L’hommage et la gratitude de Life site news, qui rappelle les innombrables engagements que le Saint-Père a pris en faveur de la protection de la vie. Hommage remarquable par les multiples preuves (toutes documentées par des liens, que je n’ai pas reproduits) qui sont citées à l’appui. Et inédit, car les groupes auxquels il n’a fait QUE du bien (…) oublient trop souvent de le remercier pour ce qu’il a fait.
La défense de la vie, c’est certainement l’un de ses legs les plus importants, en dehors de son travail de théologien

Se souvenir de l’incroyable héritage du pape Benoît XVI en matière de défense de la vie

Benoît XVI a placé la promotion de la vie et la lutte contre le « fléau » de l’avortement au cœur de son pontificat.

Avec la mort du pape Benoît XVI, l’Église catholique a perdu (sur terre) l’un des plus grands défenseurs de la vie dans son histoire.

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Théologien de renom connu pour sa lutte contre le relativisme et la banalisation de la liturgie, Benoît XVI laisse également derrière lui un énorme héritage de promotion de la vie.

Par ses écrits et discours clés, ses interventions politiques et ses interactions avec les dirigeants du monde, il a fait de la cause de la vie un thème déterminant de son pontificat.

À l’exception peut-être du pape Jean-Paul II, dont Benoît XVI a poursuivi et développé les efforts en faveur de la vie, peu de personnes peuvent égaler son bilan.

Benoît XVI : Pape de la vie

Dès le début de son pontificat, Benoît XVI a utilisé son rôle de pape pour mettre en avant le droit à la vie et combattre le « fléau » de l’avortement.

Dans le premier livre qu’il a publié après son élection [ndt: L’Europe de Benoît dans la crise des cultures », recueil d’homélies prononcées entre 1992 et 2005], Benoît XVI a réaffirmé la position de l’Église en faveur de la vie, soulignant que « il n’y a pas de petits meurtres ».

En procédant à ses premiers baptêmes en tant que pape, il en a profité pour s’en prendre à la « culture de la mort » et à la sexualité « irresponsable » qui y conduit.

« En ce qui concerne le droit à la vie, nous devons dénoncer sa violation généralisée dans notre société », a déclaré Benoît XVI dans son message de 2007 pour la Journée mondiale de la paix, un événement qu’il utilise habituellement pour promouvoir la défense de la vie.

« Comment se peut-il que l’espace humain le plus merveilleux et le plus sacré – le sein maternel – soit devenu un lieu de violence indicible ? » a-t-il déploré lors des Journées mondiales de la jeunesse l’année suivante.

Le respect de la vie figurait régulièrement dans ses intentions de prière mensuelles et animait ses voyages à l’étranger.

Il a commencé sa première visite papale en Amérique latine en approuvant l’excommunication des politiciens favorables à l’avortement et, lors d’un discours puissant en Autriche, il a exhorté les dirigeants politiques à « ne pas permettre que les enfants soient considérés comme une forme de maladie ».

Dans son encyclique Caritas in Veritate, Benoît XVI a condamné avec passion l’avortement comme un « fléau tragique et répandu », le liant à « une programmation eugénique systématique des naissances » et à « un état d’esprit pro-euthanasie » qui considère que certaines vies « ne valent plus la peine d’être vécues ». Il a remis une copie de l’encyclique et des directives du Vatican contre la recherche sur les embryons et la contraception à Barack Obama lors de leur première rencontre.

Dans ses discours et ses enseignements, le pape Benoît XVI a notamment identifié le droit à la vie comme une valeur « non négociable », souvent aux côtés de la protection du mariage et des droits parentaux et de conscience.

« En ce qui concerne l’Église catholique, l’axe principal de ses interventions dans l’arène publique est la protection et la promotion de la dignité de la personne », a-t-il déclaré aux membres du Parti populaire européen en 2006, mettant en avant, avant tout, « la protection de la vie à tous ses stades. »

Encourager les pro-vie, pousser la vie dans la politique

Au cours de ses années de pontificat, Benoît XVI s’est révélé être un ami chaleureux des pro-vie et un leader essentiel du mouvement pro-vie international.

Il a soutenu publiquement des groupes pro-vie et des marches pour la vie dans le monde entier, notamment aux États-Unis, en France, en Italie et en Belgique.

