Voici une très longue interviewe de José Arturo Quarracino, neveu du cardinal argentin du même nom, un conservateur qui fut en quelque sorte – par un aveuglement/une naïveté inexplicables, sinon inexcusables -, le « parrain » de JMB dans la haute hiérarchie de l’Eglise.
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L’interview, réalisée par gloria.tv, date de 2022 et Marco Tosatti vient de la remettre en ligne sur son blog.
Je ne traduis pas ce qui concerne les antécédents familiaux de José Arturo Quarracino, le portrait de son oncle, et la politique argentine (en particulier le péronisme, qui selon certains est la clé pour comprendre la personnalité du pape, ce que JAQ réfute formellement).
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Il en émerge le portrait d’un homme ambitieux, obsédé par le pouvoir; un habitué de l’intrigue, qui peut être attachant au premier abord, et qui sait se servir des gens dont il endort la méfiance, pour arriver à ses fins, avant de révéler sa véritable personnalité. Bref, une personnalité hautement « divisive ». A Buenos Aires, par exemple, on voit le pieux et austère « père Jorge » se transformer en maléfique évêque auxiliaire, puis archevêque. Et la « face de vinaigre » se mue instantanément, à son arrivée à Rome, en un exubérant pasteur (ce que Benoît XVI lui-même a souligné dans « Dernières conversations ») pour endormir les fidèles – il est vrai massivement aidé par les médias complaisants.

Bergoglio en Argentine et le désir du pouvoir

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(…) Bergoglio était loin de Buenos Aires lorsque le cardinal Quarracino l’a nommé évêque auxiliaire…..

C’est exact. En 1992, Bergoglio a été « banni » à Cordoue par les Jésuites pour l’éloigner de Buenos Aires, où il avait été provincial pendant plusieurs années. La fin de son mandat a été marquée par de grandes divisions internes entre ses amis et ses opposants.

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Pourquoi votre oncle a-t-il choisi Bergoglio ?

Mon oncle l’avait rencontré en 1973 ou 1974 lorsqu’il était provincial. La personne qui lui a parlé de le « sauver de son exil » était l’un des professeurs de Bergoglio dans la Compagnie de Jésus, le père Ismael Quiles SJ, un saint jésuite. À l’époque, Bergoglio n’allait pas bien, tant sur le plan spirituel que psychologique. C’est pourquoi mon oncle a demandé au Saint-Siège un évêque auxiliaire – alors qu’il y en avait déjà d’autres. Le livre d’Austen Ivereigh, The Great Reformer, détaille à quel point mon oncle a dû travailler dur pour convaincre le Saint-Siège de nommer Bergoglio évêque.

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Cela signifie-t-il que Bergoglio a été nommé évêque par pitié ?

Mon oncle connaissait assez bien le père Ismael Quiles, qui l’a rapproché de Bergoglio, et il appréciait Quiles comme un excellent prêtre et un jésuite exemplaire. En dehors des conflits internes avec les Jésuites, Bergoglio véhiculait l’image d’un homme pieux, très ignatien, au mode de vie très austère, qui développait beaucoup de sympathie pour ceux qu’il « aimait bien ». Cette nomination a également permis de résoudre le gros problème de Bergoglio, à savoir l’énorme conflit qu’il avait avec de nombreux jésuites qui avaient été ses amis et dont il s’était éloigné.

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Qui était le père Quiles ?

C’était l’un des jésuites les plus respectés d’Argentine, un grand intellectuel et un vrai jésuite. Il a traduit plus de la moitié de la Somme théologique d’Aquin en espagnol, une traduction inspirée par un autre grand jésuite, le père Leonardo Castellani. Quiles a été l’un des maîtres spirituels de Bergoglio lorsqu’il est entré chez les Jésuites.

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Savez-vous pourquoi Bergoglio, en tant que provincial, a provoqué des divisions ?

