Une pépite, signée de cette journaliste italienne au ton très personnel que nous avons souvent croisée dans ces pages sur le site de Marco Tosatti. En passant, elle nous apprend – ou nous rappelle – que lors de sa rencontre avec les artistes dans la chapelle Sixtine, Jorge Mario Bergoglio a eu un échange très cordial avec le misérable créateur du « Piss Christ » – qui ne vaut même pas qu’on cite son nom.

Piss Christ et le Pape.

Cette main blasphématoire à ne pas serrer

Benedetta de Vito
www.marcotosatti.com

Parmi les objets laissés par ma mère, qui s’est envolée au ciel en décembre, j’ai trouvé, outre ses nombreux enfants Jésus (que je garde maintenant chez moi), ses élégants foulards de soie, ses photos de jeunesse (elle, habillée comme une mariée moderne, avec les cheveux coupés court et une robe blanche jusqu’aux genoux), outre ces choses et d’autres que l’on peut imaginer, j’ai donc trouvé une petite bourse remplie de boutons. Il y en avait de toutes sortes, de toutes formes et de toutes couleurs. Des verts en cuir pour les vieux lodens, des dorés en forme de cacahuètes pour les sacs à main, des petits, des gros et des super nacrés, des pressions pour les jeans, des petites perles pour les pulls en cachemire. Et parmi ces nombreux boutons, des boutons, trois, en métal, avec Saint Georges terrassant le dragon.

J’ai posé ces beaux boutons, saints à leur manière, sur mon bureau comme s’ils étaient alignés pour la bataille, et j’ai pensé qu’en ces temps de ténèbres et de dragons (de nom et de fait), de politiciens traîtres, de médecins et de journalistes avec de grandes barbe bleues, ces petits boutons – signe de la victoire, définitive, sûre, forte, du bien sur le mal, signe d’espérance dans la force qui nous vient de l’Esprit Saint et guidée par l’archange Michel, notre très haut général – j’ai eu le grand désir de l’offrir à qui je voulais, en signe de fraternité chrétienne et d’union de prière.

Et j’en ai donné un à notre Marco Tosatti, dont le frère, décédé il y a quelque temps, s’appelait Giorgio. Je crois sincèrement qu’il le mérite pour tout ce qu’il a fait, fait et fera.

Le deuxième Saint Georges, j’aurais voulu le donner à Padre Georg Gänswein parce que, pour moi, c’était comme le donner à mon bien-aimé Benoît XVI qui, malgré toutes les critiques (que beaucoup lui font, pas moi) reste dans mon cœur le seul Pape, même maintenant qu’il n’est plus là. Tant que Benni (comme je l’appelle dans mes tête-à-tête avec lui) était en vie, ma foi reposait sur lui (et était confirmée, lumineuse) car il me conduisait directement au Calvaire devant mon Seigneur sur la Croix. Maintenant, j’y vais seule et je reste là, abasourdie, en lisant chaque jour un nouvel exploit du successeur de Benoît XVI.

Le dernier, et j’ai dû faire deux chapelets de réparation, c’est la rencontre avec un certain Andres Serrano, un type qui a mis un crucifix dans son pipi et qui a appelé son « œuvre » « Pipi de Jésus » [sic!]. Et Bergoglio lui a fait de grands sourires. Je suis allé sur le site personnel de ce tanghero, qui n’est pas un danseur de tango [tanghero = malotru, mais aussi, justement, « danseur de tango »] et j’ai vu que les choses qu’il fait sont déplaisantes et pour moi très laides. Désolé, je suis une amoureuse de Raphaël, du Guerquin, du Dominiquin et je ne tendrai certainement pas la main à quelqu’un qui a abusé de mon Jésus bien-aimé de cette façon. Et personne qui se dit catholique romain ne devrait le faire….

Je reviens au bouton de Saint Georges pour dire que j’ai décidé d’en donner un à Gänswein (et j’ai essayé en vain de le lui faire parvenir par un ami qui était chargé de la sécurité de Benoît XVI), après l’avoir vu triste, gris, un peu pâle, aux funérailles du cardinal Georg (lui aussi !) Pell, un homme de Dieu que j’aime et que je vénère dans la Communion des Saints. Maintenant que je sais où ira « Don Gioggio » (comme l’appelait gentiment Benni), je l’enverrai à Fribourg dès que ce sera possible pour moi et pour lui.

Pour le troisième Saint Georges et le dragon, ne pouvant le donner au Cardinal Pell (qui a justement qualifié le synode de toxique) une connaissance m’a dit, avec un sourire naïf : « Donne-le à Bergoglio ! ».

Eh bien, non, à tout le monde sauf à lui, qui porte aussi le nom du Saint Guerrier. Je préfère le garder chez moi et tôt ou tard, il trouvera un bon Georges à qui il sera donné. Dans la volonté de Dieu.

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