Le commentaire ironique d’Antonio Socci, qui constate que l’ensemble des médias mainstram, après avoir claironné qu' »hors du vaccin, point de salut », ont boycotté l’annonce du vaccin russe ou s’en sont moqué (alors que « The Lancet », il n’y a pas si longtemps leur Bible lorsqu’il s’agissait d’éreinter Didier Raoult, en fait un rapport plutôt élogieux), et redoutent aujourd’hui que l’autre méchant de l’histoire, Trump, ne tienne sa promesse et n’annonce à son tour un vaccin avant le 4 novembre. La tuile… (pour eux!)

(image Le Parisien)

Pendant des mois, ils ont dit que le vaccin était le salut.

Mais quand Poutine et Trump l’annoncent, ils s’insurgent

Antonio Socci
8 septembre 2020
Ma traduction

Il y a un slogan de soixante-huit qui a fait beaucoup de dégâts : « Tout est politique« . Comme partout l’establishment est constitué (ou dominé) par d’anciens soixante-huitards, c’est devenu la mentalité dominante. Tout est politique signifie que tout est propagande. La réalité, pour eux, n’existe pas et la vérité change au gré de leur convenance. On peut le constater aujourd’hui avec les vaccins anti-Covid.

Pendant des mois, tout le monde, à commencer par l’ONU et l’OMS, a insisté sur l’arrivée salvatrice du vaccin présenté comme la panacée qui résoudrait tous nos problèmes, et dans les médias, le magnat Bill Gates a revêtu les habits de « messie » des vaccins.

Ces derniers mois, chaque fois que des médecins ont découvert, des médicaments qui combattent réellement le Covid et permettent de le guérir, des controverses sont apparues et ces médicaments ont été ignorés ou dévalorisés (malgré les résultats cliniques): voyez le protocole développé par le professeur Didier Raoult, l’infectiologue directeur du Centre Hospitalier Universitaire de Marseille.

Il a suffi que Trump valorise l’hydroxychloroquine pour la faire « excommunier ». Il a de même valorisé le plasma hyperimmune, à raison. Et pourtant, pendant des mois, tout le monde nous a dit que le seul espoir était l’arrivée d’un vaccin.

Puis, le 11 août, la nouvelle : « Le président russe Vladimir Poutine a annoncé que Moscou avait enregistré le premier vaccin contre le Covid-19, développé par l’Institut Gamaleya ».

On pourrait croire que ceux qui depuis des mois invitaient à mettre nos espoirs dans le seul vaccin s’écorcheraient les mains pour applaudir. Mais non. On ne peut quand même pas applaudir « le méchant » Poutine…

Il est bien connu que la Russie – depuis le renversement de la sanglante tyrannie communiste – est devenue la bête noire de la presse et de la politique progressistes (même de ceux qui ont explicitement acclamé autrefois les régimes communistes). Le vaccin de Poutine a donc été ridiculisé, snobé et écarté avec mépris, comme s’il s’agissait d’une fake new. Il a même été considéré comme dangereux parce qu’il n’a pas été suffisamment testé.

À vrai dire, Poutine avait été très sobre dans cette annonce début août : il avait expliqué que la phase 3 des essais cliniques avait commencé il y a une semaine et que la vaccination serait « absolument volontaire ». Il a ensuite déclaré : « Je sais que d’autres instituts travaillent sur des vaccins similaires en Russie. Je souhaite à tous les spécialistes de réussir. Nous devons être reconnaissants à ceux qui ont fait ce premier pas extrêmement important pour notre pays et pour le monde ».

Poutine avait signalé qu’une de ses filles faisait également partie des volontaires à qui l’on avait administré le vaccin expérimental et qu’elle allait bien : après la première dose, elle avait 38 de fièvre, le lendemain elle était tombée juste au-dessus de 37 degrés, « puis, après la deuxième dose, elle a eu de nouveau une légère fièvre et, après, tout allait bien, elle se sent bien et a un nombre élevé d’anticorps ».

Mais malgré ces tons sobres et raisonnés, en Occident, l’annonce de Poutine a été enterrée d’une moue dédaigneuse par l’Oms. Il se prenait pour qui, pour Bill Gates ? La place de sauveur de l’humanité avait déjà été attribuée, à l’avance, au fondateur de Microsoft. Il ne pouvait pas être évincé par un « méchant » comme Poutine, méprisé par l’establishment libéral.

Pendant un mois, on a donc prétendu que l’annonce de Poutine était un bobard et que le vaccin n’avait pas encore été réalisé. Puis, avant-hier, une nouvelle douche froide. Selon la célèbre revue scientifique « Lancet », il semble que le vaccin russe « ait la capacité de produire des anticorps, sans effets secondaires importants ». En effet, les premières données scientifiques montrent qu’il y a une réponse immunitaire chez les 76 volontaires qui ont participé aux phases 1 et 2 de l’essai (adultes en bonne santé âgés de 18 à 60 ans). Bref, le vaccin russe est sérieux.

Quelle humiliation… Comme si cela ne suffisait pas à rendre fous de rages certains cercles, l’autre « méchant » du récit dominant, Donald Trump pourrait faire une entrée bruyante.

Vendredi, s’exprimant par vidéoconférence au Forum de Cernobbio, après avoir participé à un meeting électoral pour Biden, Hillary Clinton a déclaré avec amertume : « Je ne serais pas surprise si Trump se présentait dans la roseraie devant la Maison Blanche avant les élections et annonçait que l’Amérique dispose d’un vaccin. Il est probable que cela se produise ».

A l’évidence, la Clinton y voit un mauvais coup cynique de la part du détesté Trump, mais en réalité, ces derniers mois, le président a fortement engagé son administration pour arriver au vaccin le plus vite possible. C’est l’un de ses mérites dans la lutte le contre le Covid qu’évidemment ses adversaires ne lui reconnaissent pas.

Maintenant, par haine pour Trump et Poutine, les progressistes éclairés vont commencer à faire de telles distinctions qu’ils vont ressembler à leurs adversaires no-vax détestés.


Pour certains milieux, un autre vaccin serait nécessaire : celui contre la mauvaise foi. Mais malheureusement, il n’existera jamais.

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