Je ne connais pas les détails, mais en gros, je pense que c’est sa personnalité qui l’a mis en conflit avec ses frères, car il a toujours aspiré au pouvoir. Il vivait ce désir en s’appuyant sur les jeunes prêtres et les novices, et pas tellement sur les frères plus âgés et plus expérimentés. Après la fin de son mandat de provincial, il s’est comporté comme s’il était toujours en fonction, ce qui a affaibli l’autorité des nouveaux supérieurs, à la fois au sein de la direction des jésuites et dans la faculté de théologie de San Miguel, le siège historique de la Compagnie de Jésus, où les jésuites étaient formés. On a beaucoup écrit sur la confrontation de Bergoglio avec les jésuites après la fin de son mandat de provincial. Ce que peu disent, peut-être pour des raisons de discrétion, c’est que ceux qui l’ont le plus affronté étaient ses collaborateurs ou ses compagnons dans la gestion de l’Ordre. Certains d’entre eux avaient été des amis très proches qui le respectaient et l’appréciaient. C’étaient des personnes sérieuses, avec leur personnalité propre, qui ne pouvaient pas être manipulées ou faire l’objet d’un chantage.

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Quelle impression Bergoglio a-t-il laissée en tant qu’évêque auxiliaire ?

L’évêque auxiliaire Bergoglio a gagné l’estime de la plupart des jeunes membres du clergé par sa simplicité, sa piété, sa bienveillance et ses conseils psychologiques, qu’il a exercés comme peu d’autres – souvent pour le meilleur, dans certains cas pour le pire. À l’égard de ceux qu’il n’aimait pas, il était souvent dur, voire cruel. Il a subtilement mis à l’écart le clergé plus âgé pour promouvoir ses amis et ses jeunes protégés.

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L’évêque auxiliaire Bergoglio était-il différent du provincial Bergoglio ?

En général, il ne se mettait pas autant en avant et n’avait pas autant de tâches de leadership que lorsqu’il était provincial. Toutefois, il a parfois fait preuve d’un comportement surprenant. Par exemple, il pouvait rompre soudainement tout contact sans que la personne en question ne sache ce qu’elle avait fait de mal.

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Le cardinal Quarracino s’est-il bien entendu avec son évêque auxiliaire ?

Je dirais même très bien. Mon oncle aimait beaucoup Bergoglio. Dans sa fonction, Bergoglio l’a beaucoup aidé, notamment dans la pastorale quand mon oncle a souffert de maladies qui limitaient sa mobilité. Pendant deux ans, il n’a pas pu marcher et a dû se déplacer en fauteuil roulant. Mais un jour, miraculeusement, il a retrouvé la mobilité de ses jambes.

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N’y avait-il pas d’autres évêques auxiliaires ?

(…) Quatre ou cinq évêques auxiliaires étaient indispensables pour prendre soin de l’archidiocèse. Bergoglio a su se distinguer des autres évêques auxiliaires jusqu’à ce qu’il soit nommé vicaire général. Dans les dernières années de la vie de mon oncle, il est devenu évêque coadjuteur avec droit de succession. Par conséquent, il est immédiatement devenu archevêque après la mort de mon oncle.

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Après Vatican II, dans de nombreux pays, les progressistes se sont séparés des catholiques. Était-ce également le cas en Argentine ?

Non, la phase post-conciliaire en Argentine s’est caractérisée par le fait que la grande majorité est restée fidèle à l’enseignement catholique. Certains se sont tournés vers la théologie de la libération, ce qui a souvent conduit à un engagement politique en faveur du marxisme et, dans certains cas, à la lutte armée. Mais la plupart des laïcs sont restés fidèles aux enseignements de l’Église, en particulier à l’intérieur du pays, où la dévotion à la Vierge et aux saints patrons des différentes provinces argentines est forte et vivante.

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Et aujourd’hui ?

Ces dernières années, l’influence spirituelle et culturelle de la hiérarchie a fortement diminué. Suivant l’exemple de Rome, les évêques se sont adaptés à l’esprit du monde. À quelques honorables exceptions près, ils ont laissé le peuple de Dieu comme des brebis sans berger. Aujourd’hui, en Argentine, la voix des évêques est à peine entendue et n’a aucun poids et dans la vie des fidèles. Dans l’archidiocèse de Buenos Aires et dans certains diocèses environnants, il y a ce qu’on appelle les « curas villeros », des prêtres qui travaillent dans des quartiers très pauvres, très méritants dans leur travail social et leur aide au voisinage, mais qui ont généralement peu de formation théologique.

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Comment avez-vous perçu Bergoglio en tant qu’évêque auxiliaire ?

De 1995 à 2002, j’ai travaillé dans l’environnement de Bergoglio. Il était chancelier de l’université du Salvador, où je travaillais. Pendant cette période, il a maintenu un profil très jésuite, très pieux, très pastoral, même si la confrontation acerbe avec les jésuites s’est poursuivie. À tel point que lorsque Bergoglio est devenu évêque auxiliaire, l’Ordre a dû nommer un jésuite colombien, le père Álvaro Restrepo, comme provincial parce qu’aucun jésuite argentin ne s’entendait avec Bergoglio. C’était un affrontement « à mort », comme on dit en Argentine.

