L’ex-préfet de la CDF, répondant aux questions d’Edward Pentin, met en garde contre un programme qui a saisi l’ « opportunité » du Covid pour parachever la convergence des grands pouvoirs financiers occidentaux avec de la Chine communiste, créant de fait un « capital-socialisme » mondial dans lequel les masses seront maintenues dans des sociétés socialistes, contrôlées par l’État et opprimées. Important article de Maike Hickson sur Life Site News. (grâce à Marco Tosatti).
Le cardinal Müller dénonce le Great Reset
Le cardinal a averti que le but de cette nouvelle force de fusion – la collaboration entre les grandes entités capitalistes et la Chine – est «le contrôle absolu de la pensée, de la parole et de l’action».
Maike Hickson
www.lifesitenews.com
5 février 2021
Ma traduction
Le cardinal Gerhard Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a récemment commenté dans un entretien avec Edward Pentin du National Catholic Register le débat actuel autour du Great Reset, promu par le Forum économique mondial (WEF) à Davos. Dans ce contexte, le cardinal a lancé un grave avertissement: il voit une fusion des organisations capitalistes occidentales avec la Chine, formant un nouveau « capital-socialisme unifié ».
Le 29 janvier, le prélat allemand a déclaré à Pentin que deux camps – « le capitalisme profiteur, les géants du Big Tech des pays occidentaux » et le « communisme de la République populaire de Chine » – « convergent et fusionnent aujourd’hui en un capital-socialisme unifié », produisant un « nouveau colonialisme ». Par ces commentaires, il semble impliquer que nous assistons ici à une fusion des grands pouvoirs financiers mondiaux avec les États communistes – en particulier la Chine – visant à la domination du monde par les puissances capitalistes alors que les masses sont maintenues dans des sociétés socialistes, contrôlées par l’État et opprimées. On peut rappeler ici la réponse récente des pays occidentaux à la crise du Coronavirus qui a conduit à la suppression de nombreuses libertés au nom d’une crise sanitaire.
Le Great Reset est un programme publié par le Forum économique mondial (WEF) qui utilise la crise du Coronavirus comme motif pour une réorganisation fondamentale de la façon dont nous, humains, vivons ensemble sur cette terre. Le WEF affirme sur son site web que « les changements que nous avons déjà observés en réponse au COVID-19 montrent qu’une remise à plat de nos bases économiques et sociales est possible ». À la lumière des crises économiques et environnementales prévues, le WEF propose que « nous construisions des fondations entièrement nouvelles pour nos systèmes économiques et sociaux ». La façon dont cette reconstruction de nos sociétés devrait être perçue par ces acteurs financiers et économiques mondiaux peut être vue dans leur vidéo du WEF intitulée « Huit prédictions pour le monde en 2030 ».
Cette vidéo prédit que « vous ne posséderez rien et serez heureux ». Quoi que vous vouliez, vous le louerez et il vous sera livré par un drone ». Parallèlement à l’abolition de la propriété privée – un objectif typique des idéologies socialistes – le WEF voit également la fin des valeurs occidentales, qui sont évidemment basées sur le christianisme : « Les valeurs occidentales auront été testées jusqu’au point de rupture ». Il faut se demander quel genre de valeurs remplaceront ces « valeurs occidentales », et d’où elles viendront.
Dans ce contexte, les commentaires du cardinal Müller sont importants, car il dénonce ce nouveau programme idéologique pour notre monde.
S’il pense qu’il est bon que des personnalités des domaines économique et politique se réunissent et discutent de questions importantes, le cardinal allemand se demande quelle « image de l’humanité » le WEF propose réellement. En même temps, le cardinal avertit que le but de cette nouvelle force de fusion – la collaboration des grandes entités capitalistes avec la Chine – est « le contrôle absolu de la pensée, de la parole et de l’action ».
Les commentaires du cardinal Müller indiquent l’importance du monde numérique aujourd’hui et la façon dont il affecte la vie humaine. Il voit qu’un « homme homogénéisé » est en train d’être créé, et qu’un tel homme « peut être dirigé plus facilement ».
« Le monde orwellien de l’homo digitalis a commencé », a-t-il expliqué. « Grâce au mainstreaming, la conformité totale de la conscience des masses doit être réalisée par les médias« . Le cardinal Müller fait ici référence à l’auteur français du XIXe siècle, Gustave Le Bon, qui avait prédit une telle situation dans son livre La psychologie des foules.
Le cardinal Müller a également rejeté l’idée que ces critiques du Great Reset et de ses plans idéologiques ne sont que des « théories du complot » et a ajouté que les systèmes totalitaires « ont toujours dénigré toute critique comme étant du complot et de la subversion ». Dans ses commentaires, il a fait référence aux nombreuses mises en garde contre les gouvernements totalitaires du XXe siècle et a expliqué qu’elles « peuvent difficilement être discréditées comme théories du complot, puisque les développements politiques réels ont montré qu’elles étaient justes ».
