Un commentaire inattendu, et libre. Le rédacteur du site korazym.org, Vik van Brantegem, rapportant l’opération manquée de la diplomatie vaticane et la visite au pape de Zelenski, cite Marco Politi, ex-vaticaniste de Repubblica qui officie désormais à Il Fatto Quotidiano (journal lui aussi de gauche, c’est presque un pléonasme) et dont le commentaire, qui souligne les vraies intention de Z, est surprenant (compte tenu de son milieu d’origine).


Zelenski en pays conquis

Zelenski à François : honoré et reconnaissant, mais non merci

Korazym.org
Vik van Brantegem

La presse internationale a -comme c’est normal – exprimé des opinions divergentes sur la rencontre de 40 minutes entre le pape François et le président ukrainien Volodymyr Zelenski, le samedi 13 mai 2023 – date anniversaire de la première apparition de la Vierge à Fatima en 1917 – dans la Cité du Vatican.

Certains ont dit que tout s’était bien passé.

Mais d’autres, en particulier en Italie, ont rapporté avec réalisme que quand François a cherché le soutien de Zelenski pour une éventuelle mission de paix du Saint-Siège dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie, Zelenski n’a pas répondu positivement – pour user d’un euphémisme.

Plus tard dans la soirée, Zelenski a rejeté la proposition du pape :

Avec tout le respect dû à Sa Sainteté, nous n’avons pas besoin de médiateurs.

Concrètement, le pape François n’a pas obtenu ce qu’il cherchait : l’approbation par Zelenski d’un rôle pour le Saint-Siège dans d’éventuels pourparlers de paix visant à mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

Un dress code qui dit tout.

Qui reçoit qui?
Une photo inouïe avec le sinistre et grossier clown ukrainien!!!
Pour une fois, je suis à fond du côté du Pape (on objectera qu’il l’a bien cherché, mais son humiliation est aussi celle des catholiques)

« Le langage corporel dit beaucoup » (Marco Politi)… et aussi l’habit (qui fait le moine). Zelenski a commencé la rencontre – s’asseyant avant le pape – en posant sur la table un cahier contenant les points qu’il voulait faire entendre et accepter au pape :

De mémoire d’homme, il n’est jamais arrivé qu’un chef d’État, rencontrant le pontife, ouvre sur la table un grand cahier avec les points à préciser
.

(Marco Politi).

Dimanche, après la prière de l’Angélus sur la place Saint-Pierre, le pape François n’a fait aucune mention de la rencontre :

Un signe qu’il la considère comme absolument pas productive pour freiner l’escalade vers un conflit de plus en plus sanglant et dangereux.
.

L’ objectif de Zelenski était de pousser Bergoglio dans ses retranchements, de saboter toute hypothèse de médiation du Vatican, de le forcer à faire face aux demandes pressantes – et propagandistes – du leader ukrainien :

1. se joindre à la condamnation de Poutine en tant que criminel,

2. faire pression pour que la seule issue soit l’acceptation du « plan Zelenski », qui n’est pas un plan de paix mais une liste de conditions qu’une Russie à genoux devrait être forcée d’accepter, parce que le chantage des sanctions se poursuivrait même après le retrait de l’armée russe.

*

(Marco Politi)

Cerise sur le gâteau… empoisonné

Yves Daoudal nous apprend que Zelenski a offert à François « une fausse icône » signée d’un certain Oleksiy Revika.

L’ « artiste » a « gribouillé une très laide icône de la Mère de Dieu d’Iveron, en laissant vide la place du Christ. Il l’a intitulée ‘Perte’, et il a expliqué : ‘Cette œuvre parle de la perte d’enfants ukrainiens dans la guerre d’agression que la Russie a déclenchée contre l’Ukraine’ « .

Yves Daoudal conclut son billet intitulé « Le Christ effacé »:

Il est terriblement significatif qu’il y ait désormais au Vatican une icône où le Christ est un trou noir.

*

http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2023/05/16/le-christ-efface-6443413.html
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