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Bergoglio était-il un « conservateur » ?

Sur le plan dogmatique, Bergoglio a cultivé un profil orthodoxe avec de nombreux accents jésuitiques. Dans son travail pastoral, il mettait l’accent sur les problèmes sociaux, l’attention portée aux enfants et aux familles, le service aux pauvres, avec beaucoup de libéralisme et de laxisme en matière liturgique et sacramentelle.

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Bergoglio a-t-il changé lorsqu’il est devenu archevêque ?

Son approche a complètement changé. Tout d’abord, il s’est débarrassé des collaborateurs les plus importants de mon oncle, comme Mgr José Erro, le recteur de la cathédrale de Buenos Aires, un saint prêtre, à qui il a dit par téléphone de démissionner et de prendre sa retraite – sans considération, sans remerciement. Je pense qu’il a fait cela pour montrer au clergé de Buenos Aires que la direction de l’archidiocèse était sur le point de changer radicalement. Il a balayé tout ce qui suggérait une continuité avec la période précédente, même s’il a veillé à préserver quelque chose de l’héritage de mon oncle.

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Le sympathique évêque auxiliaire est-il soudain devenu un archevêque malèfique ?

Beaucoup ont été choqués par le fait que Bergoglio, en tant qu’archevêque, affichait presque toujours un visage maussade, amer et triste, un « visage de vinaigre », comme il l’appelle maintenant, lorsqu’il parle des autres. Il était très impressionnant de voir ce visage lors des célébrations liturgiques. Personne ne pouvait expliquer la raison de cette manière d’apparaître, qui blessait certaines personnes. En revanche, on a remarqué qu’après son élection comme pape, il a commencé à montrer un visage joyeux et jovial, que l’on ne voyait pratiquement jamais auparavant, à tel point que certains se sont demandé si son ambition inassouvie de devenir pape l’avait motivé pendant son séjour à Buenos Aires. Il était courant que les fidèles commentent le visage aigre qu’affichait Bergoglio dans toutes ses activités publiques. Un prêtre de paroisse en qui il avait confiance lui a demandé, à moitié sur le ton de la plaisanterie et à moitié sérieusement, de ne plus faire de visites pastorales s’il avait l’intention d’apparaître « avec un visage de vinaigre ».

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Comment Bergoglio a-t-il gouverné, à Buenos Aires ?

Il a commencé à prendre ses distances avec tous ceux qu’il ne connaissait pas et qui n’appartenaient pas à son cercle d’amis, et il était connu pour le fait que personne ne savait ce qu’il pensait vraiment, car il disait toujours à chaque interlocuteur ce qu’il voulait entendre…..

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Quand est-il devenu visible que l’orthodoxe Bergoglio était devenu hétérodoxe ?

Pas dans les premières années. Mais au fil du temps, il a commencé à montrer des signes d’une certaine « détente », non pas tant dans ce qu’il disait que dans ce qu’il faisait. Il n’est devenu vraiment hétérodoxe qu’un an et demi après son investiture en tant qu’archevêque, en février 1998. C’était une semaine avant l’ouverture officielle de l’année jubilaire 2000, à Noël 1999. Ce jour-là, le 18 décembre, Bergoglio a invité l’archidiocèse de Buenos Aires à célébrer une « messe du millénaire » (et non du jubilé) en prévision de l’initiative papale, qui n’avait rien à voir avec la célébration de l’Église universelle.

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Pourquoi cela?

Je crois qu’il a fait cela pour montrer au « monde des puissants » qu’il était suffisamment autonome pour agir indépendamment de l’Église universelle, tout en respectant la forme.

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Comment Bergoglio traitait-il les problèmes sociaux ?

Sur le plan social, il accordait une importance croissante au travail de secours dans les bidonvilles urbains, qu’il a appelé plus tard l’Église sortante, mais en recommandant – ou en demandant – que l’accent ne soit pas mis sur la diffusion de la foi ou sur la pastorale des sacrements.

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Quel a été son impact politique ?

Sur le plan politique, il a entretenu des relations avec pratiquement tout le spectre, sans s’engager dans un secteur particulier. En ce sens, la confrontation qu’il a eue avec le président de l’époque, Néstor Kirchner, a été remarquable, probablement parce que tous deux étaient des personnalités très semblables qui voulaient garder tout le pouvoir entre leurs mains.