« Combien de vies humaines avez-vous sauvées de la mort ! » a-t-il déclaré au Mouvement pour la vie en Italie en 2008. « Continuez sur cette voie et n’ayez pas peur, afin que le sourire de la vie triomphe sur les lèvres de tous les enfants et de leurs mères. »

En 2010, il a organisé une veillée de prière pour la vie sans précédent à la basilique Saint-Pierre pour ouvrir l’année liturgique, organisée aux côtés de milliers d’événements similaires dans les paroisses et les diocèses. Lors de cette veillée, il a remercié spécialement ceux qui « se consacrent à l’accueil et à la sauvegarde de la vie humaine… surtout dans ses premiers jours et dans ses premières étapes ».

Sa mort a suscité un élan de reconnaissance de la part du mouvement pro-vie.

Le pontife allemand a également montré sa profonde préoccupation pour la vie par ses nombreuses interventions personnelles dans les débats politiques sur l’avortement et l’euthanasie, notamment dans le monde catholique.

Il a soutenu une campagne pour la suppression de l’avortement dans l’UE en 2013, a dénoncé la législation pro-avortement à Mexico et a soutenu les pro-vie lorsqu’ils se sont mobilisés contre elle.

En 2007, le pape Benoît XVI a félicité le gouvernement nicaraguayen pour avoir interdit tous les avortements, puis Malte pour avoir fait de même.

Alors que le Luxembourg débattait d’un projet de loi visant à légaliser l’euthanasie, il a condamné la législation et la pratique « diabolique », appelant le pays majoritairement catholique à « réaffirmer la grandeur et le caractère inviolable de la vie humaine. »

Et contrairement à son successeur, Benoît XVI n’aimait pas les politiciens pro-avortement – un fait que Nancy Pelosi a découvert lorsqu’il l’a publiquement embarrassée avec une réprimande inhabituellement ferme.

Quelques jours avant l’élection présidentielle brésilienne de 2010, Benoît XVI s’en est pris clairement au Parti travailliste du pays et à la candidate présidentielle Dilma Rousseff dans un discours exhortant les évêques brésiliens à s’exprimer contre l’avortement. Il a condamné sans ambages les « projets politiques » qui « envisagent la dépénalisation de l’avortement », comme l’avaient fait le Parti travailliste et Mme Rousseff.

Une déclaration qu’il avait approuvée auparavant en tant que pape déclarait la législation pro-avortement « incompatible avec la participation à l’Eucharistie ».

L’opposition de Benoît XVI aux législateurs catholiques dissidents est en fait antérieure à son pontificat. Longtemps chef de la doctrine du Vatican sous le pape Jean-Paul II, le cardinal Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, a déclaré que les fonctionnaires ont une « obligation grave et claire » de résister à « toute loi qui attaque la vie humaine ».

« Pour eux, comme pour tout catholique, il est impossible de promouvoir de telles lois ou de voter pour elles », a-t-il affirmé.

Dans un mémo adressé aux évêques américains avant l’élection présidentielle de 2004, le cardinal a ajouté que le soutien aux « lois permissives sur l’avortement et l’euthanasie » exigeait le refus de la communion, bien que ce message ait été supprimé par le cardinal Theodore McCarrick, alors en disgrâce, et par l’archevêque Wilton Gregory, l’actuel chef de l’archidiocèse de Washington nommé par François.

Benoît XVI : « Le droit fondamental de l’homme est le droit à la vie ».

Au milieu d’une confusion généralisée concernant l’avortement et les questions de fin de vie – souvent fomentée par les catholiques libéraux – le pape Benoît XVI a enseigné clairement la prééminence de la vie.

Il a souligné à plusieurs reprises que la vie est le premier droit de l’homme et le « fondement » de tous les autres.

« Le droit humain fondamental, le présupposé de tous les autres droits, est le droit à la vie elle-même », a-t-il proclamé. « Le respect de la vie est la première forme de justice qui doit être appliquée ».

À ce titre, Benoît XVI a identifié l’avortement et les autres atteintes à la « vie humaine naissante » comme la « plus grave injustice » du monde et une menace existentielle pour l’humanité. « Garantir le droit à la vie est un devoir dont dépend l’avenir de l’humanité », a-t-il averti.

Le pape a en outre insisté sur le fait que toutes les personnes ont l’obligation de défendre le caractère sacré de la vie « car il est fondamental par rapport aux autres droits de l’homme. » « Il est nécessaire que la société dans son ensemble défende le droit à la vie de l’enfant conçu », a-t-il dit.

