Il a fait ce que beaucoup de chefs de conférences épiscopales auraientfaire, et n’ont pas eu le courage de faire. Il s’est rendu immédiatement et en personne à Rome, et a demandé à être reçu par le Pape; on peut supposer qu’il ne lui a pas laissé le choix! Et François, le rusé jésuite péroniste, n’a pas pu faire autrement que d’obtempérer (inutile donc, d’accorder le moindre crédit à ses protestations de bonne foi et à ses larmes de crocodile), car contrairement aux cardinaux des dubia, au cardinal Zen, au cardinal Sarah, etc., le cardinal Ambongo est un archevêque métropolitain (donc un pasteur en charge effective d’un troupeau), relativement jeune, et surtout représente cette Eglise des périphéries que le Pape prétend chérir.
Sa réaction pleine de panache va peut-être lui donner un statut de papabile…

Parce qu’en Occident ils n’aiment pas les enfants, ils veulent s’en prendre à la cellule de base de l’humanité qu’est la famille. Détruisez la famille et vous détruisez la société. Parce qu’ils n’aiment pas les enfants en Occident, ils ne croient pas en la famille, ils ne croient plus au mariage : aujourd’hui, l’Occident perd ses valeurs.

(…) petit à petit, ils vont disparaître. Nous leur souhaitons bonne chance dans leur disparition !

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AM Valli publie une lette d’un lecteur, qui a transcrit l’enregistrement audio (en français) du cardinal Ambongo, sur le site du Salon Beige.

Le cardinal Ambongo et sa dénonciation de l’Occident qui n’aime pas les enfants et la famille.

Nous avons peut-être trouvé un cardinal pour lequel prier lors du prochain conclave. Je veux parler de l’archevêque de Kinshasa, capitale du Congo, le cardinal Fridolin Ambongo, qui après avoir dit non à Fiducia supplicans a déclaré:

 » L’Occident n’aime pas les enfants, il est décadent, il va disparaître. On peut bénir les homosexuels, mais pour convertir, pas pour promouvoir la déviance ».

« Parce qu’en Occident ils n’aiment pas les enfants, ils veulent s’en prendre à la cellule de base de l’humanité qu’est la famille. Détruisez la famille et vous détruisez la société. Parce qu’ils n’aiment pas les enfants en Occident, ils ne croient pas en la famille, ils ne croient plus au mariage : aujourd’hui, l’Occident perd ses valeurs. Ils n’aiment pas les enfants, mais pour faire marcher l’économie, ils ont besoin de chercher des gens à l’étranger : petit à petit, ils vont disparaître. Nous leur souhaitons bonne chance dans leur disparition ! »

« Ils veulent nous imposer leurs pratiques, que le président Poutine appelle les coutumes décadentes de l’Occident. C’est une culture décadente, c’est la décadence culturelle et morale d’une société. Et ils veulent nous l’imposer. Aujourd’hui, le système de l’ONU consiste à pousser l’idéologie LGBTQ à travers les agences de l’ONU, notamment l’Unicef, l’OMS et d’autres. De cette façon, ils nous imposent leur culture par le biais de financements : et si tu ne l’acceptes pas, ils coupent les financements. Mais notre culture en Afrique n’est pas comme ça ».

Ambongo poursuit;

« C’est pourquoi lorsque le 18 décembre nous avons reçu du Saint-Siège le document Fiducia supplicans, signé par le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi et contresigné par Sa Sainteté le pape François, il y a eu un soulèvement en Afrique. Nous ne comprenions pas ce qui se passait dans l’Église. Les autres Églises chrétiennes nous appelaient et nous disaient : nous comptons sur l’Église catholique pour contrer cette idéologie et voilà que vous êtes les premiers à autoriser la bénédiction des couples homosexuels. Vous en avez tous souffert ».

Le cardinal explique qu’il a demandé à toutes les conférences épiscopales africaines un commentaire écrit, puis a fait une synthèse, envoyé une lettre au pape et est parti pour Rome.

« Je suis arrivé le mardi, j’étais à la Casa Santa Marta, où vit le pape. J’ai dit à son secrétaire privé : portez les documents au pape, dites-lui que je suis arrivé, que je resterai ici jusqu’à jeudi et que je veux le rencontrer avant de partir car c’est pour cela que je suis venu. Il m’a reçu le jour même à 18h30. Nous étions face à face. Le pape était très désolé. Je dois dire qu’il a été le premier à souffrir de toutes les réactions du monde entier. C’est un être humain. Je lui ai dit : la solution à cette question n’est pas de nous envoyer des documents de Rome avec des définitions théologiques et philosophiques des bénédictions, cela n’intéresse pas les gens : ce qui intéresse maintenant, c’est un communiqué qui va calmer les gens en Afrique, qui va calmer les esprits des fidèles. Et lui, en tant que pasteur, a été touché par cette situation. Il m’a dit : « je vous mets immédiatement en contact avec le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal Fernandez ». Le soir même, à 19h30, nous étions à table avec lui, et nous nous sommes mis d’accord pour travailler le mercredi.

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Le lendemain, au siège du dicastère, nous avons préparé un document, en dialogue et en accord avec le pape François : à tout moment, nous pouvions l’appeler pour lui poser des questions, s’il était d’accord avec cette formulation, etc.’. Au final, j’ai signé le document en tant que président du SECAM au nom de l’Église catholique d’Afrique dans son ensemble, et le préfet du dicastère a contresigné. Le document, conservé dans les archives, s’intitule Non à la bénédiction des couples de même sexe dans les églises catholiques. En Afrique, il est hors de question de bénir les couples homosexuels ».

Ambongo a 64 ans et vient de la grande Afrique chrétienne. Je pense que s’il devenait pape, ce serait comme se libérer d’un cauchemar.

« Nous devons respecter les personnes homosexuelles, car ce sont des êtres humains, nous ne devons pas les regarder et les traiter avec mépris : ce sont des créatures de Dieu, et si individuellement un homosexuel demande une bénédiction, nous bénissons la personne, nous pouvons la bénir en tant que personne… Si nous bénissons un homosexuel, c’est aussi pour lui dire : ton orientation sexuelle n’est pas conforme à la volonté de Dieu, et nous espérons que la bénédiction pourra t’aider à changer… Nous ne pouvons pas être les promoteurs d’une déviation sexuelle. »

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