En Italie, le Président de la République, actuellement Sergio Mattarella (peu connu et très discret sur la scène internationale) est élu non pas au suffrage universel, mais en partie par le Parlement, dans un système complexe qui évoque notre IVe république. Censé être super partes, et garant de l’unité nationale, il est loin d’être l’ « inaugureur » de chrysanthèmes que les Français imaginent. En réalité, ses pouvoirs sont dans l’ombre, et sous l’apparence rassurante de la neutralité, il œuvre plutôt en coulisses, comme homme du « deep state ». C’est ce qu’illustre cet article de Riccardo Cascioli, qui montre combien Giorgia Meloni s’est livrée pieds et poings liés au « système », AUSSI en ce qui concerne la politique du catastrophisme climatique et la dictature de la « transition écologique ». Bref, la victoire de la droite, claironnée par certains, dénoncée par d’autres pourrait-elle n’être qu’un leurre à l’usage des électeurs naïfs?

Quand Mattarella verrouille le gouvernement sur la politique climatique

Riccardo Cascioli
https://lanuovabq.it/it/se-mattarella-blinda-il-governo-sulle-politiche-climatiche

Le Président de la République a reçu et apporté un total soutien aux scientifiques catastrophistes et s’est engagé à surveiller le prochain gouvernement. Grave ingérence, d’autant que Mattarella lui-même n’a pas voulu recevoir d’autres climatologues qui nient l’urgence climatique.

« Je transmettrai au nouveau gouvernement vos demandes d’engagement systémique sur le climat et je suivrai avec une attention particulière ce qui sera fait ».

C’est en ces termes que le président de la République Sergio Mattarella a apporté son soutien aux scientifiques venus lui remettre l’appel-manifeste, qui a recueilli plus de 200 000 signatures, lancé par le quotidien Repubblica et l’habituelle poignée de scientifiques qui ont fait de l’alarmisme climatique leur véritable profession.

Un manifeste qui, à l’occasion des élections, a relancé les habituelles prédictions de catastrophes climatiques provoquées par l’homme qu’on ne pourrait – peut-être – éviter que grâce aux conditions dictées par eux. Une autre façon de s’assurer que, même si le gouvernement change, le gâteau appréciable de financements et de nominations que le mythe de l’urgence climatique a obtenu jusqu’à présent et promet de réserver encore plus à l’avenir ne sera pas remis en question. Et Mattarella se taille ainsi le rôle de garant de cette opération qui entend hypothéquer le prochain gouvernement, en verrouillant peut-être déjà le ministère de la Transition écologique.

Il ne s’agit pas d’une simple formalité institutionnelle. La responsabilité du président de la République est grave car il a ignoré un autre appel contraire lancé par des scientifiques italiens et mondiaux qui, en août dernier, avaient défié les promoteurs du manifeste publié par la Repubblica dans un « duel » scientifique public sur la question [cf Climat: des scientifiques italiens prestigieux lancent un défi à leurs collègues « réchauffistes »] Mattarella a également opposé une fin de non-recevoir à leur demande de rencontre pour expliquer plus en détail leur position scientifique.

Convaincus qu’il n’y a pas d’urgence climatique et que la corrélation entre l’augmentation de la concentration de CO2 et la hausse des températures n’est pas prouvée, les signataires de la « pétition italienne pour le climat » avaient invité leurs antagonistes à choisir un lieu institutionnel pour organiser cette confrontation.

Évidemment, leur défi n’a pas été relevé par ceux qui savent qu’ils ont déjà les politiciens dans leur poche et n’ont pas l’intention de remettre en cause leur position ; mais il est plus grave que ce soit le Président de la République qui n’ait pas voulu écouter cette voix de scientifiques hautement qualifiés parlant du climat. Et rappelons que nous parlons du même président de la République qui n’avait aucun problème à trouver du temps pour recevoir et encenser Greta Thumberg il y a tout juste un an.

Cela prouve une fois de plus que la politique climatique a beaucoup à voir avec la politique et très peu avec la science. Ce n’est pas pour rien que tout l’effort des promoteurs de l’appel de la Repubblica, réunis dans le comité pompeusement appelé “La Scienza al voto” [La Science aux Urnes], a été de créer un arsenal politique autour de leurs revendications et de s’accréditer comme interlocuteur unique du parlement et du gouvernement. C’est ainsi qu’ils ont fait signer à toutes les forces politiques, peu avant le vote du 25 septembre, une déclaration commune par laquelle ils s’engagent à créer dans la nouvelle législature un Conseil scientifique du climat et de l’environnement qui « devra assurer une mission d’appui technique aux décisions du gouvernement et du parlement ». En pratique, il s’agit de répéter sur la question du climat l’expérience du tristement célèbre Comité technico-scientifique sanitaire, qui a déjà fait des ravages pendant la pandémie. Malheureusement, cet engagement a également été signé par les partis de centre-droit, démontrant une fois de plus leur faiblesse culturelle et leur soumission à la gauche.

Le seul espoir est que, forts de leur majorité absolue au Parlement, les partis de centre-droit – Fratelli d’Italia en tête – aient la volonté et la force de poursuivre réellement le bien commun et d’éviter de suivre la gauche sur la voie du suicide énergétique et économique sous le prétexte de politiques « vertes ». Cela signifie choisir un ministre de l’environnement compétent et ouvert pour écouter réellement les différents avis scientifiques ; et rejeter la création de ce nouveau comité technico-scientifique ou, au moins, le maintenir à un niveau purement consultatif et en tout cas ouvert à la présence de climatologues critiques de l’alarmisme climatique.

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