En réalité c’est peu probable (mais en 2015 la victoire de Trump elle aussi était impensable). Curieusement les médias – au moins français – toujours si friands d’anecdotes croustillantes et dérisoires -, sont muets, même sous l’angle people; en tout cas, ils n’ont pas encore emprunté le chemin de la campagne de dénigrement contre le rejeton de la dynastie Kennedy, malgré ses sorties tonitruantes contre les vaccins, les privations de liberté et Big Pharma durant la pandémie. Le fils de Bob Kennedy et neveu du président John Kennedy, tous deux assassinés, pourrait jouer le rôle de challenger face au vieillard Biden dans le camp démocrate en vue des élections de 2024. Bonne nouvelle? Coup de pub, ou réalité? A suivre.

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Chez les Démocrates, le Kennedy que vous n’attendez pas se présente.

Luca Volontè
lanuovabq.it

Robert Kennedy Jr, fils du célèbre Bob Kennedy (frère du président) assassiné en 1968, se présente au sein du Parti démocrate. Avec un consensus estimé à environ 14%, il est le seul véritable challenger de Joe Biden. Il s’est rendu célèbre ces dernières années pour son combat contre la vaccination obligatoire et les lockdowns.

Plus d’un demi-siècle après l’assassinat de son père, Robert F. Kennedy Jr, le troisième fils de Bob, a annoncé qu’il remplacerait Joe Biden en tant que candidat démocrate à la présidence.

Le 5 avril 2023, Robert F. Kennedy Jr. a déposé sa candidature, devenant ainsi le quatrième membre de sa famille à se présenter à l’investiture démocrate pour la présidence des États-Unis. Deux semaines plus tard, Kennedy lui-même a officiellement déclaré sa candidature à la Maison Blanche lors d’un événement de lancement de la campagne à Boston le 19 avril 2023.

Kennedy est un militant anti-vaccins et le président du groupe à but non lucratif « Children’s Health Defense », qui s’oppose à tous les vaccins (administrés aux enfants). Il est le deuxième démocrate à entrer officiellement dans la course pour contester la candidature de Joe Biden en 2024, après la candidature « fictive » de l’écrivaine Marianne Williamson en mars dernier. Kennedy, ex-avocat spécialiste de l’environnement, est depuis longtemps à la tête du mouvement contre les vaccins obligatoires. Il a également été invité et a pris la parole lors de la manifestation « NO-Vax » du 13 novembre 2021 à Milan, en Italie, pour faire valoir les inquiétudes fondées des citoyens quant aux dangers des vaccins Covid 19 pour les enfants.

Pendant la pandémie de Covid-19, il a fait partie de ceux qui ont attaqué les fabricants et les autorités américaines et internationales pour avoir autorisé et rendu obligatoire l’utilisation des vaccins, les masques obligatoires et les confinements, accusant en particulier Anthony Fauci, Big Pharma et divers ploutocrates d’avoir imposé un véritable régime « fasciste » pendant la pandémie, accusations également confirmées dans son livre à succès d’avril dernier : The Real Anthony Fauci : Bill Gates, Big Pharma, and the Global War on Democracy and Public Health.

Pour Robert Kennedy Jr, il n’y aura pas de problèmes majeurs de financement de campagne, du moins pour le moment. En effet, jusqu’en 2022, il avait empoché près d’un demi-million de dollars par an grâce aux associations caritatives qu’il dirigeait et s’apprêtait à gagner encore plusieurs millions grâce à son livre à succès : de l’organisation anti-vax Children’s Health Defense plus de 345 561 dollars, en tant que président depuis 2019, et des ventes du livre, le New York Post estime en 2022 qu’il pourrait avoir engrangé entre 2,5 et 3,8 millions de dollars.

Alors que pour Anthony Fauci, dans une interview à CNN, « une fois l’urgence sanitaire COVID terminée », il est temps de « regarder vers l’avant », Robert F. Kennedy Jr veut regarder en profondeur ce qui s’est passé et dénoncer les actes répréhensibles et les abus pour qu’ils ne se reproduisent plus.

L’urgence sanitaire nationale aux États-Unis prendra fin le 11 mai, décision prise par Joe Biden le 10 avril, après que le Congrès à majorité républicaine puis le Sénat ont voté (en février), avec plus de 197 démocrates, une résolution mettant fin aux restrictions et obligations imposées depuis trois ans, avec un bilan de 1 129 573 décès dus à l’infection selon le CDC (Centers for Disease Control and Prevention). Ce chiffre ne tient pas compte des personnes décédées des suites d’effets indésirables des vaccins ou ayant contracté des maladies ou subi des blessures après l’administration des doses de vaccin.

Robert F. Kennedy Jr. reste donc, avec ses 14 % de soutien, le seul véritable candidat alternatif, pour l’instant, à l’éventuelle candidature démocrate de Joe Biden à la présidence des États-Unis en 2024. Lors d’une récente interview accordée à Fox News, Kennedy Jr a également souligné comment les restrictions de libertés et les fermetures imposées par les plans d’urgence Covid-19 ont contribué à anéantir systématiquement la classe moyenne américaine.

Le pire, c’est ce que cela a fait à l’économie…. Nous avons transféré 4 000 milliards de dollars de richesses de la classe moyenne américaine vers cette nouvelle aristocratie de milliardaires », avec 500 nouveaux milliardaires qui se sont enrichis au cours des trois dernières années et plusieurs membres de l’élite ploutocratique mondiale qui sont devenus encore plus riches.

« Le rapport Oxfam » [Oxfam, Oxford Committee for Famine Relief est une ONG caritative internationale censée lutter contre la pauvreté, rappelons que la présidente d’Oxfam France n’est autre que Cécile Duflot], a-t-il déclaré dans l’interview à Fox News, « montre que les milliardaires qui existaient au début de la pandémie, des gens comme Bill Gates, Mark Zuckerberg, Jeffrey Bezos, Bloomberg, etc. ont augmenté leur richesse de 30 % pendant la pandémie, grâce aux fermetures… nous devons donc reconstruire la classe moyenne américaine », a poursuivi Kennedy, blâmant les gouvernements fédéraux américains, en particulier Trump, mais aussi Biden.

Eh bien, que l’on partage en totalité, en partie ou pas du tout les combats de Kennedy contre Big Pharma, les excès tyranniques et restrictifs des libertés, et les obligations vaccinales imposées par les gouvernements et élites ploutocratiques du monde, personne ne devrait lui « refuser démocratiquement » des débats publics et des confrontations avec Joe Biden. C’est ce qu’il a appelé de ses vœux, mardi 25 avril, dans une série de messages sur Twitter, rappelant la tradition du Parti démocrate de « ses valeurs traditionnelles », soulignant qu’il est un « démocrate multi-générationnel » inquiet pour le parti qui semble avoir « déraillé », et réitérant la profonde différence avec Biden sur « des questions fondamentales telles que l’influence des entreprises dans le gouvernement, la censure, les libertés civiles, la pauvreté, la corruption, et la politique de la guerre, entre autres ».

Légitime et souhaitable mais, le Comité national démocrate (DNC) n’a pas l’intention d’organiser de débat, autre que le dernier pour les primaires, avant l’élection présidentielle de 2024. Un « arrêt » au goût très antidémocratique qui montre une fois de plus que le Parti démocrate américain ressemble de plus en plus aux anciens partis communistes européens, intolérants et maximalistes.

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