nombreuses vies sont en jeu », écrit Martha Myers, coordinatrice de la Right to Energy Coalition (2). On estime que, d’ici 2026, la famille européenne moyenne devra payer 429 euros par an pour financer cette folie écologique, une charge trop lourde pour de nombreuses familles.

Fit for 55 pénalisera l’économie européenne. Au fil des ans, notre économie a perdu sa compétitivité au profit des États-Unis et, en particulier, de la Chine communiste (qui n’applique pratiquement aucune législation environnementale). Avec toutes ces contraintes environnementales, il est de plus en plus difficile de faire des affaires dans l’UE. Le programme « Fit for 55 » ne fait qu’empirer les choses. « La mise en œuvre des mesures Fit for 55 pénalisera les entreprises européennes, en particulier les industries à forte intensité énergétique. Cela pourrait à son tour désavantager les entreprises européennes face à leurs homologues des pays tiers », affirme Euwid, l’organe de l’industrie européenne de la pâte et du papier (3).

Les analystes notent également que Fit for 55 est une intrusion inutile, car l’UE était déjà sur la bonne voie, ayant atteint en 2020 les objectifs fixés en 2008, et ayant déjà approuvé en 2019 le plan décennal connu sous le nom de Green Deal. Il semble cependant que les talibans écologistes veulent courir. Ils ont donc imposé un changement de rythme, sans consulter les états membres.

En fait, l’initiative Fit for 55 a été votée de manière totalement improvisée lors d’une « réunion informelle » des ministres européens. Aujourd’hui, cependant, la Commission européenne exige que tous les États membres s’y conforment.

Vers une économie verte

Quels sont les principaux points proposés par le programme Fit for 55 ?

Un premier point concerne l’efficacité énergétique. Le plan vise une amélioration de l’efficacité de 39 % par rapport à 1990. Cela nécessitera non seulement le développement de nouvelles technologies, mais aussi une rénovation radicale des installations existantes. Les anciennes installations devront être entièrement rénovées. Une partie de l’argent pour ce remodelage proviendra du Fonds de relance (Recovery Fund) voté pour aider les économies européennes dans l’ère post-Covid. Au lieu d’aider les industries et les citoyens en difficulté, la Commission européenne utilise l’argent du Covid pour imposer davantage l’agenda vert… Il convient de rappeler que le Recovery Fund n’est qu’un prêt, que les États membres devront rembourser tôt ou tard.

Un deuxième point concerne les énergies renouvelables. L’objectif initial de 32 % a été porté à 40 % d’ici à 2030. Cela signifie plus d’énergie solaire et éolienne et moins de charbon, de pétrole et d’énergie nucléaire. Pour atteindre l’objectif Fit for 55 d’ici 2030, 65 % de l’électricité devra provenir de sources renouvelables, ce qui nécessitera l’installation de plus de 500 GW de capacité renouvelable dans l’UE, soit environ le double de la capacité installée actuelle.

Un troisième point concerne ce que l’on appelle Emission Trading System (système d’échange de quotas d’émission), c’est-à-dire la quantité d’émissions produites par les structures réalisées par l’homme. Le projet fixe un plafond aux émissions globales et prévoit de les réduire d’un certain pourcentage chaque année, selon un système de quotas. Si une structure ne répond pas aux objectifs pendant une certaine période, elle devra être mise au rebut. En attendant, elle doit payer des impôts supplémentaires. C’est la mentalité dite du « pollueur-payeur ». Cela crée une charge économique excessive pour les entreprises vulnérables.

Dans le domaine des transports, cela conduirait à ce que les experts appellent une « révolution fordienne ». L’ensemble du système de transport public et privé devrait être revu pour atteindre l’objectif de zéro émission automobile d’ici 2035. Cette révolution est basée sur le remplacement des véhicules diesel et à essence par des véhicules électriques. Cela soulève plusieurs questions.

