C’est du moins ce que disent les médias, « emmenés » par quelques leaders d’opinion qui ne connaissent rien de lui et qui font pourtant autorité. Apparemment, la popularité du Pape est inversement proportionnelle à la bonne santé de l’Eglise et à la qualité de la foi des fidèles…
Selon une enquête du Figaro d’aujourd’hui, commandé à l’occasion de la visite du Pape à Marseille :

Le pape François, qui sera en visite à Marseille pendant deux jours, reçoit 75% d’opinion favorable chez les Français, de droite comme de gauche. Plébiscité par les sympathisants LR (93%), François séduit même la gauche, historiquement plus hostile à l’Église. Le souverain pontife est apprécié de 68% des proches du PS, 70% des Insoumis et 82% des écologistes.

(https://www.lefigaro.fr/politique/visite-de-charles-iii-les-francais-saluent-l-accueil-reserve-au-roi-par-emmanuel-macron-20230921)

Sans surprise, le Pape est « plébiscité » par les sympathisants de Macron, qui le créditent d’un score de république bananière: normal, lui et le locataire de l’Elysée sont deux bons petits soldats du mondialisme. On n’est pas non plus vraiment surpris de l’approbation massive de la « gauche ».

Et pendant ce temps-là, dans le désordre…

  • les églises se vident, quand elles ne sont pas purement et simplement démolies ou transformées en discothèques.
  • La moitié des Français ne croient plus en Dieu.
  • La pratique religieuse s’effondre
  • L es enfants ne sont plus baptisés, et les parents choisissent des prénoms improbables qui n’ont souvent qu’un lien très lointain avec le calendrier chrétien.
  • Les catholiques sont harcelés, ridiculisés, diffamés au cinéma et à la télévision (dans le meilleur des cas, le catho tient le rôle du coincé de service, quand ce n’est pas le salaud), et le rôle de l’Eglise dans les siècles passés est systématiquement associé aux mots-clés « obscurantisme », « inquisition », « ignorance », « superstitions », « persécutions » …
  • Même le catholicisme « culturel » (à travers des cérémonies religieuses qui autrefois rythmaient la vie des gens, comme le mariage et les obsèques) disparaît lentement, réduit à un vague folklore que l’on tolère avec une indulgence amusée et légèrement méprisante parce qu’il est inoffensif.
  • La voix de l’Eglise tombe dans le vide (le gouvernement s’apprête à légiférer sur l’euthanasie) et les catholiques n’ont aucune incidence politique: les politiques qui osent se revendiquer catholiques prennent bien soin de préciser que c’est un choix purement privé (cf. Bayrou) qui n’a aucune influence sur leurs choix.

Et je pourrais continuer…

Tout va bien, donc – du point de vue des médias, cela ne fait aucun doute. Le Pape est au zénith dans les sondages. Bien sûr, tout n’est pas la faute de François – qui ne fait qu’exacerber une tendance présente depuis des décennies -, c’est le rôle des médias du « système » qui est plutôt en cause ici.

Relisons donc une homélie du jeune cardinal Ratzinger prononcée à Munich le 10 août 1978 à l’occasion de la mort de Paul VI

Un pape qui, aujourd’hui, ne subirait pas la critique manquerait à son devoir devant l’époque. Paul VI a résisté à la télécratie et à la démoscopie [/aux sondages] les deux pouvoirs dictatoriaux d’aujourd’hui. Il a pu le faire parce qu’il ne prenait pas comme paramètre le succès et l’approbation, mais la conscience, qui se mesure sur la vérité, sur la foi.

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https://benoit-et-moi.fr/2013-II/benoit/une-homelie-inedite-de-joseph-ratzinger.html

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