Giuseppe Nardi titre à juste titre « L’aversion des bergogliens [y compris Bergoglio lui-même!] pour Benoît XVI« , car c’est effectivement la leçon à tirer de cette honteuse pantomime en forme de chasse aux sorcières. Rassemblant les éléments que j’ai déjà évoqués, il apporte aussi des précisions intéressantes sur l’un des metteurs en scène de cette cabale; une vieille connaissance, José Manuel Vidal et son site Religion Digital, très liés à Sainte Marthe….

Sur ce sujet

Une cérémonie académique annulée à Madrid – parce que l’archevêque Georg Gänswein devait prendre la parole

L’AVERSION DES BERGOGLIENS POUR BENOÎT XVI.

Giuseppe Nardi
17 octobre 2023
katholisches.info

Un événement en présence de l’archevêque Georg Gänswein a été annulé parce que les bergogliens l’ont déclaré « personne indésirable »

Le nouvel archevêque de Madrid, Mgr José Cobo Cano, nommé par le pape François en juin, se dit non impliqué, mais il ne fait aucun doute que l’annulation du discours prévu de Mgr Georg Gänswein est venue de lui.

Outre Mgr Gänswein, le nonce apostolique pour l’Espagne Mgr Auza et l’archevêque émérite de Madrid le cardinal Rouco Varela devaient prendre la parole.

Pour les bergogliens, Mgr Gänswein, secrétaire personnel de Benoît XVI, ayant vécu de longues années à ses côtés, semble porter une « marque de Caïn » . Lui-même l’avait laissé entendre il y a six ans, alors que Benoît XVI était encore en vie: « Comme collaborateur de longue date de la Congrégation pour la doctrine de la foi, comme secrétaire du cardinal Ratzinger et du pape Benoît, je porte manifestement une ‘marque de Caïn’. Je suis clairement ‘identifiable’ à l’extérieur »

D’autres hommes d’Eglise voient en lui une page de l’histoire de l’Eglise qui a été tournée avec l’élection du pape François.

Outre Mgr Gänswein, le nonce apostolique en Espagne et le cardinal Rouco Varela, archevêque émérite de Madrid, devaient prendre la parole lors de la cérémonie en l’honneur de Benoît XVI.
Mgr Gänswein avait été invité par la Fundación Universitaria Española (FUESP) à la cérémonie d’ouverture de l’année académique 2023/24 à Madrid, prévue pour le 18 octobre, au cours de laquelle une salle devait être nommée « Joseph Ratzinger ». Une retransmission en direct sur Internet avait également été prévue pour la cérémonie. L’invitation adressée au plus proche collaborateur de Benoît XVI était de circonstance, car :

« Par cet événement, la Fondation a voulu commémorer le fait qu’il y a trente ans, le cardinal Joseph Ratzinger a présenté le nouveau Catéchisme de l’Église catholique à notre siège. Pour cette raison, la conférence qu’il a donnée ce jour-là a été rééditée. Le livre contient, outre des photos de l’événement, un texte d’introduction de notre président et une liste des cours et des publications de la fondation sur l’ancien pape et le grand théologien catholique ».

Mais hier, le 16 octobre, le site Internet de la Fundacion a rendu publique l’annulation en ces termes :

« Le conseil d’administration de la Fundación Universitaria Española a le regret de vous informer que la cérémonie d’ouverture de l’année universitaire 2023/2024, annoncée pour le mercredi 18 octobre, a été annulée pour des raisons d’organisation ».

Capture d’écran sur sur le site internet de la fondation

L’invitation faite à l’archevêque Gänswein avait suscité de vives polémiques. Le camp actuellement triomphant est de moins en moins disposé à accepter une opinion différente.

C’est le portail d’information progressiste Religión Digital qui a été le porte-parole de cette intolérance. Il y a quelques années, ce média n’était pas seulement considéré comme marginal, mais aussi comme extérieur à l’Église [ndt: c’était du temps de Benoît XVI! On trouvera pas mal de références sur mon site]. Il est dirigé par l’ex-prêtre José Manuel Vidal, dont le discours est clairement anticlérical.

En avril 2018, Katholisches.info écrivait à son sujet :

« Religion Digital est un portail anticlérical fondé par l’ex-prêtre José Manuel Vidal, dont la « ligne est incompatible avec la foi de l’Eglise catholique et le minimum de liens qui doivent unir un catholique à ses pasteurs » – ainsi que l’a défini le père José Antonio Fortea en septembre 2016.

Vidal se livre depuis plus de 20 ans à des attaques constantes contre l’Église et sa doctrine de foi. L’éventail de sa propagande anti-église va d’une plateforme pour les opposants à l’Église à la publication de caricatures blasphématoires ».

Cependant, depuis l’élection du pape François, des contacts étroits ont été noués avec Sainte Marthe et le site semble même être devenu entre-temps une sorte de porte-parole officieux du nouvel archevêque bergoglien de Madrid Mgr Cobo Cano. Ce dernier n’a été placé à la tête de l’Eglise espagnole par le pape François qu’en juin dernier, mais il avait déjà été créé cardinal le 30 septembre.

Au printemps dernier, Religión Digital s’en est pris à la Fundacion , qu’il a qualifiée de « bunker anti-Bergoglio »: à l’occasion du 95e anniversaire de Benoît XVI, l’ancien pape étant décédé peu de temps auparavant, la Fundacion a en effet organisé une cérémonie commémorative en son honneur, à laquelle le cardinal Gerhard Müller avait été convié en tant qu’orateur principal, aux côtés du cardinal Rouco Varela.

L’invitation de Mgr Gänswein a donc, selon Religión Digital, « fortement contrarié » le nouvel archevêque et cardinal de Madrid. Mgr Cobo Cano avait pourtant été invité par la Fundacion à présider la cérémonie, mais avait décliné l’invitation. Apparemment, certains sont tellement des parias qu’on ne veut même pas être vus avec eux. C’est ainsi que fonctionne l’ostracisme social. Et c’est ainsi que certains milieux ecclésiastiques manifestent leur aversion pour Benoît XVI au-delà de sa mort.

La fondation a été critiquée pour avoir voulu organiser un événement « anti-François »… et elle a finalement cédé.

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