Outre qu’il est permis d’en douter, si l’on en juge par la maigrissime affluence aux audiences et aux manifestations présidées par François, cette instrumentalisation d’un sondage (s’il correspondait à la réalité) prouverait juste que le Pape est CONTRE l’Eglise, et que sa popularité croît au fur et à mesure que la confiance dans l’Eglise diminue. Ce qui est un comble pour le chef d’une institution, quelle qu’elle soit.

La Repubblica illustre comment Bergoglio dévaste l’Eglise

www.stilumcuriae.com/osservatore-marziano-repubblica-documenta-come-francesco-devasta-la-chiesa

Cher Tosatti, affirmer que ce qu’écrit le quotidien la Repubblica est, disons, plutôt prévisible quand il parle de l’Église, des papes, des religions, est une considération polie et objective. Depuis l’époque du « grand » Eugenio Scalfari, la nomination de Jorge Bergoglio comme Pontife sur le trône de Pierre est même devenue une exaltation sans fin. Une exaltation qui a même créé quelque petit soupçon…. Comment se fait-il que ceux qui exaltent le pape soient des « bouffeurs de curés », alors que les catholiques orthodoxes sont consternés par son comportement et son magistère ? Gatta ci cova [cela cache quelque chose]

Je voudrais aborder ici un article en pleine page paru dans la Repubblica hier, lundi 23 janvier, à la page 14.

Titre « LE PAPE FRANCOIS CONVAINC SEPT ITALIENS SUR DIX. L’ÉGLISE PERD DES CONSENSUS ». Maintenant, je ne suis pas sûr de comprendre qui détermine les titres des articles importants, que ce soit le journaliste, le rédacteur en chef, le comité de rédaction, le propriétaire, un parti politique de référence ou autre chose.

Curieusement, la Repubblica sort cet article, alors que dans le Corriere della Sera [il s’agit donc des deux principaux quotidiens italiens, en tout cas ceux qui ont le plus d’influence à l’étranger, ndt], également le lundi 23, apparaît une interview du cardinal Ludwig Muller (en référence à son livre-interview avec Franca Giansoldati « In buona fede ») extrêmement critique envers le Pape François, en tout, il ne lui en passe pas une.

L’article de la Repubblica est signé par un sociologue-politologue bien connu, Ilvo Diamanti, qui doit sa notoriété à ses bonnes relations avec l’ancienne présidente de la Chambre Laura Boldrini [PD, un CV à faire pâlir notre Borne]. Eh bien, que dit Diamanti ? Que la confiance des Italiens est dans le pape mais pas dans l’Église, et même que la confiance dans l’Église est en baisse depuis 2013, alors que la confiance dans le pape explose depuis 2013.

Ce n’est pas tout: grâce à des graphiques complices réalisés sur la base d’anciens sondages de l’Université d’Urbino, il explique également que tous les partis politiques italiens expriment leur confiance dans le pape Bergoglio et non dans l’Église. Et même le parti politique qui (au-delà du Pape) a le plus confiance dans l’Eglise est le PD (vous n’allez pas le croire…). Le parti qui a le moins confiance dans l’Église s’avère être le M5 (Mouvement 5 étoiles) et ensuite la Ligue, qui, cependant, est aussi le parti qui accorde le moins de confiance au Pape.

Bon, nous savons comment les sondages doivent être interprétés. Mais supposons qu’ils soient représentatifs. Qu’est-ce qui en ressort ?

Ce qui ressort clairement et qui prouve le « soupçon initial », c’est que Bergoglio n’est pas l’Église catholique, il est contre l’Église. Eh bien, direz-vous, nous n’en doutions pas, mais cette fois-ci, c’est même La Repubblica qui nous le dit, en détournant les sondages.

Mais, chers lecteurs de Stilum Curiae, réfléchissez. Un célèbre sociologue commentateur de la Repubblica peut-il venir nous dire que 70 % des Italiens croient au pape et non à l’Église, sans expliquer que le message est que le chef de l’Église augmente ses consensus précisément en coulant l’Église? Le président d’une institution pourrait-il, par exemple, grandir en popularité en faisant échouer l’institution qu’il préside ? Cela signifierait explicitement que sa tâche, accomplie, était de couler l’institution, non ? Et c’est la Repubblica qui nous le dit ? dans l’intention d’exalter le Pape contre l’Eglise ?

Gatta ci cova….

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