Elle explose, dans de multiples attaques et agressions, recouvertes d’un voile pudique par l’ensemble des médias mainstream, y compris en France (*), tous scrupuleusement alignés contre la Cour suprême, et qui nous inondent de reportages larmoyants sur les malheureuses condamnées à prendre l’avion pour tuer l’enfant qu’elles portent. Décidément, le parti de la haine révèle son visage hideux, qui, surprise!, n’est pas celui des « réacs ».

Après la sentence de la Cour Suprême

Attaques, pillages et menaces : les protestations des pro-avortement américains

Luca Volontè
La NBQ
27 juin 2022

Dans les trois jours suivant l’arrêt historique de la Cour suprême, les actes de violence n’ont pas été aussi nombreux qu’on le craignait. La sentence de vendredi dernier a non seulement déclaré le droit à l’avortement inconstitutionnel et renvoyé toute législation sur cette question aux différents États, mais elle a également montré l’absence d’arguments solides de la part des juges et des médias libéraux, des démocrates et de nombreux journaux occidentaux.

Pour l’instant, disions-nous, les manifestations aux États-Unis ne semblent pas aussi violentes que ne le craignaient les services de renseignement du ministère de la sécurité intérieure dans son dernier rapport officiel, vendredi dernier. Toutefois, des incidents violents et des agressions sont attendus pour les prochaines semaines, et le New York Post met en garde contre une possible recrudescence des pro-avortements. Pour leur part, les multinationales de l’avortement, dans une déclaration commune de ces derniers jours, confirment leur engagement total en faveur de la promotion de l’avortement (« liberté de choix des femmes, droit à la vie privée, droit à l’avortement libre et à la santé reproductive ») et réaffirment qu’elles soutiendront les candidats pro-avortement à hauteur de 150 millions de dollars lors des prochaines élections fédérales de novembre, au cours desquelles la totalité de la Chambre et un tiers des sénateurs seront renouvelés.

La presse mainstream du monde entier s’est alignée en soutien à l’industrie de l’avortement et aux terroristes violents, utilisant des mots qui résonnent dans de nombreux cas comme des balles et des bombes incendiaires. Aux États-Unis, le New York Times qualifie la décision de la Cour suprême d’insulte aux femmes et à la justice. Le Washington Post attaque les juges conservateurs qui feraient du tort à la Cour et représenteraient, selon le journal, la tyrannie de la minorité. Le magazine ultralibéral The Atlantic considère la décision de la Cour comme un précédent qui sape tout autre droit. Selon Politico, cette décision est la conséquence d’une époque marquée par des divisions radicales. Seule CNN sort du chœur et, tout en soutenant les raisons des pro-avortement, rend hommage aux batailles pro-vie construites au fil des décennies.

En Europe, outre le Guardian, aux premières loges pour défendre l’avortement, qualifiant la décision d’illégitime et craignant la guerre civile, on trouve Der Spiegel, Le Monde, El País, La Repubblica ; de nombreux dirigeants politiques européens se posent en défenseurs du droit d’assassiner les enfants à naître.

Tout au long de la journée de samedi et jusqu’à dimanche matin, des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses grandes villes des États-Unis, devant les domiciles des juges de la Cour suprême ainsi que devant des centres d’aide à la maternité. Aucune place, dans les médias internationaux, à ce que le Washington Post a appelé dimanche “proteste emotive” , qui ont en fait donné lieu, dans la nuit de samedi à dimanche, à un assaut contre le Sénat de l’Arizona à Phoenix, alors que les sénateurs étaient au travail ; à une attaque contre le palais de justice et au pillage de plusieurs magasins à Portland ; à des arrestations pour tentative de meurtre de policiers à Los Angeles et à des actes de vandalisme à New York, où les manifestants ont tenté d’attaquer les studios de Fox News. À Lynchburg, en Virginie, un centre pro-vie a été détruit. Des menaces de mort à l’encontre de députés du Vermont ont été écrites à l’entrée du bâtiment du Congrès à Montpellier. À Longmont, dans le Colorado, un autre centre pro-vie a été saccagé… Tout cela se passe en ces nuits de colère, où des écrits haineux, des cris et des menaces de mort contre les pro-vie et les juges conservateurs ont retenti dans tout le pays, faisant écho aux déclarations irresponsables des dirigeants démocrates et de l’administration Biden.

