Un commentaire vraiment original sur le blog 1Peter5. Avec son mauvais « roman », Tucho Fernandez, s’abritant sans scrupule derrière Jean Paul II et Hildegarde de Bingen, a profané la sphère intime, en soulevant le voile de la pudeur qui devrait protéger le caractère sacré de l’union des époux: cette pudeur et ce voile si nécessaires pour traiter de la sphère intime de l’étreinte conjugale, qui est une chose si mystérieuse.

C’est ce voile de pudeur – cette vertu de pudeur – qui forme la ligne de démarcation entre les traitements spirituels ou théologiques de la sphère intime – où je placerais saint Jean-Paul II et sainte Hildegarde – et les profanations érotiques, impudiques et imprudentes du lit conjugal qui deviennent une occasion de péché…

*
T. S. Flanders 
One Peter Five

Le pape François savait que son chef de la doctrine était un auteur érotique

Le pape savait. Le Vatican savait. Ils savaient que Tucho « Guéris-moi avec ta bouche » Fernández était aussi l’auteur du texte érotique Passion mystique : Spiritualité et sensualité.

Et puis il a été nommé responsable de la pureté doctrinale au Bureau anciennement connu sous le nom de Saint.

Le nouveau chef doctrinal continue à démarrer au quart de tour par le biais de responsa officiels et d’interviews pour répondre à ses détracteurs. La dernière en date est une interview accordée à l’agence de presse espagnole EFE :

Je savais qu’au milieu des polémiques, ils pourraient utiliser de vieilles choses comme ce livre ; ils attendaient juste la bonne occasion… J’avais informé le Pape que cela pourrait arriver quand il m’a proposé ce poste [de préfet de la DDF] pour la deuxième fois, mais c’était déjà clair pour lui et il connaissait aussi ce livre.

Pourtant, dans une autre interview récente à Crux, l’auteur érotique a désavoué ce livre et déclaré que « Passion mystique » est un livre qu’il a écrit alors qu’il était encore jeune et « que je n’écrirais certainement pas aujourd’hui. »

Bien après ce livre, j’en ai écrit d’autres beaucoup plus sérieux, comme « La force de guérison du mysticisme » et « La force de transformation du mysticisme ».

Fernández a déclaré qu’il avait effacé « Passion mystique » peu de temps après sa publication, et qu’il n’avait « jamais permis qu’il soit réimprimé. »

Il a dit que le livre avait du sens à l’époque après avoir eu une conversation avec de jeunes couples « qui voulaient mieux comprendre le sens spirituel de leurs relations », mais que peu de temps après sa sortie, il avait craint que le livre « puisse être mal interprété. »

« C’est pourquoi je ne pense pas que ce soit une bonne chose de le diffuser maintenant. En fait, je ne l’ai pas autorisé et c’est contraire à ma volonté », a-t-il déclaré.

OK, donc il admet que c’était immature, peut-être, mais certainement pas un texte de porno érotique et d’occasion de péché à lire par n’importe qui ? Et le Vatican était au courant de tout cela avant qu’il ne soit chargé de la pureté doctrinale pour le monde entier.

Mais, dit Tucho, pas de souci, je ne fais que ce que les saints ont fait :

Quelque chose de similaire a été fait par deux personnes plus grandes et plus sages que moi : Jean Paul II et la sainte abbesse et docteur de l’Église Hildegarde de Bingen.

Mais ce n’est pas tout. Tucho a également révélé dans cette interview qu’il prévoyait pour très bientôt d’autres salves avec un nouveau document !

Dans cette nouvelle interview, Fernández dit que le Dicastère pour la Doctrine de la Foi « prépare un document très important sur la dignité humaine qui comprend non seulement des questions sociales, mais aussi une forte critique des questions morales telles que le changement de sexe, les mères porteuses, les idéologies de genre, etc. »

Le voile

En toute objectivité, nous devons admettre que Papa Wojtyła a effectivement fragilisé le voile sur le caractère sacré de l’étreinte conjugale [cf. « La Théologie du corps de Jean-Paul II »] d’une manière qui était au minimum limite inappropriée (le père Henri de Lubac lui-même a plaidé auprès de Wojtyła pour qu’il retire la dernière section d’Amour et responsabilité). Cela a conduit, ou du moins a été l’occasion, d’une vulgarisation (et donc d’une profanation) de la sphère intime.

Mais je n’ai jamais rien vu de véritablement érotique ou pornographique chez saint Jean-Paul II ou chez sainte Hildegarde. Il n’y a rien dans ces auteurs qui soit une occasion de péché pour le lecteur, comme c’est le cas avec les rêveries érotiques de Tucho. Ces passages se lisent plutôt comme le traitement de l’étreinte conjugale tel que l’ont fait les auteurs spirituels – avec la pudeur et le voile appropriés. L’œuvre de Tucho apparaît comme sans pudeur, un peu comme le traitement grandiloquent du sacré par Christopher West [écrivain et conférencier catholique américain né en 1969, connu pour son travail et ses conférences sur la théologie du corps de Jean Paul II] , comme l’a fait remarquer Alice von Hildebrand [philosophe et théologienne belgo-américaine (1923-2022), épouse du du grand philosophe catholique allemand Dietrich von Hildebrand, ami de Benoît XVI]. Cette pudeur et ce voile sont nécessaires pour traiter de la sphère intime de l’étreinte conjugale, qui est une chose si mystérieuse et sacrée qu’elle ne peut être abordée sans la plus grande révérence.

(…) Terminons par cette citation de l’essai d’Alice von Hildebrand contre Christopher West, qui est aussi une critique préventive de Tucho et qui va au cœur du contraste entre les traitements traditionnels de l’étreinte conjugale et cette désinvolture érotique et impudique. :

La clé de mes préoccupations est l’approche hyper-sexualisée de West de la Théologie du corps. Les Français ont un mot merveilleux pour décrire le fait de voiler ses sentiments intimes – la pudeur -, une « sainte pudeur », en quelque sorte. Saisi par ce qu’il considère comme sa vocation d’évangéliser une nouvelle génération avec cette théologie dans des termes « modernes » qu’elle est censée mieux comprendre, West ignore en pratique l’importance de la pudeur et, par son imprudence, finit par saper son propre message.

C’est ce voile de pudeur – cette vertu de pudeur – qui forme la ligne de démarcation entre les traitements spirituels ou théologiques de la sphère intime – où je placerais (généralement) saint Jean-Paul II et sainte Hildegarde – et les profanations érotiques, impudiques et imprudentes du lit conjugal qui deviennent une occasion de péché – ce que semble décrire Christopher West et Tucho Fernández.

Nous voilons de pudeur ce qui est sacré : le corps, l’étreinte conjugale. Et, bien plus encore, nous voilons le très saint sacrement. Il n’est pas surprenant que les hommes qui ont détruit le caractère sacré de la liturgie détruisent également le caractère sacré du lit conjugal. En cela, ils profanent ce qui est saint. Laissez Dieu voir et juger !

Share This