Des commentaires critiques, voire ironiques sur la vraie gaffe du Pape, qui a certainement été peu appréciée à la Secrétairerie d’Etat, où ils vont maintenant devoir « éponger les dégâts »; d’ailleurs, le cardinal Parolin s’est empressé de prendre ses distances (il a peut-être manqué de prudence…).
Une remarque en passant: les médias sont étonnamment « compréhensifs »; on n’ose imaginer leur réaction si c’était Benoît XVI qui avait commis une telle gaffe (pure hypothèse d’école, évidemment: cela N’AURAIT PAS PU arriver)

Le missile de Bergoglio sur la médiation entre la Russie et l’Ukraine

(Marco Tosatti) J’entends déjà les commentaires de ceux qui vont dire: « Tosatti en a toujours après le pape Bergoglio, selon lui il ne fait jamais rien de bien… ». Ils ont peut-être raison. Mais s’ils sont honnêtes, je veux dire intellectuellement honnêtes, ils devront admettre que lui aussi y met du sien..

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La Secrétairerie d’État tente depuis des mois de trouver un fil de dialogue à renouer dans la crise qui déchire la Russie et l’Ukraine, il est difficile d’inventer un lieu, qui semble presque naturel, la Hongrie, c’est-à-dire dans l’aire culturelle et géographique concernée, un interlocuteur, et que fait le pape le plus narcissique de l’histoire ? Il laisse échapper, comme ça, par hasard, dans une « conférence de presse » mondiale, dans l’avion, qu’il est en train de négocier, mais, attention, ne le dites à personne, hein?
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Mais les Jésuites n’étaient-ils pas réputés pour leur subtilité ?

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www.marcotosatti.com


Le Pape dans un avion annonce une mission pour la paix. Résultat ? Tous sont furieux
La mission secrète révélée devant des dizaines de journalistes. Pas vraiment un coup de génie diplomatique
Hilarion, Peskov, des proches de Zelensky : un chœur de démentis irrités à la sortie de l’avion de François. Et la médiation de Rome recule.

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Les étudiants en diplomatie apprennent dès les premières leçons que le meilleur moyen de faire échouer une négociation confidentielle est d’en faire connaître l’existence. Alors qui sait ce qu’on a dû penser à la Secrétairerie d’État en écoutant les révélations du Pape, dans l’avion devant les journalistes, sur le fait qu’il y a une « mission en cours, mais elle n’est pas encore publique » on ne peut pas en parler : « Quand elle sera publique, j’en parlerai ».

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Immédiatement, comme on pouvait l’imaginer, la nouvelle a fait le tour du monde, même si au fil des heures il est devenu clair qu’il s’agit – précisément – d’une « mission » et non de l’élaboration d’un plan de paix articulé qui pourrait d’une certaine manière rejoindre ceux de Xi Jinping et de Lula. Depuis le début de la guerre, le pape s’est engagé à essayer de rapprocher les parties, en proposant le Saint-Siège comme institution capable de faciliter la médiation. Mais toutes les tentatives sont restées vaines et les incidents n’ont pas été rares, si bien qu’au lieu de renforcer sa position totalement super partes, François a été pris pour cible à la fois par les Russes et par les Ukrainiens.

Pendant ce temps-là, au sol, c’est la course au démenti…

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Matteo Matzuzi
Il Foglio

Et le cardinal Parolin se défausse sur le pape

Aujourd’hui, Vatican News souligne, entre guillemets, les mots qui semblent décharger sur le Pape la situation qui s’est créée avec la « mission ».

Voici les propos du Cardinal Parolin : « Le Pape a dit qu’il y aura une mission qui sera annoncée quand elle sera publique et je répète les mêmes expressions qu’il a utilisées. Je n’entrerai pas dans les détails. Le Pape a parlé en ces termes, laissons-lui le soin de donner d’autres informations« .

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https://ilsismografo.blogspot.com/2023/05/vaticano-il-cardinale-parolin-ha-detto.html

Le commentaire de Silere non possum

LE CARDINAL PAROLIN JETTE DE L’HUILE SUR LE FEU : « SURPRENANTE, LA RÉACTION DE L’UKRAINE ET DE LA RUSSIE ».

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A l’issue de la présentation d’un livre sur le bienheureux évêque Antonio Bello à Rome, le cardinal secrétaire d’Etat s’est laissé aller à quelques remarques avec les journalistes.
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Sans se rendre compte que chaque mot est certainement exploité en ce moment, surtout par la presse, Pietro Parolin s’est également exprimé sur la question de l’Ukraine et de la Russie et sur la « mission » dont François a parlé dans l’avion qui le ramenait de Hongrie.

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« Le pape a dit qu’il y aura une mission, a dit Parolin, qui sera annoncée lorsqu’elle sera publique, et je répète les mêmes expressions qu’il a utilisées. Je n’entrerai pas dans les détails. Le Pape a parlé en ces termes, laissons-lui le soin de donner d’autres informations ».

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Le chef de la diplomatie du Saint-Siège oublie cependant que le pape n’a pas dit qu’ « il y aura », mais qu’il a dit qu’ « il y a », maintenant.
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Il a ensuite affirmé que, pour autant qu’il le sache, les deux parties « étaient et sont au courant ». « Oui, à l’époque. Pour autant que je sache, elles le savent. Mais vous savez ce que c’est, dans le labyrinthe de la bureaucratie, il se peut que les communications ne parviennent pas là où elles sont censées arriver. Mais ce ne sont que mes interprétations, je sais que les deux parties ont été informées ».

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Interrogé par les journalistes sur le fait que tout le monde, pour l’instant, a démenti, le cardinal a répété : « Je dirais que cela me surprend et que je ne sais pas à quelle motivation ou à quel raisonnement cela répond ».

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Une fois de plus, Pietro Parolin confirme qu’il est un homme peu prudent, incapable de lire les signes des temps. Pour l’heure, les propos du souverain pontife suscitent une réelle irritation de toutes parts. Le meilleur choix est donc de se taire et d’éviter de confier quelque considération que ce soit à la presse, dont les scoops et les clashs sont le gagne-pain.

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Si cette mission existe vraiment, le Pape a commis une erreur incroyable en en parlant, et il faut maintenant travailler à réparer ce qu’il a fait.

Continuer dans cette voie, vouloir défendre le Pontife, ne fera qu’exacerber les positions et surtout disqualifier complètement son statut de médiateur possible. La diplomatie, le Saint-Siège l’a toujours maîtrisée, elle est souvent faite de silences et de travail humble et caché.

Mais aujourd’hui, il semble que quelqu’un tire les ficelles pour apparaître comme le héros et « celui qui veut la Paix ».

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https://silerenonpossum.it/parolin-alimenta-il-fuoco-sorprende-la-reazione-di-ucraina-e-russia/

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