Grâce à son compatriote du blog Specola, nous pouvons lire la lettre que le Besuqueiro a écrit à la communauté de la Plata, dont il était archevêque. Une synthèse, dégoulinante de courtisanerie, de bons sentiments à l’eau de rose, de fausse humilité et de vraie vanité (ou inconscience?): il se croit, dit-il, incapable de gérer les abus sur mineurs, mais dans ses futures fonctions de gardien de la doctrine, il se sent « comme un poisson dans l’eau »!!

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Les caractères gras sont de moi.

[Voici] sa lettre d’adieu à la « Chère communauté de notre archidiocèse de La Plata », dans laquelle il explique son parcours.

« Le pape François m’a surpris avec cette nomination. J’avoue que j’ai passé un mois à me ronger les ongles, parce que je ne voulais pas partir. Je vous dis qu’il y a quelques mois, j’ai fait ouvrir une grande fenêtre dans la partie de la maison où je vis, pour avoir une vue plus large, et j’ai dit : ‘maintenant j’ai tout, je peux vivre ici encore 15 ans, heureux’ « .

« Le fameux dicastère qui m’a été confié par le pape comporte une section consacrée aux abus sur mineurs, un sujet qui nous blesse et nous fait honte, et je ne me sens pas qualifié, ni n’ai reçu la formation nécessaire pour guider quelque chose de ce genre. C’est pourquoi, il y a un mois, j’ai dit au pape que je n’acceptais pas.

Je l’ai fait avec toute la douleur de mon âme, parce qu’il est âgé, qu’il a besoin de personnes en qui il peut avoir confiance, que c’est un grand homme et que je suis très reconnaissante pour les nombreuses bonnes choses que j’ai reçues de lui. Mais j’ai dit non et je suis resté avec cette épine dans le pied.

Il y a quelques jours, alors qu’il était à l’hôpital, il m’a redemandé. Comment aurais-je pu refuser ? Mais il m’a facilité la tâche en me disant qu’il n’était pas nécessaire que je dirige les affaires de maltraitance des enfants, parce qu’il y a une équipe de spécialistes qui le font très bien et qui peuvent travailler de manière assez autonome. Et que ce dont il avait besoin, c’était d’un Préfet qui puisse consacrer plus de temps à ce qui donne son nom au Dicastère : « la doctrine de la Foi ». C’est-à-dire promouvoir la pensée chrétienne, l’approfondissement des vérités de la foi, l’étude des grands thèmes en dialogue avec le monde et les sciences. Et c’est une tâche que j’aime, pour laquelle je me sens comme un poisson dans l’eau« .

« Ce dicastère s’appelait autrefois le « Saint-Office », et il était la terreur de beaucoup, parce qu’il se consacrait à la dénonciation des erreurs, à la persécution des hérétiques, au contrôle de tout, allant même jusqu’à torturer et tuer. Tout n’a pas été comme ça, mais c’est une partie de la vérité. François m’a écrit que la meilleure façon de prendre soin de la doctrine de la foi est de faire grandir notre compréhension de celle-ci, car « cette croissance harmonieuse préservera la doctrine chrétienne plus efficacement que n’importe quel mécanisme de contrôle ».

« Enfin, il m’a promis d’accompagner ma nomination d’une lettre dans laquelle il préciserait tout cela, et qu’il réfléchissait très attentivement au contenu de cette lettre qui serait très importante pour l’avenir. C’est le précieux billet qu’il m’a envoyé qui est déjà considéré par beaucoup comme un texte mémorable« .

« Une fois que j’ai dit oui, la semaine dernière, François m’a demandé de venir voir une petite maison qu’il avait choisie pour moi, à l’intérieur du Vatican, avec une petite terrasse et une vue sur le jardin. Il m’a dit : « Parce que tu viens de Rio Cuarto, de la campagne, et que tu as besoin d’une vue large, pour regarder la verdure ». En effet, si j’ouvre la fenêtre et que je ne vois que des immeubles, je me sens enfermée. Mais je vous raconte cela pour que vous puissiez voir la sensibilité et l’exquise charité de François« .

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