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Comment le séminaire de Buenos Aires s’est-il développé sous Bergoglio ?

D’après ce que je sais des séminaristes qui ont été contraints de partir dans d’autres diocèses, le séminaire – à l’époque l’un des plus importants du pays en termes de formation académique – a commencé à abaisser le niveau de la formation théologique et à accentuer la « formation pastorale ». Le résultat fut que les nouveaux prêtres devinrent de plus en plus des travailleurs sociaux, à une ou deux exceptions près, mais avec une formation théologique et intellectuelle réduite. Bergoglio a interdit aux séminaristes de porter des soutanes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du séminaire. Il a fait de même à Rome, en tant qu’évêque de Rome.

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Est-il vrai que Bergoglio aurait « couvert » des abus homosexuels ?

Malheureusement, oui, car cela concernait souvent des personnes qui lui étaient proches. On a beaucoup parlé du cas d’un prêtre en qui il avait une grande confiance et qui était connu pour ses tendances homosexuelles. Bergoglio l’a « aidé » en l’envoyant à Rome quelques années avant qu’il ne devienne pape, entre autres parce que cela lui a permis d’apprendre beaucoup d’informations confidentielles du Saint-Siège. Il ne faut pas oublier que ce type de personnalité a tendance à recueillir toutes sortes d’informations, informations auxquelles Bergoglio s’intéressait.

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Disposez-vous d’informations de première main sur ces affaires ?

En avril 2001, quelques mois après son élévation au rang de cardinal, un employé de l’Universidad del Salvador, dont il était le grand chancelier, l’a informé qu’une personne très proche de lui, qui non seulement travaillait dans cette institution mais était également fonctionnaire, avait distribué des photos pornographiques à des membres de l’université. Cette personne a pu continuer à travailler pendant plusieurs années sans problème, alors que la personne qui avait porté cette affaire à l’attention de Bergoglio a été licenciée sans raison quelques mois plus tard.

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En parlant de Bergoglio, tout le monde parle de péronisme….

On dit très souvent que Bergoglio est péroniste, mais ce n’est pas vrai. Il est vrai qu’après son élection en tant que provincial jésuite, il était proche d’un groupe péroniste – la Guardia de Hierro. Cela alla si loin qu’il abandonna la direction et l’administration de l’université du Salvador et, en accord avec le père Pedro Arrupe, le supérieur général des jésuites, la confia à des laïcs, tout en conservant le contrôle ultime. Cette expérience s’est mal terminée quelques années plus tard, car il était impossible que deux organisations – l’une politique et l’autre religieuse – coexistent dans le même environnement universitaire académique. Cette expérience a donné naissance au mythe selon lequel Bergoglio aurait été membre de ce groupe péroniste. Lorsque Bergoglio a rencontré la Guardia de Hierro, il était déjà provincial, avec une position ecclésiastique correspondante ; il lui aurait donc été impossible de s’impliquer dans un groupement politique.

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En tant qu’archevêque de Buenos Aires, Bergoglio était-il péroniste et quelles étaient ses relations avec le gouvernement ?

Comme je l’ai déjà dit, il n’a jamais été péroniste, c’était un jésuite typique. Il est vrai qu’il a flirté avec le monde péroniste, mais il a également flirté avec le monde libéral et progressiste, dans des relations très éclectiques et laxistes, toujours dans la mesure où cela signifiait pour lui un gain politique ou économique. Il s’est toujours bien entendu avec les gouvernements locaux de la ville de Buenos Aires, mal avec le président Kirchner, très bien avec son successeur et épouse, Cristina Kirchner, au point qu’il a oeuvré politiquement pour qu’elle rencontre George Soros, tout en demandant toujours à ses interlocuteurs politiques de « s’occuper de Cristina ».

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Récemment, Henry Sire (« The Dictator Pope ») a accordé une longue interview à Gloria.tv. Que pensez-vous de son livre ?

Lorsque le livre est sorti, j’en ai lu quelques extraits. J’ai été surpris par les connaissances et la précision de l’auteur et impressionné par le courage dont il a fait preuve en le publiant.
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Je suis tout à fait d’accord avec ce que dit Henry Sire [sauf] à propos du péronisme. Pour comprendre Bergoglio, il faut tenir compte de ses liens avec la maison Rothschild à travers le Conseil pour le capitalisme inclusif. Ce que Sire et d’autres attribuent au « péronisme » de Bergoglio provient en fait de la baronne Lynn Forester, troisième épouse de Sir Evelyn de Rothschild : le concept d’inclusion, le cri des pauvres et le cri de la Terre Mère, etc…, des concepts familiers au monde oligarchique que cette dame représente.

