Après l’Argentine Elisabetta Piqué (Müller au synode: la hargne inquiète des bergogliens), c’est au tour de Christopher Lamb, du très progressiste hebdomadaire catho britannique « The Tablet », de chercher des noises à ceux qui ne sont pas dans la « bonne » ligne, en invoquant de petits alinéas du règlement. Le cardinal Müller est en première ligne, il aurait enfreint ledit règlement en accordant une interview à EWTN.
Alors, Synode de la parésie ou Assemblée générale du politburo? Les précisions de Giuseppe Nardi.

Le toupet d’un journaliste bergoglien

ABSENCE DE TRANSPARENCE, DÉCRET DE MUSELLEMENT…

Les synodes bergogliens à huis clos sont plus fermés que jamais

Giuseppe Nardi
katholisches.info
7 octobre 2023

Christopher Lamb, collaborateur du journal britannique progressiste The Tablet, a annoncé hier qu’il allait publier des « informations privilégiées » sur le fonctionnement du synode, qu’il a « obtenues d’un membre du synode ».

Le même journaliste bergoglien s’est ensuite rendu à la conférence de presse quotidienne sur le Synode et a demandé à Paolo Ruffini, préfet du dicastère de la communication, quelles étaient ces règles synodales qui demandent aux membres du Synode de respecter la confidentialité, afin de savoir quelles sanctions seraient prises contre le cardinal Gerhard Müller, qui est membre du Synode, pour avoir donné une interview au programme anglais d’EWTN. L’interview a été diffusée jeudi soir.

En clair, à ce moment-là, Lamb avait déjà lui-même réalisé une interview « interdite » avec un membre du synode, d’orientation bergoglienne garantie, ne l’avait pas encore publiée mais l’avait déjà annoncée, et avait tout de même eu l’audace de se rendre à la conférence de presse du synode et de demander des sanctions contre le cardinal Müller pour avoir réalisé une interview.

Lamb n’était pas le seul journaliste bergoglien à comploter contre le cardinal Müller à cause de l’interview lors de la conférence de presse .

En clair, quand des membres bergogliens du synode enfreignent les règles, tout va bien, quand un membre du synode, qui prend son mandat au sérieux et refuse donc le décret de musellement décrété par François parce qu’il le reconnaît comme l’instrument d’un synode téléguidé aux résultats préfabriqués, c’est l’indignation.

Il ne faut pas s’attendre à des sanctions à l’encontre du cardinal Müller [ce serait évidemment ridicule et très contre-productif, ndt], puisque même VaticanNews a couvert l’interview d’EWTN avec un article spécifique.

Le règlement intérieur spécialement édicté pour le synode synodal stipule dans sa partie IV :

PARTIE IV
COMMUNICATION

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Art. 24 : RÈGLES DE COMMUNICATION

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§ 1 Pour garantir la liberté d’expression de chacun et
de garantir la sérénité du discernement collectif, qui est la mission principale de l’Assemblée, chaque participant est tenu à la confidentialité et au secret, tant en ce qui concerne ses propres interventions que celles des autres participants.
Cette obligation reste en vigueur même après la fin de l’Assemblée synodale.

§ 2 Il est interdit à tous les participants d’enregistrer, de filmer et de diffuser les interventions dans les Congrégations générales et les Petits Cercles. Les premières Congrégations générales des quatre premiers modules, conformément à l’art. 18 §§ 2 et 3 du présent Règlement, prévoient que la présentation du thème à traiter soit diffusée par streaming. Un enregistrement audiovisuel officiel des Conférences Générales sera conservé dans les archives du Secrétariat Général pour la rédaction des Acta Synodi Episcoporum.

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Art. 25 : DISTRIBUTION D’INFORMATIONS

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§ 1 Un staff de communicateurs, désigné par la Secrétairerie générale et par le Dicastère pour la communication, peut entrer dans la Salle Paolo VI pour collaborer à la communication, en respectant les indications de la Commission pour l’information et toujours la confidentialité du travail, conformément à l’art. 24 § 1, doit être respectée.

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§ 2 Les journalistes accrédités auprès de la salle de presse n’ont accès à l’Aula Paolo VI que dans les moments et les espaces spécifiques qui leur sont indiqués.

Dans le vol de retour de Mongolie, le 4 septembre, le pape François a déclaré que le Synode « est tellement ouvert…, on ne peut pas être plus ouvert ». Le règlement intérieur dit pourtant le contraire.

Katholisches.info écrivait à ce sujet le 5 septembre :

« L' »ouverture » dont parle le pape François signifie que sous son pontificat – contrairement à ses prédécesseurs – les synodes se déroulent à huis clos. Depuis, l’information est canalisée et dirigée par la direction du synode, c’est-à-dire Sainte Marthe. Il y a certes des conférences de presse quotidiennes, auxquelles sont invités à tour de rôle des membre du synode auxquels les journalistes peuvent poser des questions, mais déjà lors du synode sur la famille, le premier synode des évêques sous François, seuls des synodaux triés sur le volet, représentant la ‘direction’ souhaitée par Sainte Marthe, étaient admis sans exception. En bref, le public n’apprend que ce que veut Sainte Marthe. Il est dirigé ».

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