La lettre d’un groupe de fidèles belges scandalisés par la lâcheté de trop d’évêques. Un cri qui rejoint beaucoup de voix en Italie et en France entre autres, qui s’élèvent pour demander aux évêques d’accorder aux fidèles au moins la communion pascale (lettre transmise par Isabelle)

Photo VALERY HACHE / AFP

TOUS VERS NOS EGLISES A PÂQUES! LA PIERRE A ÉTÉ ROULÉE !

Un prêtre disait hier : « J’ai passé toute ma vie à dire aux gens : venez à la messe, et du jour au lendemain, nos évêques leur disent : n’y allez plus ! ». Et tous obéissent au doigt et à l’œil à un ordre inédit en 2000 ans de christianisme!
Jamais, même en temps de guerre ou d’épidémie, les évêques n’ont commandé à leurs prêtres, comme ils l’ont fait en Belgique pour la Semaine Sainte, de ne pas confesser, ni baptiser, etc., ni de célébrer les Offices liturgiques − même en « petit comité » ! −, y compris le Jour de Pâques !

Pourtant à voir les distances sanitaires entre nos experts ou politiciens en « réunion de sécurité » ou celles qui sont imposées dans nos supermarchés, on pourrait facilement les transposer dans nos églises. Pourquoi nos évêques et prêtres ont-ils subitement fermé leurs églises et cathédrale comme à Bruxelles, sans même que le pouvoir politique ne l’ait ordonné !

Étrange, triste et grave précipitation…

Ainsi donc, toutes les prêches au sujet de la puissance de la prière, du Seigneur Maître du ciel et de la terre − et donc, de ce virus !− ; du Ressuscité qui a vaincu la mort et nous donne sa Vie en abondance; appelle à donner la nôtre, à mettre notre confiance en Lui, à « ne pas craindre ceux qui tuent le corps mais plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne »; Lui qui guérit toute maladie, chasse les démons, nous dit que « l’homme par ses inquiétudes, ne peut ajouter une coudée à sa vie »; que celui qui meurt en Lui a la vie éternelle; qu’il faut prier le Père de nous délivrer de tout mal, etc., etc.; toutes ces prêches ont subitement valsé aux oubliettes de la terreur si ce n’est celles du manque de foi. Inouï. Sidérant. Aux oubliettes aussi les prêches sur saint François qui embrassa un lépreux, sur le Père Damien qui partagea sa vie avec eux, sur saint Roch qui soigna les malades de la peste au prix de sa vie, etc.

Être un bon chrétien en ce temps de pandémie, c’est être un « citoyen responsable » qui obéit aux diktats sanitaires, qui « reste chez soi », « se confine », « s’isole », « se lave les mains », « se tient à distance » de son prochain, consent « pour son bien » à ne plus visiter ses vieux parents, malades, handicapés, prisonniers « confinés » de force dans leurs institutions, etc. Qu’importe s’ils meurent d’abandon : ils ne seront pas morts de ce fameux coronavirus ! Mais bigre, pourquoi soudainement tant de prévenance pour nos vieux et handicapés, dans une société qui plaide pour leur euthanasie ?


Les cloches sonnent, et les mains applaudissent, pour le personnel soignant mais elles ne sonnent pas, et le dimanche des Rameaux nos mains n’applaudissent pas, pour Celui qui vient soigner nos âmes et peut éradiquer cette épidémie par une seule parole. Si du moins nous L’en implorons « dans les larmes, la prière et le jeûne ».


« Courage, fuyons » chacun derrière nos murs, écrans, apostolats virtuels et masques !? Nos pasteurs − à l’opposé du Bon Pasteur cf. Jn 10 −, semblent subitement saisis par l’angoisse de contaminer ou d’être contaminés, de risquer de faire mourir ou de mourir eux-mêmes. Mais comment même penser qu’en donnant ou recevant la Communion, à savoir le Corps et le Sang du Christ Ressuscité présent réellement et substantiellement sous les espèces du pain et du vin, vous pourriez nous donner la mort ou nous pourrions vous la donner ?


L’accueil que réservera Notre Père du Ciel à l’évêque ou au prêtre qui meurt au service, tout donné à tous, réconfortant les victimes non pas seulement du virus mais du confinement, ouvrant ses mains consacrées pour bénir, guérir, relever, oindre, sanctifier et nourrir les foules, sera-t-il le même que celui qui aura voulu garder ses mains propres, devant son clavier ? Autrement dit, préférons-nous vivre comme des morts ou mourir comme des vivants ? Et « à quoi cela sert-il de gagner le monde pour y perdre son âme » ?

Assez des prières, de messes et d’adorations virtuelles ! La foi chrétienne ne nous annonce pas un Christ à prier derrière nos écrans mais à approcher réellement dans sa Présence Réelle et dans nos assemblées réelles.

Mais qui ou qu’est-ce qui se cache donc derrière un virus qui nous interdit tout contact -dans le réel – avec nos vieux parents, nos malades et handicapés dans leurs institutions, nos enfants, petits-enfants, voisins, amis, frères et sœurs de sang ou d’esprit, nos prêtres, nos sacrements, le Christ Lui-même ? Qui ou qu’est ce qui se cache derrière un virus qui nous rend dociles à toute injonction politique et sanitaire quitte à perdre notre emploi, notre argent, notre logement, notre pain quotidien, nos droits et libertés les plus fondamentales ? Qui ou qu’est-ce qui se cache derrière un virus menaçant les plus âgés et les plus fragiles, mais qui nous terrorise au point de faire fi des dégâts collatéraux en termes psychiatriques, familiaux, sociaux, économiques, géo-politiques, etc., dégâts qui seront bien plus considérables (même en termes de morts) que le coronavirus lui-même ne l’aura été ?


Concluons en 3 points :

  1. Merci à vous, chers prêtres, pour votre vie donnée pour que nous recevions Celle du Christ ! Merci à tous ceux qui parmi vous ont gardé leur église ouverte ou qui la rouvriront à Pâques. Que Dieu vous donne de vivre dans le don de vous-même et dans une obéissance vraiment chrétienne qui consiste parfois à s’affranchir de directives nuisibles pour l’âme de vos fidèles…ou pour la vôtre.
  2. En ce dimanche de Pâques, rendons-nous tous, en famille, à l’heure de la messe, vers nos églises paroissiales : si la pierre qui les tenait scellées est roulée, entrons dans ses parvis pour célébrer le Christ Ressuscité (dans le respect des distances requises) et pour Le recevoir dans la communion eucharistique, à distance aussi, comme nous le faisons pour acheter notre pain quotidien. Si la pierre est encore roulée, encerclons-les de prière ou chantons sur ses parvis en demandant au Christ Ressuscité de réveiller celui ou ceux qui y « reposent » encore !
  3. Et à l’occasion du grand Jubilé ( 650 ans) du grand Miracle Eucharistique Bruxellois le jour précis de Pâques, implorons un nouveau miracle au Seigneur, pour que dès ce jour, l’Eau et le Sang jaillis de Son Cœur transpercé puissent irriguer la capitale de l’Europe, notre pays, et jusque-là où Il voudra, pour nous guérir de toutes maladies du corps et de l’âme !
    A moins qu’il nous faille attendre une autre catastrophe planétaire plus hard encore pour enfin tomber à genoux ?

Signé : quelques Marie-Madeleine de notre temps…

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