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Quelle est la fonction de Bergoglio au sein de ce Conseil ?

La baronne Lynn Forester a déclaré dans une interview que son Conseil pour le capitalisme inclusif est la prose que la présence de Bergoglio a mise en musique. Ainsi, Bergoglio est le bouffon d’un groupe ploutocratique qui veut donner au capitalisme un « visage humain » parce que ces gens sont conscients d’être hyper-milliardaires alors que 90 % de la population mondiale a reçu quelques miettes de la richesse que nous produisons tous. Bergoglio joue l’acteur politique, plutôt que le vicaire du Christ – titre auquel il a renoncé dans l’édition 2020 de l’annuaire pontifical. Cela se fait sur la base du jésuitisme, qui conserve les formes mais abandonne le contenu. Bergoglio lui-même a déclaré que dans ses décisions, il se fie « à son instinct et à l’Esprit Saint » et ne tient pas compte des Saintes Écritures, de la Tradition et du Magistère.

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Existe-t-il des exemples de ce comportement ?

En 2014, il a poussé à une rencontre entre la présidente de l’époque, Cristina Kirchner, et George Soros, qui a eu lieu quelques mois plus tard. Mais il ne s’est jamais préoccupé d’un médecin argentin qui a été condamné en 2018 par un tribunal provincial (Rio Negro) pour ne pas avoir pratiqué un avortement – qui était illégal mais « autorisé » par un arrêté ministériel. Ce médecin a sauvé deux vies, celle d’une jeune mère qui allait avorter et était sur le point de mourir, et celle de son fils. Par ailleurs, Bergoglio n’a jamais encouragé les mouvements pro-vie qui luttent contre la légalisation de l’avortement. Au contraire, il a envoyé des mots d’encouragement aux politiciens de gauche qui faisaient face à des affaires pénales et civiles, même s’ils étaient des ennemis de l’Église.

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Le cardinal Bergoglio aurait eu des secrétaires qui assistaient à la messe de Pie X. Bergoglio semble également défendre la Fraternité Saint-Pie X. Comment cela s’explique-t-il ?

Il a toujours été typique de lui de jouer avec les contraires et de tomber d’un extrême à l’autre. Un jour, il est orthodoxe, condamne l’avortement devant un groupe de médecins catholiques et le qualifie de meurtre à gage. Le lendemain, il reçoit Emma Bonino, la présidente argentine adepte de l’avortement. Cela a toujours été le jeu rusé de Bergoglio. Il lui permet d’éviter d’être étiqueté, même si cette tactique est de courte durée. Le jésuitisme à l’état pur.

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Jésuitisme signifie duplicité….

Notez que Bergoglio a commencé son pontificat en appelant la sécularisation spirituelle et la spiritualité sécularisée le plus grand problème de l’Église, pour finir par faire de l’Église une organisation sécularisée : la basilique Saint-Pierre comme musée, la doctrine homosexualiste, les attaques contre la Tradition de l’Église, le culte de la Pachamana, etc. C’est le jésuitisme, qui conserve la forme « jésuitique » mais sans le contenu. La « Société de Jésus » s’est transformée en « Société Iscariote ».

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La tendance à l’homosexualisme de Bergoglio était-elle déjà visible en Argentine ?

Pour autant que je sache, non. Cela aurait rendu son élection en tant que pape impossible. Cependant, on connaît des cas de prêtres qui ont eu un tel comportement et qui ont toujours pu compter sur la protection discrète de Bergoglio. Il n’a commencé à le faire ouvertement que lorsqu’il a atteint la Chaire de Pierre, par exemple lorsqu’il a donné un abri et une protection politique et ecclésiastique à quelqu’un comme l’évêque Zanchetta.

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Pouvez-vous confirmer que François choisit des collaborateurs rançonnables et contrôlables ?

Malheureusement, oui, et à tous les niveaux, outre le fait qu’il s’est toujours entouré de personnalités médiocres, soumises et serviles. Le style de leadership de Bergoglio est celui d’un despote qui n’admet ni contradiction ni jugement indépendant.

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