Nous avertissant de ne pas considérer comme des entreprises innocentes les promesses du Great Reset et des programmes similaires de fondations très riches [Bill Gates, Soros…?], le prélat allemand a déclaré que « la foi aveugle dans l’attitude philanthropique des dirigeants des Grandes Fondations et Sociétés ouvertes [Soros] n’est possible qu’avec un déni de réalité totalement naïf ».
Le cardinal allemand et ex-évêque de Ratisbonne, en Allemagne, a souligné qu’il y a eu dans le passé des tentatives pour recréer l’homme et inventer à nouveau le monde. Ces tentatives se sont toujours transformées en mouvements totalitaires.Chaque fois que l’homme a voulu « se recréer et se racheter », a-t-il dit à Pentin, un monstre a été créé à la place, citant comme exemple l' »expérience humaine macabre » de l’Union soviétique qui a coïncidé avec le révolution industrielle.
« Cela aurait dû nous convaincre », a-t-il ajouté, « que l’utopie d’un paradis terrestre sous quelque forme que ce soit entraîne les plus grands crimes contre l’humanité (déni de liberté des dissidents, destruction du travail, réduction de la population par l’avortement et l’euthanasie). La nature de l’homme, blessée par le péché, a besoin du pardon divin. Seule la grâce de Dieu peut nous racheter et nous donner « la liberté et la gloire des enfants de Dieu ».
Rappelons ici à nos lecteurs que le président américain Joseph Biden s’est allié au programme Great Reset et qu’il appelle même son nouveau programme « Build Back Better« , un slogan qui est également utilisé par le Forum économique mondial. Le Forum économique mondial s’est aligné en même temps sur la Chine et a invité son président Xi Jingping à présenter un discours le jour de l’ouverture de sa réunion annuelle (virtuelle) en 2021. Le WEF lui-même a qualifié sa participation au forum d' »occasion historique de collaboration ».
En octobre 2020, le cardinal Müller avait déjà averti que l’élection de Biden à la présidence des États-Unis pourrait avoir de graves conséquences pour les États-Unis et les démocraties du monde, surtout à la lumière de la puissance croissante de la Chine.
S’adressant à Breitbart News, le cardinal allemand a déclaré : « Le résultat de l’élection américaine déterminera si les États-Unis resteront la première puissance mondiale – pour la liberté et la démocratie – ou si une dictature communiste assumera ce rôle pour la communauté mondiale ».
Parlant de la dictature chinoise et de sa puissance croissante dans le monde, le cardinal Müller a affirmé qu’ « en Chine, la devise de l’Allemagne nazie est répétée : Vous n’êtes rien – l’État est tout. Pourtant, la vérité est à l’opposé : les gens sont tout et l’État n’existe que pour servir le bien commun ».
En parfait accord avec la prédiction du WEF selon laquelle les « valeurs occidentales » atteindront bientôt leur point de rupture, le cardinal Müller a exprimé en janvier 2021 son inquiétude quant au fait que le nouveau régime Biden mène maintenant une campagne pour « déchristianiser la culture occidentale ». S’adressant au site d’information catholique autrichien Kath.net, le prélat a révélé que l’administration Biden, « avec son pouvoir politique, médiatique et économique concentré, est à l’avant-garde de la campagne la plus subtilement brutale des 100 dernières années pour déchristianiser la culture occidentale ». Ses commentaires étaient liés au fait que le président Biden a déjà pris des mesures pour promouvoir l’avortement, ainsi que l’agenda LGBT.
Le Forum économique mondial lui-même fait la promotion de l’agenda LGBT ainsi que de l’avortement.
Le cardinal Müller s’oppose fermement à ces programmes anti-chrétiens et a déclaré à Kath.net que toute personne « qui, en tant que chrétien, se positionne contre la propagande LGBT, l’avortement, la légalisation de la consommation de drogues, la dissolution de la sexualité masculine ou féminine, est vilipendée comme étant d’extrême droite ou même nazie, même si ce sont les nationaux-socialistes avec leur idéologie darwiniste biologique et sociale qui sont la contradiction la plus ouverte à l’image chrétienne de l’homme ».
Les chrétiens en politique doivent s’opposer à ces agendas, a-t-il dit, même s’ils ne peuvent pas suffisamment influencer les lois qui sont faites. « Mais ils ne doivent jamais participer, activement ou passivement, au mal », a-t-il ajouté. « Ils doivent au moins protester et – dans la mesure du possible – résister, même s’ils sont discriminés pour ce faire ».
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