Benoît XVI a également rejeté avec force les tentatives de saper la cause de la vie en mettant trop l’accent sur d’autres questions sociales.

Tout plaidoyer en faveur de la justice sociale ou de l’environnement doit être « indissociablement lié à l’enseignement moral de l’Église pour la défense de la vie », comme il l’a rappelé aux évêques de Suisse.

« Ce n’est que si la vie humaine, de la conception à la mort, est respectée que l’éthique de la paix est possible et crédible », a-t-il affirmé, ajoutant qu’autrement, l’activisme devient un « substitut de la religion ».

Les enfants à naître – « les plus pauvres de tous les êtres humains » – ont une revendication particulière pour le ministère de l’Église envers les pauvres, a souligné Benoît XVI.

« L’amour pour tous, s’il est sincère, tend naturellement à devenir une attention préférentielle pour les plus faibles et les plus pauvres », a-t-il noté lors de la veillée de prière du Vatican en 2010. « Dans cette veine, nous trouvons la préoccupation de l’Église pour les enfants à naître, les plus fragiles, les plus menacés par l’égoïsme des adultes et l’obscurcissement des consciences. »

Le pape pro-vie n’a pas hésité non plus à reconnaître la cause profonde de l’avortement : « l’hédonisme généralisé ».

Un long héritage de vie

Avant même que le pape Benoît XVI n’accède à la fonction papale, la défense de la vie était un thème récurrent de sa carrière ecclésiastique.

Lors d’une convention pro-vie en 1986, le cardinal Ratzinger a averti que l’avortement mettait en danger « les bases mêmes de toute démocratie authentique », un point qu’il soulignera également au cours de son pontificat.

À la tête de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Ratzinger a été l’architecte de l’enseignement catholique contre la recherche embryonnaire et la fécondation in vitro.

Il est l’auteur de l’instruction pro-vie Donum vitae de 1987, qui a affirmé l’infaillibilité de l’enseignement de l’Église sur l’avortement, et a supervisé l’élaboration du Catéchisme de l’Église catholique, dont le langage pro-vie est sans compromis.

Il a ensuite approuvé des directives condamnant l’utilisation de cellules fœtales dans la production de vaccins et déclarant que les médecins et les pères de famille ont l’obligation d’exiger des alternatives éthiques. Ces directives encourageaient également le recours aux exemptions de conscience.

En tant que pape, Benoît XVI s’est également attaqué aux questions controversées de bioéthique, réaffirmant sans cesse l’engagement total de l’Église en faveur du caractère sacré de la vie.

Il a réaffirmé que la vie commence à la fécondation, et non à l’implantation, a décidé que les hôpitaux ne pouvaient pas retirer la nutrition ou l’hydratation artificielle des patients végétatifs, et a insisté sur le fait que les anomalies fœtales, quelle que soit leur gravité, ne peuvent jamais justifier l’avortement.

« La vie d’un enfant handicapé est tout aussi précieuse et voulue par Dieu », a déclaré le pape, dont le cousin handicapé mental a été assassiné par les nazis dans le cadre de leur programme d’euthanasie.

Un contraste saisissant avec François

La position du pape Benoît XVI sur la vie contraste fortement avec celle de son successeur immédiat.

Il est vrai que le pape François a moins parlé de la question et l’a carrément minimisée en la comparant à l’immigration.

Le pontife argentin a pratiquement abandonné la défense de la vie dans le domaine politique également. Il est resté largement silencieux sur le référendum dévastateur de 2018 en Irlande sur l’avortement et même sur la légalisation de l’avortement dans son pays d’origine.

En contradiction avec Benoît XVI, François a également fait l’éloge de politiciens pro-avortement, comme l’ancienne avorteuse italienne Emma Bonino, et a soutenu le fait de leur donner la Sainte Communion. Le traitement chaleureux réservé Pelosi l’année dernière au Vatican, où elle a reçu la communion malgré l’interdiction de son archevêque local, était bien loin de celui de 2009.

Le pape François a en outre vidé de sa substance l’Académie pontificale pour la vie – autrefois un phare de l’orthodoxie – en éliminant les personnes nommées par Benoît XVI et Jean-Paul II et en la remplissant systématiquement de partisans de l’avortement, au grand dam des catholiques et des défenseurs de la vie dans le monde entier.

De même, le pape actuel promeut des prélats qui s’alignent sur son approche de l’avortement, comme Wilton Gregory et le cardinal Blase Cupich.

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