Dans le plus petit état du monde, les ressortissants (enfin, ceux qui le souhaitent, semble-t-il) ont reçu leur deuxième dose du très contesté vaccin Pfizer-BioNtech. Parmi eux, les « deux papes ». Les cardinaux Tagle et Turkson assurent la promotion. Et le vaccin est obligatoire pour les journalistes qui suivront le Pape dans son voyage prévu en Irak, en mars prochain.

Selon l’Agence catholique américaine CNA, le Vatican a commencé à administrer des vaccins contre le coronavirus le 13 janvier, et les résidents et les employés du Vatican et leurs familles reçoivent leurs doses du vaccin Pfizer-BioNtech dans l’atrium de la salle Paul VI.

L’État de la Cité du Vatican, le plus petit État-nation indépendant du monde, compte environ 800 habitants. Mais avec le Saint-Siège, l’entité souveraine qui l’a précédée, elle emploie plus de 4 000 personnes.

Selon « une source vaticane » citée par la même agence, « le pape François et le pape émérite Benoît XVI ont tous deux reçu leur deuxième et dernière dose du vaccin COVID-19, la première leur ayant été administrée le 14 janvier.

Fallait-il vraiment associer le nom du Pape émérite à cette grossière opération de marketing (cf. Benoît XVI, premier Noel sans son frère, et aussi Vaccin, avortement: quel Pape François devons-nous croire?) , appuyée par deux cardinaux très proches de François?

Deux cardinaux du Vatican ont publié une déclaration sur le vaccin COVID-19 le 5 février, exhortant les pays du Nord à garantir un accès équitable à la vaccination dans le Sud.
Le président de Caritas Internationalis, le cardinal Luis Tagle, et le cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour la promotion du développement humain intégral, en appellent à «une approche holistique et multipartite pour éviter que la pandémie ne devienne incontrôlable dans l’hémisphère Sud, ce qui pourrait alors conduire à une nouvelle crise humanitaire mondiale».

Por justifier leur déclaration, tous deux se réclament du respect de la vie. Certes! Mais il me semble qu’on les entend moins lorsqu’il s’agit de dénoncer l’avortement.

«Puisque toute vie est inviolable, personne ne doit être laissé de côté», ont-ils dit.
«Les pauvres, les minorités, les réfugiés, les marginalisés sont les plus exposés au virus. Prendre soin d’eux est une priorité morale car les abandonner les met en danger, ainsi que la communauté mondiale. Notre bien-être collectif dépend de la façon dont nous nous soucions du monde », indique le communiqué.

Cerise sur le gâteau, si l’on peut dire, il semble que le Vatican applique la politique du passeport sanitaire:

Les journalistes du Vatican voyageant avec le pape François lors de son voyage en Irak du 5 au 8 mars sont tenus de se faire vacciner contre le COVID-19.

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