Alors que François s’apprête à effectuer une visite apostolique en Mongolie (mais que va-t-il faire en Mongolie???) , le second secrétaire de Benoît XVI, qui avait été expédié là-bas comme nonce apostolique en 2018 (soit au bout du monde, mais au nom de la bien connue miséricorde bergoglienne) est à son tour prié de plier bagages, et de retourner chez lui sans charge. Après Mgr Clemens et Mgr Gänswein, c’est le troisième secrétaire de Benoît XVI qui est l’objet de l’acharnement papal. Et pourtant le discret et gentil prélat maltais, auteur d’un beau livre de souvenirs sur Benoît (cf. Mes jours avec Benoît XVI. Le livre de souvenirs de Mgr Xuereb), n’avait a priori rien fait pour susciter l’ire de El Papa, sauf d’avoir servi et aimé Benoît XVI. Il faut croire qu’en s’adonnant à ces vengeances mesquines, celui-ci règle ses comptes avec QUELQU’UN d’autre, quelqu’un qui n’est plus de ce monde….
LE PAPE SE REND EN MONGOLIE ET XUEREB QUITTE LE PAYS
Alfred Xuereb n’est plus Nonce Apostolique en Corée et en Mongolie.
Silere non possum
« Espérer ensemble » est la devise choisie pour la visite du Souverain Pontife en Mongolie à la fin du mois d’août. Du 31 août au 4 septembre 2023, François se rendra à Oulan-Bator.
L’attention des médias s’est concentrée sur le jeune missionnaire Giorgio Marengo, créé cardinal l’année dernière par François et préfet apostolique d’Oulan-Bator.
Il est cependant bien connu que les voyages apostoliques sont en grande partie organisés par la nonciature apostolique et les diocèses concernés. En Mongolie, Bergoglio avait envoyé le deuxième secrétaire privé de Benoît XVI.
Xuereb hors du Vatican
Tout comme il l’avait fait avec l’archevêque Josef Clemens en 2016, Bergoglio a constamment donné la preuve qu’il ne pouvait pas souffrir ceux qui ont servi Benoît XVI le plus près. Mgr Clemens avait reçu son congé en 2016 quand le pape avait fustigé le Conseil pontifical dont il était le secrétaire.
Pour l’évêque Alfred Xuereb, cependant, il semblait que la relation avec François était légèrement meilleure. Bergoglio l’a immédiatement utilisé après son élection, le préférant à l’archevêque Gänswein. Le cardinal argentin a sans doute ressenti immédiatement une poussée d’urticaire en voyant le secrétaire du pape ordonné évêque. Il y a vu une sorte de couronnement. Fraîchement débarqué d’Argentine et inexpérimenté, il a pensé que Xuereb, n’ayant pas reçu ces signes particuliers, serait mieux exploité pendant les premiers mois de son pontificat. Juste le temps d’appeler à la cour quelque serviteur plus fidèle.
De fait, le prêtre maltais est resté secrétaire particulier du pape jusqu’en avril de l’année suivante, quand Bergoglio a appelé Fabián Pedacchio Leaniz, lequel est déjà tombé en disgrâce, le pauvre. Mais la confiance accordée à Xuereb ne s’est pas arrêtée là ; en effet, il l’a également nommé délégué de la Commission pontificale référentielle sur l’IOR et de la Commission pontificale référentielle d’étude et d’orientation sur l’organisation de la structure économico-administrative du Saint-Siège.
Puis, le 3 mars 2014, il l’a nommé prélat secrétaire général du Secrétariat pour l’économie, avant de le remplacer par un bon et fidèle serviteur, Maximino Caballero Ledo.
La période de patience a toutefois pris fin en 2018 quand François l’a nommé nonce apostolique en Corée et en Mongolie le 26 février. Promoveatur ut amoveatur, et Xuereb se retrouve à l’autre bout du monde.
Ce sont des réalités particulièrement difficiles et, comme d’habitude, François ne tient pas compte des situations familiales des prélats qu’il veut écarter. Peu lui importe ce que vous pensez, vos désirs, vos attitudes, comment va votre mère, rien. Il doit vous faire revivre ce qu’il a vécu lorsque les Jésuites l’ont chassé d’Argentine et exilé en Allemagne. Il n’y a que deux réponses possibles quand on subit un traumatisme : faire la même chose ou faire le contraire. Bergoglio a choisi de faire la même chose et de nous faire tous souffrir.
Un de plus mis sur la touche
Après avoir annoncé à son pire cauchemar [GG] que le 1er juillet, il devrait faire ses valises, le 19 juin 2023, la tête du deuxième secrétaire de Benoît XVI a également sauté.
Alfred Xuereb n’est plus nonce en Corée et en Mongolie. Tout cela se passe alors que l’on prépare un voyage apostolique (ou plutôt le voyage apostolique) de François.
Dans une lettre envoyée aux Coréens, le nonce a écrit
« Je voudrais tout particulièrement exprimer mes remerciements les plus sincères pour la précieuse coopération du peuple coréen. La contribution des évêques locaux en Corée est très précieuse et il est essentiel pour le Saint-Père de formuler une vision large et détaillée de l’état du diocèse pour lui permettre d’évaluer correctement, avec le soin nécessaire, les candidats qui lui sont proposés ».
Et il a ajouté :
« Je suis heureux de partager la satisfaction de voir l’Église en Corée inscrire plusieurs nouveaux membres avec l’administration du sacrement du baptême, parmi lesquels se trouvent un certain nombre d’enfants et quelques adultes. J’ai été heureux et honoré d’apprendre de ces derniers que mon témoignage modeste et sans prétention les a aidés à mûrir leur décision de rejoindre la communauté de l’Église catholique.
Du reste, nous l’avons dit, avec la mort de Benoît XVI, François a perdu toute inhibition. Aujourd’hui, à 64 ans, Alfred Xuereb n’a plus de charge. Il rejoint ainsi Josef Clemens, qui a perdu toutes ses fonctions à 69 ans, et Georg Gänswein, qui a été renvoyé du Vatican à 66 ans. Le 19 juin, le Bureau de presse du Saint-Siège n’a cependant fait aucune annonce.
Le climat que François a fomenté ces dernières années est déconcertant. « Ceux qui ne pensent pas comme moi, dehors ». Et même ceux qui reflètent ce pontificat, en raison de différents problèmes psychologiques accumulés au fil des ans, utilisent la même méthode que le pape. Si vous ne pensez pas comme eux, vous devez vous taire. Sinon, gare à vous..
Et la liste des torpillés de Sainte Marthe est devenue longue. Peut-être certains ne se rendent-ils pas compte que ceux qui se taisent ne sont pas forcément d’accord avec le régnant du jour, mais attendent simplement des temps meilleurs.
Et il est clair que cela ne garantit pas un bon souvenir dans les annales de la Sainte Église romaine.