… de Maxime Tandonnet. Rien de nouveau, mais un retour nécessaire, pour ne pas oublier ce qu’on nous a forcés à vivre, et que personne n’aurait pu imaginer (sauf à être traité de fou ou de complotiste) ne serait-ce qu’un mois avant. C’est la preuve grandeur nature que « sous l’effet d’une peur panique, ou de la propagande destinée à la répandre, l’Etat dit libéral ou démocratique peut à tout moment basculer en Etat policier ». A souligner au marqueur rouge, la conclusion, glaçante: le cauchemar n’est pas fini.

(…)

En quelques jours, tout un édifice de libertés et de l’Etat de droit s’est effondré à la suite de la proclamation d’un prétendu état de guerre. La liberté la plus élémentaire, celle de circuler (aller-et-venir) a été bafouée par une succession de confinements et de couvre-feu. L’Absurdistan a fait des ravages: commerces interdits, y compris les librairies, les restaurants, les bar, bannissement des spectacles, des plages, forêts, montagnes… Des dizaines de milliards d’€ ont été dilapidés en vain, plongeant les comptes publics dans le rouge. La démocratie a été suspendue à travers un état d’urgence qui marginalisait de facto le Parlement au profit d’un système de concentration autocratique et opaque du pouvoir. La chasse au bouc émissaire (passe sanitaire, puis passe vaccinal destiné à « emmerder les non vaccinés ») se voyaient banalisée à travers des mesures discriminatoires (interdictions d’accès aux terrasses).

.

Mais pire que tout: sous l’effet de la peur panique entretenue par le martèlement quotidien de scientifiques ou prétendus tels, ses mesures faisaient l’objet d’un vaste consensus intouchable dans le peuple. Les intellectuels même les plus habituellement réfractaires, les médias même les plus libertaires s’y ralliaient sans broncher. Aux yeux des défenseurs traditionnels des droits de l’homme, le mal liberticide devenait le bien; et il était interdit de ne pas interdire. Tout esprit critique devenait criminel, justifiant les pires insultes et les crachats bien-pensants. Les institutions chargées de la défense des libertés, conseil constitutionnel et conseil d’Etat validaient ces mesures liberticides sans la moindre réserve. Fort peu de leaders politiques ont eu l’audace de les contester.

.
Alors qu’avons nous vécu? La preuve que sous l’effet d’une peur panique, ou de la propagande destinée à la répandre, l’Etat dit libéral ou démocratique peut à tout moment basculer en Etat policier. Cet épisode fut une parfaite illustration de la servilité volontaire de la Boétie. Le cauchemar est-il terminé? Bien sûr que non: un précédent a été ouvert. Il reviendra sous une forme ou sous une autre.

*

https://maximetandonnet.wordpress.com/2022/11/09/reflexion-post-covid-19-sur-la-fragilite-de-letat-de-droit-et-des-libertes/
Mots Clés :
Share This