Premièrement, la Chine contrôle 51 % du total mondial de lithium chimique, 62 % du cobalt chimique et 100 % du graphite sphérique, les principaux composants des batteries lithium-ion. Tout passage massif aux voitures électriques remettrait de facto l’économie mondiale entre les mains de la Chine communiste. Deuxièmement, nous devons encore produire d’une manière ou d’une autre l’électricité nécessaire pour alimenter ces véhicules. Et cela ne peut venir que des centrales nucléaires ou au charbon, car les énergies solaire et éolienne ne sont pas encore en mesure de couvrir la demande. Troisièmement, les piles sont l’une des choses les plus polluantes au monde, une fois qu’elles sont mises au rebut. Contrairement aux voitures normales, les voitures électriques ne peuvent pas être recyclées. Elles doivent être éliminées dans des « cimetières » très polluants. Quatrièmement, un aspect non négligeable est le prix. Les véhicules électriques sont beaucoup plus chers et beaucoup moins efficaces. Il n’est pas étonnant que l’industrie automobile européenne ait réagi plutôt froidement à cette proposition. Bien sûr, les bureaucrates de Bruxelles en savent plus que les constructeurs automobiles…

Un changement de mentalité

Il existe toutefois des problèmes plus profonds qui laissent entrevoir des perspectives encore plus inquiétantes.

Le Green Deal proposé par la Commission européenne, et renforcé par l’agenda Fit for 55, ne concerne pas seulement le climat et l’économie. Pour atteindre la « neutralité climatique » d’ici 2050, la Commission est déterminée à changer la société européenne en modifiant l’état d’esprit même des citoyens. On peut lire sur le site internet du Conseil européen : « L’UE s’est engagée à atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. La réalisation de cet objectif nécessitera une transformation de la société ainsi que de l’économie européenne, qui devra être juste et socialement équilibrée ». De même, on peut lire dans le « Nouvel agenda stratégique » approuvé par la Commission en 2019 : « L’UE peut et doit montrer la voie en s’engageant dans une transformation profonde de son économie et de sa société pour atteindre la neutralité climatique ».

Quelle est cette « transformation profonde » de la société européenne ?

La mise en œuvre de l’agenda vert n’est pas envisageable sans de profonds changements dans notre mentalité, nos habitudes de consommation, notre mode de vie, en un mot notre civilisation. Au cœur de l’initiative Fit for 55 se trouve l’idée que nous avons atteint notre niveau de développement actuel en utilisant ou en exploitant mal les ressources de la Terre. Nous devons changer drastiquement.

« L’Europe lance la révolution verte ! », peut-on lire dans le bulletin d’information de la Commission européenne.
 » L’objectif est de transformer le visage du Vieux Continent. (…) Cela aura des coûts énormes, tant pour les budgets publics que pour les citoyens. Mais c’est un chemin qui n’admet pas d’alternative » (4).

« Révolution » semble être le mot clé. « Les propositions Fit for 55 -ne sont ni plus ni moins qu’une révolution », écrit le journal allemand Volksstimme, « Les propositions de la Commission européenne pour atteindre les objectifs climatiques sont un énorme programme de restructuration non seulement de l’économie européenne, mais de presque tous les domaines de la vie » (5).

Cette révolution verte a été soigneusement planifiée par les factions les plus radicales de l’Internationale socialiste depuis les années 1960, comme un développement naturel du socialisme marxiste. Et maintenant, ils sont sur le point de le mettre en pratique. Et pour cela, ils utilisent, à Glasgow, quatre cents jets privés très polluants. Bien sûr, le Green Deal n’est que pour le vulgum pecus…

Julio Loredo
www.atfp.it/novita/2057-fit-for-55-l-ultima-sciocchezza-ambientalista

Notes de l’auteur

[1] Fit for 55 – is the European Green Deal really leaving no-one behind?, CEPS, 12 July 2021.

[2] Fit for 55 will penalise poor Europeans, Euroactiv, 19 July 2021.

[3] Paper associations criticise European Commission’s Fit for 55 package, EUWID, 18 August 2021.

[4] Fit for 55: it’s time for a European Green revolution, Newsletter for the European Union, Editorial, 26 July 2021

[5] Fit for 55 package “nothing less than a revolution;” “saturated with scepticism towards market-based approaches” – media reactions, Clean Energy Wire, 15 July 2021.

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