Des dizaines de grandes entreprises ont confirmé depuis samedi qu’elles étaient prêtes à payer des voyages pour l’avortement à leurs employés qui travaillent dans des États où l’avortement est interdit ou restreint, malgré une opinion publique majoritairement défavorable. George Soros n’a pas manqué d’exprimer son indignation face à ce jugement et a confirmé son engagement millionnaire auprès des entreprises meurtrières. Hier, dimanche 26 juin, alors que les manifestations se poursuivaient et que le risque de nouvelles attaques de vandalisme contre les églises et les centres pro-vie était élevé, les pro-avortement ont lancé une nouvelle initiative désespérée et contradictoire : la « grève du sexe ». Ceux qui critiquaient autrefois l’abstinence sexuelle, confirment aujourd’hui, en promouvant l’abstinence, les arguments des pro-vie sur la nocivité des contraceptifs artificiels et l’absurdité de l’avortement.

Trois jours après l’arrêt historique de la Cour suprême, au moins huit États ont déjà interdit ou sévèrement restreint l’accès à l’avortement (Missouri, Dakota du Sud, Arkansas, Kentucky, Louisiane, Oklahoma, Ohio, Utah), mais de nombreux autres s’ajouteront dans les jours à venir.

La Conférence épiscopale des États-Unis, les principaux dirigeants des dénominations chrétiennes évangéliques, avec à leur tête le révérend Franklin Graham, et tous les dirigeants pro-vie qui se sont battus pendant 50 ans pour réaffirmer le droit à la vie de l’enfant conçu, ont utilisé des mots de grande satisfaction et ont rendu grâce à Dieu pour la décision de la Cour suprême. Tous sont conscients que la bataille pour affirmer non seulement le droit à la vie des personnes conçues, mais aussi de véritables politiques de soutien à la maternité et aux familles, est indispensable, comme le préconise également le Vatican.

D’autre part, les États à majorité démocrate, notamment la Californie, Washington et l’Oregon, ont promu l’offensive de la côte ouest, une coalition d’États dans lesquels l’avortement est favorisé et complètement libéralisé jusqu’à la naissance. Pour favoriser l’avortement, les démocrates demandent l’augmentation du nombre de juges de la Cour ou la démission de certains des juges conservateurs actuels, tandis qu’un premier sondage, après un martèlement obsessionnel, voit les opposants à la décision à seulement 52%, tandis que 47% des Américains seraient favorables ou indifférents.

Et le président Biden ? Il a déclaré qu’il délibérera de toute mesure nécessaire pour défendre la vente en ligne de pilules abortives dans tout le pays (kill-pills) et ouvrir ainsi un nouveau conflit avec les États à majorité républicaine, dont le Dakota du Sud, où ces mêmes pilules sont strictement interdites.


Ndr

(*) C’est la divine surprise pour notre gouvernement « introuvable » qui voit là un sujet « consensuel » (selon les médias) comme occasion idéale de nouer une alliance circonstancielle autour du président, pour faire passer ensuite des pilules bien amères aux citoyens hébétés:

La « sanctuarisation » (puisque c’est le mot qu’ils emploient) de l’IVG par son inscription dans la constitution va-t-elle fournir à Emmanuel Macron et à Élisabeth Borne cette « majorité de projet » après laquelle ils courent vainement depuis une semaine après le refus des oppositions de participer à l’aventure Macron 2 ? En tout cas, l’affaire tombe bien pour un exécutif sans boussole. Aurore Bergé, nouvelle présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée, a annoncé ce samedi déposer une proposition de loi dans ce sens qui sera discuté dès lundi par les nouveaux députés. Immédiatement, Élisabeth Borne a annoncé que le gouvernement soutiendrait cette proposition. 

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https://www.bvoltaire.fr/ivg-dans-la-constitution-borne-et-macron-dans-la-fuite-en-avant-progressiste-et-les-petits-calculs-politiciens/
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