Incroyable! C’est une fois de plus non pas un indietristo bergogliophobe bas du front, mais Luis Badilla lui-même qui se charge de « corriger » François et de rappeler à l’ordre ses confrères journalistes. Alors qu’il est question que le pape « passe » à la télévision italienne le 17 décembre, le jour de son 87ème anniversaire, à une heure de grande écoute et dans un talk show très populaire dont il a déjà été l’invité (cf. François chez Fazio: GRANDIOSE!), Badilla dresse une liste de questions « gênantes » à lui poser, de l’affaire Rupnik à l’expulsion « immobilière » du cardinal Burke

Le Pape à nouveau chez Fabio Fazio ? On ne le sait pas.

Si c’est vrai, il n’y aura certainement pas de questions actuelles et importantes

Le Pape utilise les médias non pas pour communiquer mais pour gouverner

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Le pape a donné des dizaines et des dizaines d’interviews et aucun journaliste n’a jamais posé librement des questions sur des sujets réels et prioritaires. Les règles du jeu ont toujours empêché les questions gênantes. François parle à la presse quand il veut, comme il veut, avec qui il veut et sur les choses qu’il veut.

La dernière interview que le Pape François a accordée (cf. Même dans sa sépulture, il faut qu’il se démarque) à une journaliste mexicaine, Valentina Alazraki, à qui le Pontife a remis la Grand-Croix de l’Ordine Piano, en même temps qu’à Philip Pullella, a été publiée il y a quelques jours. Il est évident qu’aucune question n’a été posée au cours de la conversation sur des sujets d’actualité, moralement et journalistiquement intéressants. C’est le cas avec tous les interlocuteurs et dans toutes les interviews : on ne peut poser des questions que sur les sujets que le pape François souhaite ou sur ceux sur lesquels il souhaite être interrogé. Pour le Saint-Père, la presse est un instrument de gouvernement et de pouvoir et non un moyen d’annoncer l’Évangile. Il suffit de parcourir les centaines de questions et de réponses.

Si ce n’est pas ce qu’il veut, il n’y a pas d’interview. Pas de problème. De toute façon, la liste des journalistes qui attendent une interview « exclusive », quelles que soient les conditions, est très longue et s’ils ne veulent pas être retirés de la liste spéciale et perdre leur place dans le classement, ils doivent entre-temps se comporter correctement et mériter l’opportunité d’interviewer le pape Bergoglio.


Telles sont les pierres angulaires de cet échafaudage médiatique que contrôle le pape, personnellement et directement. Les pensées, les gestes et les paroles de François ne sont amplifiés que par lui-même.

Grosso modo, on estime que le pontife a donné en moyenne 7 interviews par an à des médias importants et largement diffusés. François a donc donné au moins 70/80 interviews au cours de son pontificat.

Depuis quelques jours, on parle d’une deuxième interview pour l’émission « Che tempo che fa » de Fabio Fazio, le dimanche 17 décembre sur Canale 9. On ne sait pas si cette anticipation est correcte ou non. Pour l’instant, l’émission confirme que l’invité principal est un homme politique italien important. Certains disent qu’il y aura peut-être une brève liaison avec le Pape. D’autres pensent qu’il s’agit d’un enregistrement. Fazio aurait eu l’idée de rendre hommage au Saint-Père car le dimanche 17 décembre, François aura 87 ans.

Pour l’instant, tout est secret. Pas de confirmation mais pas d’infirmation non plus.

La seule chose certaine, ce sont les questions que personne n’a jamais posées au Souverain Pontife et qui ne le seront pas non plus cette fois-ci.
Par exemple, en pensant aux événements du pontificat au cours des 15 derniers mois seulement, y a-t-il un journaliste capable de poser de telles questions au Souverain Pontife ?


1 – Saint-Père, pouvez-vous nous parler de votre rôle dans l’affaire de l’ancien jésuite Rupnik ? Pourquoi avez-vous levé l’excommunication de ce prêtre, en mai 2020, et pourquoi avez-vous décidé trois ans plus tard de le juger pour de très graves abus sexuels sur plus de 20 femmes, faits connus depuis plusieurs années ?


2 – Saint-Père, pouvez-vous nous donner votre évaluation générale des succès réels dans la lutte contre la pédophilie cléricale et les abus de conscience et de pouvoir ? Au-delà des nombreuses paroles prononcées, quelle est la situation réelle sur le terrain, à commencer par le fait que de terribles histoires d’abus sont publiées chaque jour dans la presse ?


3 – Saint-Père, pourquoi avez-vous pris des décisions très sévères et contestables à l’encontre d’un cardinal de l’Église, l’Américain Raymond Leo Burke, comme, par exemple, la suppression de la pension de cet homme de 75 ans ? Savez-vous que le dictateur Ortega, au Nicaragua, agit de la sorte à l’égard des prêtres qui ne sont pas ses partisans ?

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Dimanche 17 décembre, lors d’une éventuelle interview du pape par Fabio Fazio – répétons-le : non confirmée – la première question devrait porter sur l’affaire du cardinal Angelo Becciu, jugé avec la signature du pape pour détournement de fonds, abus de pouvoir et subornation de témoin.
La sentence dans ce procès sera lue demain samedi 16 décembre. Cela laisse supposer que, dans l’éventuelle interview, une autre question sera omise, celle concernant l’ « affaire Becciu ».

Rien de nouveau. Pour les choses vraiment substantielles, il n’y a ni espace ni temps.

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