La nouvelle e a été lancée par l’influent correspondant au Vatican de l’agence Reuters; Phil Pullella, et en partie confirmée par le cardinal Parolin, obligé d’avouer qu’il n’en savait rien (« aucune décision définitive n’a encore été prise »). On peut supposer que cela dépend aussi de la santé du pape. Lequel se confirme une fois de plus comme l’aumônier de l’ONU. La boucle est bouclée

Le pape François au sommet mondial sur le climat COP28 à Dubaï?

Comme chaque année, un sommet mondial de l’ONU sur le climat se tiendra en 2023 pour menacer de la fin du monde si le programme politique de certains cercles n’est pas accepté.

Giuseppe Nardi
https://katholisches.info
20 octobre 2023

Des rumeurs ont commencé à circuler selon lesquelles le pape François pourrait participer à la conférence mondiale sur le climat, la COP28 à Dubaï. Une situation similaire s’était déjà produite avant la COP26 à Glasgow. A l’époque, les obstacles du Covid qu’il s’était lui-même imposés avaient fait capoter le projet. Cette fois, il semble bien que le moment soit venu.

Dès l’été 2021, il a été question d’une « première ». Pour la première fois, un chef de l’Eglise participerait au sommet annuel de l’ONU sur le climat, organisé depuis 1995, l’un des événements probablement les plus inutiles, mais actuellement les plus lucratifs des Nations unies.

Depuis 2015, François cherche et obtient le rôle d’ « assistant spirituel » de l’ONU, en mettant son autorité morale à la disposition de leur agenda politique. En 2015, il l’a fait pour l’Agenda 2030, entre 2020 et 2022 dans le cadre des mesures Covid et de la campagne de vaccination. Dans chaque cas, l’aspect politique a pris le pas sur l’aspect religieux.

Hier, Philip Pullella de Reuters a évoqué la possibilité d’une participation papale au 28e sommet sur le climat aux Émirats arabes unis. François y entretient depuis quelques années déjà des contacts très étroits, notamment avec le premier émirat, Abu Dhabi.

La préoccupation du Pape, à laquelle Pullella semble également attaché, est de donner du poids à son « récent appel à l’action pour freiner le réchauffement climatique ». Autrement dit, l’exhortation apostolique Laudate Deum, présentée par François le 4 octobre, qui fait suite et complète son encyclique écologique Laudato si’ de 2015.

Le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin a confirmé hier à Reuters, en marge d’un événement catholico-juif, que François avait l’intention de se rendre à Dubaï, mais qu’aucune « décision finale » n’avait encore été prise.

La COP28 de l’ONU se tiendra du 30 novembre au 12 décembre 2023 et assurera au problème évoqué une large place sur les chaînes publiques et à la une des quotidiens et des hebdomadaires, à une heure de grande écoute.

Pullella indique que le voyage de François dans le Golfe persique est fixé « à 90% » :

« François, 86 ans, a fait de la protection de l’environnement l’un des marqueurs de son pontificat et a rencontré la semaine dernière le président de la COP28, Sultan al-Jaber ».

Avec Laudato si‘, François a, malgré les mises en garde intensives d’innombrables scientifiques, réalisé l’adhésion de l’Eglise au narratif climatique de l’ONU sur le réchauffement de la planète dû à l’homme. Depuis lors, il a nommé dans les organes du Vatican des représentants de renom de ce discours, tout en excluant catégoriquement les critiques de l’affirmation du changement climatique anthropique.

Avec Laudate Deum, François est allé encore plus loin et a rejeté les critiques de l’agenda de l’ONU (Pullella les appelle démagogiquement « négationnistes du changement climatique »). En clair, il n’y a qu’une seule opinion, c’est celle du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat de l’ONU, ceux qui émettent des critiques sont des « négationnistes » et devraient se convertir. La planète s’approche finalement « d’un point de basculement », a déclaré François, sans en apporter la preuve. Il s’agit simplement de « croire » aveuglément. Cela crée une situation embarrassante, selon des voix critiques, lorsqu’un pape sans compétence technique proclame au nom des sciences naturelles des « vérités de foi » écologiques qui n’ont rien à voir avec la foi. Le pape est le chef de l’Eglise catholique romaine et non d’une secte écologiste, a-t-il ajouté.

Aucune des nombreuses prédictions écologiques apocalyptiques faites depuis la fin des années 60, dont la plupart auraient dû se réaliser depuis longtemps, ne s’est avérée. Cependant, leurs propagateurs n’en tirent aucune conclusion logique et raisonnable, mais continuent à présenter le récit sous une forme légèrement modifiée, avec toujours plus de zèle et de fanatisme.

François lui-même a justifié la publication de Laudate Deum, un supplément à l’encyclique Laudato si‘, bien que celle-ci n’ait été présentée qu’en 2015, par le fait que les « récents événements climatiques extrêmes » l’avaient incité à le faire. François n’a pas précisé où ces événements avaient eu lieu et en quoi ils étaient différents des événements météorologiques précédents pour déclencher une telle réaction du pape.

François utilise plutôt l’index moral levé, car un « échec » à Dubaï « serait une grande déception et remettrait en question tout ce qui a été accompli jusqu’à présent ». Là encore, un langage apodictique et maximaliste.

La prophétie de la fin des temps s’est déplacée, dans l’esprit du temps, à un niveau non chrétien. Elle ne parle plus des choses ultimes, n’exhorte plus à la conversion avant le jugement imminent, mais conserve tous les éléments formels : L’avertissement, l’incitation à la peur et l’appel à la conversion « avant qu’il ne soit trop tard ».

Cela renforce la thèse de ceux qui qualifient l’écologisme de religion écologique, avec toutes les manifestations négatives d’une secte détournée de la vraie foi.

Mais que vient faire le pape François dans cette affaire ?

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