Andrea Gagliarducci, qui le suit ponctuellement et fidèlement depuis de longues années nous dit quelles seront les nouvelles modalités. La rencontre de cette année aura lieu demain, samedi 23 septembre et le thème, suivant la devise épiscopale du Saint-Père, sera: « Être un coopérateur de la vérité. Porter dans le futur le riche héritage de Benoît XVI » . A noter: les travaux se concluront par une rencontre avec Georg Gänswein (de retour, donc, au Vatican, après une période de « pénitence »), qui portera sur la vie de Benoît XVI

Les élèves de Benoît XVI se rencontrent pour la première fois depuis que le Maître n’est plus là

La présence du pape émérite était restée, constante et silencieuse.

Aujourd’hui, après sa mort, il s’agit de reprendre son héritage. C’est ce dont il sera question lors du Schülerkreis 2023.

Andrea Gagliarducci
ACI Stampa

L’une des rencontres de Benoît XVI avec le Schülerkreis au Campo Santo teutonico, dans les premières années qui ont suivi sa démission | Fondation Ratzinger

Le thème est déjà un programme : « Être un coopérateur de la vérité. Porter dans le futur le riche héritage de Benoît XVI ». Pour la première fois depuis la mort de Benoît XVI, ses étudiants et les spécialistes de sa pensée se réunissent à l’occasion de la conférence annuelle du Ratzinger Schülerkreis. Cela se passe dans l’après-midi du 23 septembre, un samedi comme d’habitude, où ils se réunissent dans ce qui est devenu le modèle des réunions : un symposium public, en direct à la télévision, avec des traductions, pour que la pensée de Benoît XVI reste présente et vivante.

Ce n’est pas la première fois que Benoît XVI n’assiste pas aux réunions. Il ne le faisait plus depuis qu’il était pape émérite – et il avait été absent, pour des raisons de santé, de quelques réunions dans les années 1990, remplacé par celui qui était alors Mgr Schönborn – et ses rencontres avec ses étudiants étaient devenues de plus en plus rares. D’abord, la messe avec tout le monde. Ensuite, la rencontre avec les seuls orateurs.

Bien sûr, le Schülerkreis avait depuis longtemps commencé à préparer l’avenir. Le Nouveau Schülerkreis avait été créé, des étudiants avaient été accueillis, qui n’avaient pas fait leur thèse de doctorat avec le professeur Ratzinger, mais qui admiraient sa pensée et l’avaient étudiée en profondeur. Mais après la mort du Maître, une nouvelle étape doit être franchie.

« Coopérateurs de la vérité », telle est la devise épiscopale choisie par Benoît XVI. C’était son programme de vie, et c’est devenu le programme de vie de ses étudiants. Le programme du 23 février, qui se tiendra à l’Augustinianum, débutera à 15 heures par un mot d’accueil du professeur Christoph Ohly, suivi d’une riche conférence du cardinal Kurt Koch, préfet du dicastère pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui parlera des « traits essentiels de la pensée théologique du pape Benoît XVI ».

Ensuite, il y aura une session sur « Vérité de la foi : la Révélation », animée par le professeur Ralph Weiman ; une session sur « Beauté de la foi : la Liturgie », animée par Leo Conrad, de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre ; une session sur « Communauté de foi : l’Église », animée par l’abbé Maximilian Heim de Heiligenkreuz ; et enfin une session sur « L’irradiation de la foi : la société », animée par le prélat Markus Graulich.

Les travaux se termineront par une conversation avec l’archevêque Georg Gänswein, qui a été pendant des années le secrétaire particulier de Benoît XVI, centrée sur la vie du pape émérite. C’est la première fois que Mgr Gänswein revient à Rome depuis que le pape François lui a demandé de retourner dans son diocèse d’origine, Fribourg.

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Comment est né le Ratzinger Schülerkreis ? Benoît XVI n’a jamais voulu réunir une école de théologie autour de lui. Pourtant, depuis les années Ratisbonne, ses étudiants avaient formé un cercle qui s’est ensuite réuni chaque année, même lorsqu’il est devenu archevêque de Munich, lorsqu’il est devenu préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi et enfin lorsqu’il est devenu pape.

Le Ratzinger Schülerkreis, qui était alors une sorte de laboratoire œcuménique, a élargi ses horizons au fil du temps, a inclus un deuxième cercle, le nouveau Schülerkreis, composé non pas des étudiants de Ratzinger mais de ceux qui ont étudié Ratzinger, et s’est transformé en une structure qui organise des symposiums dans le monde entier.

Quand Benoît XVI a ensuite renoncé à la papauté, les réunions du Schülerkreis se sont poursuivies, même sans la présence du maître, qui, dans les premières années, rencontrait les membres de la rencontre et célébrait la messe avec eux.

Il y a cinq ans, l’ancien et le nouveau Schülerkreis ont inauguré un nouveau mode de rencontre : un symposium public, qui doit avoir lieu chaque année, afin de rendre la pensée du Maître vivante et présente et de la diffuser également dans la société. Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, est le chef de file de ce nouveau groupe.

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