Les confidences du pape à un journaliste argentin font jaser à cause de ses propos pour le moins désinvoltes sur le sort réservé au secrétaire de Benoît XVI; qu’on le veuille ou non, c’est une « claque » posthume à ce dernier plus qu’à la personne de Georg Gänswein, elle dément de façon éclatante toutes les belles paroles sur « l’amitié » entre les « deux papes » (cf. Giuseppe Nardi: Interview de François à La Nacion). Mais l’annonce du voyage du Pape dans sa patrie, prévu l’an prochain (c’est bien loin!) pose aussi pas mal de questions, résumées en quelques phrases par la NBQ dans sa rubrique Borgo Pio.

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Pourquoi le pape ne retourne-t-il pas en Argentine ?

C’est la question récurrente depuis une dizaine d’années, quand, élu à la papauté, on pensait qu’il reviendrait très vite visiter sa patrie, dès la première année de son pontificat, à l’instar de ses prédécesseurs non italiens.

Karol Wojtyla est retourné en Pologne en 1979, Joseph Ratzinger en 2005 s’est immédiatement rendu en Allemagne pour les JMJ, Jorge M. Bergoglio n’a toujours pas été vu dans sa patrie. Pourtant, il est retourné plus d’une fois en Amérique latine.

Mais en 2024, il retournera dans sa patrie, assure-t-il dans une interview accordée à Joaquín Morales Sola dans La Nacion : « Quiero ir al país el año próximo », j’irai l’année prochaine. Et la date n’est pas choisie au hasard, c’est-à-dire après les élections de cette année, pour ne pas interférer.

Il devait y aller en 2017, mais finalement seuls le Chili et l’Uruguay ont été choisis, pour la même raison.

Mais n’est-ce pas tous les ans qu’il y a des élections, alors ce voyage au pays sans cesse repoussé continue de rester entouré de mystère, au-delà de la demande : « No me vinculen con la política argentina, por favor ! » [ne me liez pas à la politique argentine, s’il vous plaît] – et pourtant, lors de la lune de miel du début de son pontificat, la présidente d’alors, Cristina Kirchner, semblait chez elle à Sainte Marthe.

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